dimanche 30 juin 2019

L’entraînement aux doubles couteaux du wing chun [partie 2]

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Partie 1Partie 2Partie 3

D’après un texte de Sifu Gregory LeBlanc
Traduction par moi-même

L’entraînement aux Baat Jaam Do commence par l’apprentissage des 8 mouvements de base ; ils sont par la suite combinés et entraînés comme une suite linéaire. Ainsi les 8 techniques individuelles sont combinées en 64 combinaisons distinctes. A ce stade l’accent est mis sur la structure correcte et le timing.  Des enchaînements de techniques libres sont également pratiqués, ce qui engendre une exécution naturelle de toutes les techniques de base.

Ces 8 techniques sont :
- Qi – Planter
- Jam – Trancher
- Gan – Bloquer et couper
- Kwan – Double blocage
- Bong – Dévier
- Biu – Ligne de déflection vers l’avant1
- Jaam – Stopper
- Tan et Qi – Dévier vers l’extérieur et planter

Les 8 techniques de base servent à présenter les concepts fondamentaux de la forme, l’utilisation et les concepts de combat des Baat Jaam Do. Des exercices de renforcement des bras sont également pratiqués ici avec des Baat Jaam Do lourds, traditionnellement fait en cuivre. La formation se déroule lentement, construisant une base solide en pratiquant uniquement les exercices de base durant de longs mois. Lorsque je pratiquais avec Sifu Wong il m’a fait pratiquer ces techniques de base en tenant le dossier de chaises2, ce qui permettait un contrôle puissant des mouvements qui permit plus tard de maîtriser tous les aspects de l’entraînement au couteau.

Wong Shun Leung a appris les Baat Jaam Do de son Sifu, Grand Maître Yip Man. Cela n’a pas été présenté dans un ordre particulier ; l’entraînement implique souvent d’apprendre des aspects aléatoires des double couteaux. Ce type d’entraînement oblige l’élève à réfléchir sur l’arme et à découvrir par lui-même son sens véritable. Mon Sifu était une sorte de génie du Wing Chun ; il était capable de comprendre les relations logiques unissant des actions séparées. Cela lui a permis de se faire une connaissance approfondie des couteaux aux huit tranchants.

Par la suite, il a formalisé cela dans sa version révisée de l’entraînement aux Baat Jaam Do de Wong Shun Leung, réorganisant plutôt que de changer ce qui lui a été enseigné à l’origine. Cette variante a donc conservé le contenu original que Yip Man lui a transmis, mais a été arrangée pour permettre à un nouvel étudiant de percer rapidement les secrets les mieux gardés des couteaux.
Les Baat Jaam Do sont une question de timing, de vitesse et de courage. Ils sont faits pour tuer rapidement l’ennemi avec une action simultanée des deux mains. Les cibles sont la main d’arme de l’adversaire et les parties vitales de son anatomie.

Extrait de “The Final Master”, les combats sont courts et expéditifs

Si le combat à mains nues est considéré comme un jeu3 ; combattre avec les Baat Jaam Do est une forme de suicide, vous devez devenir quelqu’un qui n’a pas peur de mourir. Pour réussir vous ne devez pas avoir peur pour votre vie, c’est une attitude particulière, un esprit meurtrier, un esprit de guerre4. Par le passé je ne me suis entraîné aux Baat Jaam Do que lorsque j’avais un combat difficile en vue, cela a affuté mon esprit de combat (jin yi) et mon instinct pour le combat qui suivait. Dans des conditions normales, je ne mets pas l’accent sur l’entraînement aux couteaux dans ma pratique martiale quotidienne, sans quoi mon attitude générale deviendrait trop intense et hostile. Cette hostilité affecterait excessivement mes affaires de la vie quotidienne et rendrait ma pratique à mains-nues cruelle. Ce n’est pas une façon d’être dans le monde, pour moi ou pour les gens qui m’entourent.

1 : ici je pense qu’il est tout simplement question de “transpercer”, comme dans biu jee, les doigts qui percent.
2 : je ne recommande pas d’essayer sans une excellente préparation en amont.
3 : à prendre au sens d’un jeu comme le poker.
4 : ce qui n’empêche pas de garder un instinct de survie et de ne pas combattre au mépris de toute prudence.
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lundi 24 juin 2019

[match 0] Les différents visages de Yip Man à l'écran

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Yip Man est un personnage qui fascine et qui a eu droit à plusieurs adaptations de sa vie que ce soit au cinéma ou à la télévision. Il apparait également dans certains films sur l’histoire de Bruce Lee.

Dans cet article je parlais, entre autres, des différents acteurs ayant prêté leurs traits au grand maître. A présent je vous propose de voter pour celui que vous préférez. Nous avons 8 candidats en lice que je vais faire s’opposer 2 par 2.

Ainsi chaque lundi à partir du 1er juillet vous aurez l’occasion de voter sur ma page Facebook pour votre Yip Man préféré jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un !

Cela peut être votre préféré en raison du physique, du film, du jeu d’acteur, ce que vous voulez !

