dimanche 30 juillet 2017

Un bref historique de la Hong Kong Ving Tsun Athletic Association

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Traduction de Véronique, d’après un texte de http://www.vingtsun.org.hk/

A la fin de 1949 la Chine connut un changement de gouvernement. Beaucoup de Chinois vinrent travailler à Hong Kong. Grand Maître Yip Man du clan Ving Tsun Kungfu vint aussi à Hong Kong à cette époque.

A ce moment là, parmi les membres de l’association des employés de la restauration de Hong Kong il y avait  Leung Sheung, Lok Yiu et Lau Ming. Ils étaient tous des fondus d’arts martiaux chinois. Le secrétaire Tsui Fung, quant à lui, travaillait pour le journal quotidien Sing pao daily News, et n’avait pas assez de temps pour s’occuper de tout ce qui concernait l’association. Ainsi M. Lee Man donnait-il un coup de main. Après le travail M. Lee Man pratiquait souvent le  Huen-Sau (les mains qui tournent). Leung Sheung remarqua que ça ressemblait à un exercice de base du Ving Tsun Kungfu, car il avait appris les arts martiaux avec Maître Tang Shuen du système Weng Chun Kungfu, et avait quelques notions de Ving Tsun. Il demanda donc à M. Lee si lui aussi avait appris le Ving Tsun dans le passé. De temps en temps M. Lee racontait des histoires sur ce qu’avait fait Sifu Yip Man et tout le monde semblait très intéressé. Il finit par amener Sifu Yip Man à l’association des travailleurs de la restauration et le présenta à tout le monde. Yip expliqua les principes du Ving Tsun et gagna l’admiration de tous. Il fut invité à enseigner le kung fu à l’Association, et accepta.

Le premier cours débuta vers mai 1950, il comptait 8 élèves, y compris  Leung Sheung, Lok Yiu, Lau Ming, Tsui Cho, Chan Kau et Chan Sing Tao. Plus tard 8 autres s’y joignirent, parmi lesquels  Hui Yee, Lee Yan Wing et Tsang Wing. Des photos de ce groupe de 16 furent prises.

Quelques mois plus tard un autre cours fut mis en place. C’était un cours avec pratiquement 30 élèves. Il fut décidé que chacun contribuerait à hauteur de 80 cents pour qu’après le cours on puisse manger de la soupe. Malheureusement la plupart d’entre eux n’eut ni patience ni persévérance et à la fin seuls Leung et Lok restèrent.

En 1951 le secrétaire Lee Man démissionna et prit un job dans la Nan Hoi Clan Association. L’Association des employés de la restauration engagea alors Tsui Sheung Tin pour reprendre le poste Bientôt Tsui montra de l’intérêt et rejoignit Sifu Yip Man. Il commença le troisième cours, dans le Kung On branch Office à Sheung Wan au centre ouest de l’île de Hong Kong. Le succès fut immédiat et plus de 40 personnes s’inscrivirent. Et le mot Ving Tsun commença à se répandre. Il y avait aussi beaucoup de combats entre pratiquants de Ving Tsun et d’autres styles de kung fu pour savoir qui était le meilleur. Plus tard Yip Man ouvrit d’autres cours au restaurant Wah Ying sur Stanley Street dans le district centre de l’île de Hong Kong, et aussi sur le toit d’un immeuble dans Bridges Street (les gens du coin l’appelaient Saam Shup Guan c’est à dire “30 maisons”).

Des gens qui ne travaillaient pas dans la restauration vinrent aussi pour apprendre. Des gens tels que Chiu Van, Man Siu Hung, Lee Wing, Law Bing, Yip Po Ching, Hui Yin Leung, Law Chung Yin et Ho Kui Wah. Tout le monde travaillait dur.

