Partie 1 ● Partie 2
- Carrière de combattant :
Wong Shun Leung a participé activement à des beimo, des combats semi-organisés à poings nus qui se déroulaient à Hong-Kong. Il n’y avait ni règles, ni protection, ni durée limite.
Dans une interview, Shun Leung raconte que lorsqu’il participait, c’était en secret, les combattants se rendaient dans une pièce, les portes en étaient fermées et il n’y avait aucune règle. Le gouvernement n’autorisait pas ces combats, qui étaient donc illégaux, mais Shun Leung dit qu’ils s’en fichaient. Ils se battaient jusqu’à ce que l’un des combattants soit K.O.
Ces compétitions de beimo avaient lieu partout où cela semblait approprié et certaines eurent même lieu dans les rues de Hong-Kong, tout simplement.
Vers la fin des années 50, le wing chun était un art martial peu connu en comparaison des autres disciplines et était pratiqué par une minorité. Le wing chun était surtout pratiqué par les membres de l’Association des Restaurateurs de Hong-Kong (Association of Restaurant Workers of Hong Kong). Différentes écoles de kung fu se sont donc rencontrées secrètement pour se défier mutuellement. Il se dit que Wong Shun Leung a affronté des pratiquants de nombreuses disciplines, voire de tous les styles représentés dans la colonie (Hong-Kong). Entre 17 et 32 ans il a battu de nombreux opposants au cours de beimo et sa réputation a grandi en même temps que le nombre de ses victoires. Pour certains la célébrité du wing chun à Hong-Kong est due à la réputation que Wong Shun Leung s’est taillé au cours des beimo.
Il arrivait que des étudiants de différentes écoles rendent visite à d’autres écoles et parfois cela se terminait en défis envers les élèves avancés et les instructeurs. Si un étudiant était capable de battre l’enseignant principal ou le maître d’une école particulière, l’école devait fermer. Selon plusieurs des élèves de première génération de Yip Man, Wong Shun Leung a remporté la plupart de ces combats avec quelques coups de poing et fermé plusieurs écoles de la sorte. Les prouesses de Wong dans le beimo l’ont aidé à convaincre l’un de ses camarades d'entraînement de son école secondaire, Wu Chan Nam, de devenir son premier élève après que ce dernier ait assisté à une victoire de Wong Shun Leung lors d’un match de beimo.
En plus de cela, Wong Shun Leung encourageait ses camarades étudiants moins avancés, ainsi que ses propres élèves à prendre part à des compétitions de beimo, arrangeant même des combats pour eux. Selon Yuen Yim Keung, l’un des étudiants de Wong Shun Leung, son enseignant a arrêté d’arranger des combats car ses étudiants battaient non seulement les pratiquants d’autres styles de kung fu, mais également des étudiants de “ving tsun” qui apprenaient en dehors de la “famille Wong Shun Leungˮ.
Comme dit dans la première partie de cet article, Wong Shun Leung aurait gagné plus de 60 combats, voire une centaine et hérité du surnom de Roi des mains parlantes. Lorsqu’il lui fut demandé s’il était le meilleur combattant au monde, il aurait répondu que non, il était simplement le second. Lorsque la question de l’identité du meilleur fut posée, il répondit simplement qu’il ne l’avait pas encore rencontré.
Arrêt des beimo pour Wong Shun Leung :
Lors d’un beimo Wong Shun Leung a accidentellement blessé à l’œil son adversaire, lui causant une cécité. C’est suite à cet accident qu’il décida d’arrêter de participer à des beimo. Selon Lee Hang Cheong, l’un des élèves de Leung, ce dernier aurait insulté son adversaire, un enseignant de kung fu lui aussi, pour le convaincre de l’affronter mais Wong Shun Leung regretta son agissement et d’avoir blessé son opposant. Tous ne sont pas d’accord sur l’âge auquel il cessa les combats de beimo, selon Lee ce serait à l’âge de 24 ans mais selon d’autres ça n’aurait pas été avant l’âge de 32 ans.
Autres compétitions :
Le 22 novembre 1957, l’inauguration du Taiwan Hong Kong Macau Open Chinese Kung Fu Competition se tint à Taiwan (comme son nom l'indique si bien). 32 compétiteurs de Hong Kong et Macao formèrent une équipe et participèrent à la compétition, mais seulement deux compétiteurs de Hong Kong enregistrèrent une victoire. Wong Shun Leung participa dans sa catégorie de poids et eut un match préliminaire contre Wu Ming Jeet, un combattant taïwanais connu pour ses puissants coups de pieds, mais il (Wong Shun Leung) fut mis ko et éliminé.
La compétition a été filmée sous la forme d’un documentaire qui fut projeté pour la première fois à Hong Kong le 12 février 1958. En 1974 Unicorn Chan (une personne se faisait vraiment appeler petite licorne ?) rappelle que c’était en 1958 que Bruce Lee l’a emmené voir un documentaire sur les compétitions de Kung Fu et que Bruce l’avait visionné 7 fois durant les 4 derniers jours.
Wong Shun Leung aurait un jour battu un champion d’escrime en utilisant ses bart cham dao. Gary Lam raconte qu’il y a des années son Sifu (Wong Shun Leung) a un jour combattu contre un escrimeur occidental à la télévision. Wong battit aisément son adversaire et comme ce dernier se plaignait que n’ayant qu’une arme il était désavantagé face aux deux bart cham dao de Wong Shun Leung, l’intéressé lui proposa de prendre une seconde lame et le battit une seconde fois.
Wan Kam Leung fut le témoin d’un affrontement entre Wong Shun Leung et Bruce Lee. Ce combat se déroula lorsque Bruce Lee retourna à Hong Kong et eut lieu dans la maison de Bruce Lee à Kowloon Tong. Wong Shun Leung disait que ses mains étaient plus rapides que celles de son élève et ce dernier répliqua en disant que ses coups de pieds étaient encore plus rapides, ce qui déclencha la “bagarre” amicale. Selon Wan Kam Leung, les coups de pieds de Bruce Lee étaient rapides et puissants, tandis que les techniques de mains de Wong Shun Leung étaient efficaces pour le combat réel. L’affrontement ne dura que quelques instants. Il est intéressant de voir que chacun aurait combattu avec ses propres armes, le duel semblant passionnant à voir.
Inspiré de l’article en anglais sur Wong Shun Leung sur wikipedia
Apparitions
dans les médias :
- Films :
Ip Man 2 le retour du grand maître
(2010), avec Huang Xiaoming
les adeptes des arts martiaux sont généralement patients
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