Voici les candidats :

Donnie Yen (Ip Man 1 à 4)
Ici avec le regretté Darren Shahlavi

Yu-Hang To (Ip Man : la légende est née)

Tony Chiu-Wai Leung (The Grandmaster)

Anthony Chau-Sang Wong (Le combat final)

Yip Chun (Bruce Lee: The Man, the Myth)

Luoyong Wang (Dragon, l’histoire de Bruce Lee)

Yu Chenghui (La Légende de Bruce Lee)

Kevin Cheng (Ip Man, la série télévisé)

J’ai trouvé 2 autres apparitions de Yip Man à l’écran :
Yip Chun interprète à nouveau son père dans le film “What You Gonna Do, Sai Fung?”
Cela reviendrait à prendre 2 fois la même personne pour le même personnage, j’ai donc choisi de ne pas l’intégrer à ce “grand tournoi”.

Wong Chi-wai l’interprète dans le film Bruce Lee, naissance d’une légende. J’ai l’impression qu’on ne le voit jamais de face dans le film et que sa participation est assez secondaire. Il faudra que je vois le film à l’occasion pour m’en assurer.

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dimanche 23 juin 2019

L’entraînement aux doubles couteaux du wing chun [partie 1]

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Partie 1Partie 2Partie 3

D’après un texte de Sifu Gregory LeBlanc
Traduction par moi-même

Wong Shun Leung
Le Wing Chun Kung Fu est un art martial principalement connu pour ses attaques à main-nues courtes, agressives et en ligne droite.

C’est l’art martial que Bruce Lee a donné au monde et l’art martial choisi et utilisé par Wong Shun Leung, le célèbre combattant de Hong Kong. Les Baat Jaam Do, l’arme caractéristique du Wing Chun (le couteau aux huit tranchants), sont moins connus du grand public mais tout aussi célèbre dans les cercles d’arts martiaux. De nos jours peu d’occasions justifient l’apprentissage d’armes comme les Baat Jaam Do, mais s’entraîner avec ces armes a également pour second objectif d’améliorer les techniques à mains-nues. Dans mon école, si un élève est prêt à apprendre les couteaux aux huit tranchants, on ne lui apprend pas principalement à développer ses capacités de combat avec cette arme, mais plutôt à renforcer les techniques à mains-nues déjà en sa possession.

Traditionnellement les Baat Jaam Do étaient réservés aux étudiants proches de terminer leur formation officielle ; c’est dû au fait que la maîtrise des doubles couteaux est directement liée à la capacité avancée des techniques à mains-nues. On dit que si les techniques à mains-nues sont bonnes, alors les couteaux le seront aussi. Si un élève s’entraîne avant d’être prêt, alors les couteaux ne seront pas appris correctement et les techniques à mains-nues en seront affectées. Ce qui est vrai, c’est que si vous vous entraînez correctement, les Baat Jaam Do amélioreront grandement les capacités de l’élève en matière de saisies et le timing général des techniques à main-nues.
Les mouvements du “couteau aux huit tranchants” et leur utilisation sont presque identiques aux techniques à main-nues. Sans une solide formation dans les techniques à main-nues du Wing Chun, il n’y aura que peu d’intérêt à se familiariser avec cette arme faussement compliquée.

Traditionnellement, les professeurs de Wing Chun n’enseignaient les doubles couteaux qu’à des étudiants qualifiés. Ceci car s’ils apprenaient à utiliser les doubles couteaux trop tôt, et voulaient par la suite s’en servir, cela finirait presque à coup sûr par un désastre. Une analogie serait d’enseigner à un automobiliste lambda comment conduire une voiture de course pour le faire concourir dans une course professionnelle. C’est un scénario qui mène à une tragédie ; le coureur automobile non qualifié serait chanceux de rester en vie dans une situation aussi dangereuse. La même chose peut être dite au sujet de l’apprentissage des doubles couteaux ; l’étudiant doit être prêt à apprendre pour que l’entraînement ait un sens.

Si vous craigniez que les Baat Jaam Do aient perdu leur esprit combatif de nos jours, il y a plusieurs années, mon Sifu, le regretté Wong Shun Leung, a affronté un champion d’escrime occidental à la télévision1. Wong a gagné aisément et lorsque ce dernier s’est plaint que Wong avait un avantage injuste avec ses deux armes, Wong lui proposa de prendre une seconde arme et le battit à nouveau. Après quoi l’escrimeur a demandé à Wong de lui enseigner, ce qu’il accepté avec joie et commencé par lui présenter Siu Nim Tao, la première étape de la formation au Wing Chun. Ainsi, par exemple, Wong a répété la vérité sur l’apprentissage et la compréhension des Baat Jaam Do, le pratiquant doit d’abord maîtriser le Wing Chun si ses mains doivent devenir des couteaux. Tout comme la sagesse, apprendre les Baat Jaam Do est difficile et rare ; rares sont ceux qui sont prêts à franchir le fil de l’excellence2.

1 : on en parle dans cet article.
: dans le texte original : “few are ready to tread its razor edge of excellence”.
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