En 1954 le 4ème étage du Hoi Tan Street Building fut loué pour enseigner les techniques d’arts martiaux. Un jeune homme du nom de Wong Shun Leung vint dans l’école de Yip pour tester les techniques du Ving Tsun. Lo Man Kam, un élève, accepta le challenge. Puis Yip Po Ching s’occupa de Wong. Wong s’inscrivit finalement et plus tard devint un très bon pratiquant. Plus tard Lee Kam Shing et William Cheung rejoignirent les rangs. Un peu plus tard Yip Man enseigna même à un petit groupe dans le Sam Tai Tze Temple (le temple du 3ème prince du dragon des mers), Lee Hon et Lee Cheung faisaient partie de ces élèves.

En 1956 un gymnase fut ouvert sur Lee Tat Street à Yau Mai Tei. Des élèves tels que Ng Cham, Yip Yin, Wong Kiu, Wong Cze Wing, Choy Siu Kwong, Wong Tsok, Wong Long, Fung Ping Pol, Chan Chi Man, Siu Yuk Man, Bruce Lee s’y entraînèrent. A cette époque Wong Shun Leung avait souvent maille à partir avec des membres d’autres clans de kung fu et cela causait bien des soucis. Il se frottait surtout à des membres de Chu Gar Tong Long Pai (le style de la famille Chu, de la mante religieuse) mais ce problème finit par se résoudre. Puis il y eut les problèmes avec le Pak Hok Pai (style de la grue blanche). M. Chan Yuet Fat intervint en tant que médiateur. Il était membre du Pak Hok Kungfu Clan et aussi le maître nageur de Wong Man Leung, jeune frère de Wong Shun Leung. Il organisa un dîner au restaurant Mun Ting Fang à Mongkok (Kowloon) et des aînés des deux groupes furent invités à se rencontrer. La dispute se régla de cette manière.

En 1957 Sifu Yip Man déménagea son école dans le Quartier Li Cheng Uk un quartier de Kowloon. Ho Kam Ming, Chow Tze Chuen, Mak Po, etc, étaient ses élèves à cette période. Il y avait beaucoup d’élèves, et la plupart étaient employés de la compagnie de bus. A de nombreuses occasions il y eut des challenges entre les différents styles de kung fu. Fort heureusement il n’y eut jamais d’incidents majeurs ! Vers cette époque Sifu Yip Man assurait aussi deux autres cours, les deux dans le Tai Sang restaurant sur Prat avenue.  Ho Luen, Tam Lai et Koo Sang ont tous commencé à ce moment-là.

En 1961 le gymnase fut déménagé dans Hing Ip Building sur Castle Peak Road. En 1962 le fils aîné, et le second fils de GM Yip Man, Ip Chun et Ip Ching vinrent à Hong Kong. Ils étudièrent avec Moy Yat et d’autres.

Le clan Ving Tsun était à présent à son apogée. Une grande partie des élèves de GM Yip commença à enseigner à son tour et ainsi œuvra à développer le Ving Tsun kungfu.
En 1964 satisfait du développement du Ving Tsun et voyant que des gens étaient là pour assurer sa succession, Yip Man décida de ne pas se surcharger de travail. Il se dégagea de tout ce qui concernait le gymnase et ne donna plus que des cours privés. A ce moment-là il louait un appartement dans le Yee Fai Building sur Tung Choi Street en tant que résidence principale. Il enseignait aussi à ses étudiants la façon d’organiser une association du Ving Tsun kungfu clan.

Après des années de réflexion et de travail la Hong Kong Ving Tsun Athletic Association fut officiellement créée et dans le Cheung Ning Building, 3ème étage, au 3 de Nullah Road fut installée la salle y afférente.

Fondation de la Hong Kong Ving Tsun Athletic Association en 1967

GM Yip a commencé à enseigner à Hong Kong en 1950, il décéda en 1972. 23 ans s’étaient écoulés, mais il avait réussi à populariser le Ving Tsun kungfu à travers le monde entier. Il pouvait être fier de ce qu’il avait accompli. Et nous, ses élèves et ses successeurs, devrions l’être aussi.
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dimanche 23 juillet 2017

Jim Fung

Merci à Véronique pour cette nouvelle traduction !

