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Chi-Gwun
– l’exercice du bâton collant
Après avoir appris la forme du bâton
long du WingTsun, l’étudiant apprend le chi-gwun (exercice du bâton collant).
Ici le pratiquant apprend à étendre ses sensations tactiles, ainsi que les
réflexes qu’il a développé dans l’entraînement au chi-sau, à travers une arme
en bois longue de 8,5 à 9 pieds de long, soit entre 2,6 à 2,75 mètres (note d’Orphée : l’arme étant inanimée, le ressenti est
encore plus complexe). Cet exercice exige à la fois d’être assez fort
pour manier le bâton long, mais aussi suffisamment léger et sensible pour
détecter la direction et la pression de l’arme de l’adversaire. De plus,
puisque les bâtons ont une surface dure et lisse contrairement aux bras des
êtres humains lorsqu’on pratique le chi-sau (exercices des mains collantes),
“coller” à l’arme est assez difficile.
Dans le chi-gwun, les deux partenaires
tentent de suivre les principes qui s’appliquent déjà au chi-sau. Lorsque le
chemin est libre, avance ; lorsque le chemin est obstrué, colle ; si
tu reçois une plus grande force, dévies ou cèdes ; et lorsque l’opposant
se retire, bat-en-retraite ou baisse sa garde - avances.
Lat
Gwun – combat libre au bâton long
À la dernière étape de l’entraînement au
bâton long, l’élève apprend à appliquer les mouvements du bâton au combat. Ceci
implique de se défendre contre une variété d’armes, incluant épées, lances,
bâtons et autres bâtons longs.
Le combat au bâton long est gouverné par
la phrase “Il n’y a pas deux sons dans le combat au bâton”. En contraste des
films de kung fu où les deux opposants entrechoquent leurs bâtons à répétitions
jusqu’à ce que l’un d’eux délivre le coup mortel, le combat au bâton long du
WingTsun a pour but d’éliminer l’adversaire immédiatement après que le contact
initial ait été effectué. Il n’y a pas de cacophonie à rallonge des bâtons qui
s’entrechoquent de nombreuses fois, simplement le son initial fait par les
armes qui se touchent, suivi du coup mortel.
L’une des démonstrations les plus
spectaculaires de ceci s’observe dans un combat bâton long contre bâton long.
Durant ces matches éclairs, deux experts du WingTsun s’affrontent et s’élancent
- le résultat étant une question de secondes. Contrairement au combat à
mains-nues où on peu récupérer des coups et continuer à se battre, une simple
frappe provenant d’une arme est généralement invalidante, si ce n’est fatal.
Donc pour assurer la sécurité des combattants durant les matchs, ils portent un
équipement de protection.
Un proverbe ancien du WingTsun rappel ce
fait : “Crains l’opposant plus jeune et plus fort dans le combat à
mains-nues, mais crains l’opposant plus vieux et plus sage dans le combat au
bâton”. L’expert du bâton long du WingTsun, comme le pistolero du Far West, a
l’avantage de son expérience supérieure et de sa plus grande sagesse dans la
dangereuse arène du combat armé. Le combat ne durera pas longtemps, et le
gagnant est toujours celui qui a vu le plus de saisons et qui a le plus
d’expérience.
Les techniques authentiques du bâton
long du WingTsun enseignées aujourd’hui par Grand-maître Leung Ting sont
simples, précises et logiques. Le système du bâton utilise des mouvements
pratiques, dépourvus de mouvements fantaisistes de rotation, de balancement ou
virevoltants. Contrairement au mythe populaire, les techniques du bâton n’ont
pas été faites pour être utilisées dans un large espace ouvert, mais pour
d’étroits couloirs et portes.
“Début 2004, professeur Leung Ting a commencé à enseigner les techniques authentiques du bâton long à ses étudiants américains les plus gradés à travers une série d’intenses séminaires d’entraînement au bâton long. Alors qu’il avait enseigné ces techniques de façon privé aux USA jusqu’à fin 2002, cette série de séminaires a marqué la première fois qu’il a enseigné les technique de bâton ouvertement en groupe. Durant les années suivantes, la connaissance du bâton long que le professeur Leung Ting a appris du regretté Grand-maître Yip Man il y a si longtemps a trouvé son chemin jusqu’à ses élèves américains les plus loyaux et travailleurs, ce pour préserver ces compétences précieuses pour les générations futures.”
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