Sifu Jim Fung (Fung Chuen Keung 16 Mai 1944 – 18 Mars 2007) était un pratiquant et instructeur de wing chun et fondateur de l'International Wing Chun Academy, il s'est entraîné avec son maître Tsui Seung Tin (Chu Shong Tin) à partir de 1960. Tsui était membre de la Ving Tsun Athletic Association de Hong Kong et fut l'un des élèves privés de Yip Man.

Il déménagea en Australie vers la fin de son adolescence et étudia à l'université d’Adélaïde. Il est l'auteur de deux livres, “ Wing Chun Kung Fu” et “Wing Chun Weapon” et a produit des vidéos didactiques intitulées “Wing chun” en 1985.
Il fut choisi pour représenter le Kung Fu Chinois lors de la International Grandmasters' Martial Arts Exhibition à Adélaïde en 1989. Toutefois il dit que son plus grand honneur fut que son Académie soit reconnue officiellement par le gouvernement Chinois.

Il est également un directeur permanent de la Ving Tsun Athletic Association à Hong Kong.
En 1999 il reçut le titre de Grand Maître des mains de Chu Shong Tin.
En août 2005 un de ses élèves, Robert Ardito entra dans le Guiness Book des Records pour avoir battu le record de vitesse de frappes : 428 coups de poings en une minute (record précédent 347, nous en parlions ici).
En 2007 Ardito renouvela son record à l'International Wing Whun Academy de Sydney. Il perdit le titre en 2008, le reprit en 2009. A l'heure actuelle le record est de 805 frappes par minute. Ardito dédia son record à son Sifu Fung.

En février 2004 on diagnostiqua un concert de la gorge d'un type rare et déjà bien avancé à Jim Fung. Ce cancer est toutefois très courant en Chine du Sud Est et à Hong Kong. Ip Man, son Sigung décéda également d'un cancer de la gorge.
Malgré cela il continua ses entraînements, enseignements, visites au-delà des mers sans que ses élèves ne sachent rien de ses soucis. Et cela jusque dans les jours qui précédèrent son décès à l'âge de 62 ans.
Le 26 mai 2010 la fondation Sifu Jim Fung pour la recherche contre le cancer fit son premier don de 10 000 $ au département d'oncologie du St Vincent's Hospital de Sydney.

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Quelques nouvelles


Comme vous avez pu le remarquer, j'ai pris un certain retard avec le blog. Le dernier dimanche ayant compté un véritable article est celui du 28 mai...

Le mois de juin a été très chargé avec la préparation de ma soutenance pour valider ma licence, ainsi que la finalisation du rapport allant de paire avec.
Je suis ensuite parti en vacances mais me voici de retour, et je vais rattraper mon retard petit à petit. J'ai deux rapports de plus à rédiger, pour les arts martiaux ceux-là, aussi je vais être pas mal occupé mais l'un d'eux pourra faire de chouettes articles pour le blog.

Au passage, la licence a été validée ;).

dimanche 16 juillet 2017

Formes en vidéo par Pan Nam : Siu Nim Tao

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Aujourd'hui je vous propose la Siu Nim Tao telle que pratiquée par Pan Nam. Comme vous pourrez le voir dans la vidéo, celle-ci est très différente de celle de Yip Man.

Pan Nam, aucun rapport avec la compagnie d'aviation, il s'agit d'un maître ayant pratiqué le wing chun et sur qui je vais essayer de vous trouver quelques informations en vue d'un prochain article !

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dimanche 9 juillet 2017

[lieu] La tombe de Yip Man

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Trouver la tombe de Yip Man

Lexplication suivante est une traduction dun pdf de Dave Van Der Poel du site wslvt.nl
Prendre le métro (MTR) direction Lo Wu/Lok Man Chau (Ligne Est) et descendre à Fanling station.

Lorsque le métro approchera de la station Fanling, vous pourrez voir un grand temple sur votre gauche. Il s’agit d’un temple taoïste.
Si vous ne le voyez pas, ce n’est pas dramatique. Nous ne l’avons pas vu depuis le métro, mais ça ne nous a pas empêché de le visiter juste après en quittant la station et de trouver la tombe de Yip Man.


Prenez la sortie de gauche par rapport au sens de la marche du métro dont vous venez de sortir.
Traversez le pont piéton qui surplombe l’autoroute puis prenez les escaliers qui descendent sur votre gauche.
Traversé le tunnel, qui est appelé un subway à Hong Kong. Au bout tournez à gauche.


Marchez jusqu’au temple puis allez un peu plus loin que son entrée principale. Vous verrez un chemin qui monte. Marchez sur le chemin de gauche jusqu’à une barrière jaune.


Suivez le chemin durant une centaine de mètre, jusqu’à atteindre des escaliers avec une autre barrière jaune.

Montez et continuez de suivre le chemin.

A un moment vous devriez voir deux panneaux indicateurs successifs indiquant la direction de la tombe de Yip man. L’inscription est en cantonais et en anglais et comporte d’ailleurs une faute puisqu’il est écrit “Graye of Ving Tsun Grandmaster IP MAN ” au lieu de graVe. Qu’à cela ne tienne, ça ne vous empêchera pas de trouver la tombe !

 
Montez les escaliers mais pas jusqu’au bout ! A un tournant, pas très éloigné du début des escaliers vous trouverez l’imposante tombe de Yip Man.


Astuces :
- La plupart du temps vous verrez des bâtons d’encens à allumer. Traditionnellement il faut les lever trois fois.
- Assurez-vous d’être bien protégé contre les moustiques.
- Les feuilles mortes et le sol peuvent être glissants.
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dimanche 2 juillet 2017

Les origines nautiques du mannequin de bois [partie 3]

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Partie 1Partie 2 Partie 3

D’après un article de Ben Judkins, appuyé dans ses travaux par ceux de :

Barbara E. Ward à qui nous devons “The Red Boats of the Canton Delta : A Historical Chapter in the Sociology of Chinese Regional Drama” qui a été l’une des sources de Ben Judkins et donc l’une des miennes.

Le docteur Hans K. Van Tilburg, coordinateur de l’héritage maritime au sein de la National Oceanic and Atmospheric Administration pour son expertise concernant l’architecture des vaisseaux chinois du XIXe siècle, lui aussi l’une des sources de Ben Judkins et donc lui aussi l’une des miennes.
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Qu’en est-il sur les jonques rouges de l’opéra cantonais ? Toutes les illustrations précédentes proviennent de jonques de pécheurs ou de vaisseaux plus grands taillés pour les eaux profondes. Ce type de machinerie se trouvait-il également sur les jonques et barges ayant vogué sur la rivière des perles ?

En toute logique la réponse devrait être oui. Tout vaisseau qui avait besoin d’une aide mécanique pour remonter l’ancre ou hisser les voiles pouvait avoir l’utilité d’un treuil ou deux. Malheureusement trouver une illustration d’époque de cette machinerie sur un bateau de rivière est très difficile, sans doute en raison des larges cabines et du pont clos. Il est d’ailleurs utile de rappeler que nous n’avons aucune photographie authentifiée d’époque d’une jonque rouge d’opéra. Ce fait est assez étonnant compte tenu de la popularité des jonques rouges et de leur importance sociale.

Malgré le manque d’illustrations de treuils, Barbara Ward suggère dans la reconstitution des jonques rouges que chaque vaisseau comportait plusieurs treuils. Une chose particulièrement intéressante avec ces jonques est que toute la flotte utilisée par la guilde d’opéra du Guangdong était bâtie d’après des spécifications identiques. Chaque cabine spécifique de chaque bateau partageait ainsi le même nom, ce qui avait pour conséquence que n’importe quelle compagnie d’opéra pouvait s’installer sur n’importe quelle jonque de la flotte et être instantanément comme chez elle. Chaque vaisseau était créé pour être parfaitement interchangeable.

Le nom des cabines utilisées par les artistes était souvent assez explicite avec les meilleures cabines portant des titres ronflants tels que le palace du prince. Les lieux moins désirables possédaient des noms plus littéraux comme le dépotoir ou la tanière à moustiques. L’un des endroits les moins désirables était appelé “hoist sales place” et se trouvait d’après les plans de Ward sur l’un des treuils utilisé conjointement avec le mât rétractable.
 
  • Conclusion
Certains étudiants de wing chun utilisent cette illustration comme un exemple de mannequin de bois utilisé sur les jonques rouges par les troupes d’opéra cantonais.


Le bateau semble en effet être une sorte de barge de rivière et les artistes martiaux ont l’air d’utiliser le mannequin de la façon que nous connaissons. Il n’a cependant pas été possible pour le moment de déterminer la provenance de cette photo. D’un point de vue purement technique, qu’est-ce que cette photo représente ?

Il y a de grandes chances que le mannequin présent sur cette photo soit bel et bien un treuil du type de ceux utilisés sur les vaisseaux chinois de la fin de la période impériale. Pour fonctionner correctement, ce dispositif devrait être monté horizontalement, mais ici il est monté à la verticale, ou simplement posé ainsi. Le fait que les personnes sur la photo utilisent ce treuil pour exécuter ce qui ressemble à une forme du mannequin de bois laisse supposer qu’ils avaient eux aussi remarqué les possibilités de cette pièce de machinerie comme outil d’entraînement qui deviendra par la suite le mannequin de bois de wing chun.

Il est cependant peu probablement que les marins avaient un tel dispositif installé en permanence sur le pont de leur navire. Le pont des navires était souvent très occupé et de telles machines auraient été bien plus utiles en effectuant le travail pour lequel elles avaient été conçues.

Quoi qu’il en soit, les bateaux faisaient pleinement partie de la vie dans le sud de la Chine. Toute sorte d’individus voyageait à bord pour visiter les autres villages ou réaliser leur business. Au vu de ce qu’endurait la machinerie, il est fort probable qu’il devait y avoir une véritable armée de charpentiers qui gagnaient leur vie en réparant ou construisant des treuils comme ceux qu’on voyait à bord des jonques. Nous ne saurons probablement jamais si l’origine du mannequin de bois vient d’un treuil de rechange appuyé sur le pont, ou de l’imagination d’un artiste martial réutilisant un treuil ou en commandant un modèle sur mesure à un charpentier local. Cela reste des possibilités à prendre en compte.

Bien entendu d’autres possibilités existent. Pour rester sur le sujet de la machinerie, il existe d’autres dispositifs qui auraient pu servir de source d’inspiration. Les ingénieurs chinois ont développé toute sorte de machines pour déplacer l’eau et à aucun endroit cette technologie n’était plus vitale que dans les sables mouvants et dans les champs de riz du delta de la rivière des perles.
Notez sur la photo ci-dessous l’arrangement de bras autour d’un tronc circulaire. N’importe quel fermier était familier avec un tel outil utilisé pour acheminer l’eau dans des parcelles de riz élevée. On ne peut pas écarter ce dispositif comme source d’inspiration pour le mannequin de bois.


Malgré tout le treuil naval semble avoir pour lui un nombre de points communs avec le mannequin de bois qu’il est difficile d’ignorer. On peut le voir dans la taille et la forme du tronc, la nécessité d’avoir des bras aisément détachables et même la configuration des trous qu’on voyait le plus souvent.
Clairement le mannequin de bois a subi une grande évolution pour devenir l’outil d’entraînement que nous connaissons aujourd’hui. Le mannequin de bois pourrait être un lien tangible entre le wing chun et la culture nautique de Chine du sud.
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