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Le wing chun est
un art martial comptant plusieurs femmes remarquables dans sa légende, telles Ng Mui ou Yim Wing Chun, mais aussi des femmes comme Lee Kui-On ou encore Cheung Wing-sing qui si elle n’était, à ma connaissance, pas pratiquante de wing chun était
là pour son époux, Ip Man et pour ses enfants, ayant passé une partie de sa vie
loin de son époux à veiller sur une partie d’entre eux. Cheung Wing-sing était
épouse mais aussi mère et en ce jour c’est aux mères pratiquantes d’arts
martiaux que je dédie cet article.
J’aimerais donc
vous parler un peu d’une mère aujourd’hui, à mes yeux la plus importante de
toutes puisqu’il s’agit de la mienne, Véronique. Certains de mes lecteurs le
savent déjà, ma mère est pratiquante de wing chun.
Être mère et se
dédier à une passion n’est certainement pas toujours simple. Je sais que par le
passé ça a pu être un frein à la pratique d’un art martial pour elle et je suis
toujours admiratif de ces personnes qui se consacrent à leur famille et
trouvent malgré tout l’énergie, la force, de s’adonner à une passion, martiale
ou non. J’ai en tête une pratiquante d’aïkido par exemple.
En 2009, Véronique
était assez stressée par son travail et cherchait une activité pour
extérioriser tout cet énervement qu’elle accumulait. J’étais alors déjà
pratiquant de wing chun depuis quelques années et je commençais tout juste à
assister mon Sifu avec les élèves. Bien sûr j’aurais aimé qu’elle rejoigne le
club dont je fais partie, mais je voulais quelque chose qui lui convienne, un
art martial qui pourrait réellement lui apporter quelque chose. Je lui ai donc
proposé d’aller essayer divers arts martiaux, et de l’accompagner aux cours d’essai
car il est toujours agréable d’avoir un visage familier avec soi dans ces
moments.
Nous avons testé
ensemble un premier art martial, plaisant mais ne répondant pas aux attentes de
ma mère. Le second club était l’Académie de Wing Tsun Kung Fu Strasbourg. Ce soir-là
j’ai encadré deux élèves venant pour un cours d’essai, dont ma mère. C’est une
expérience intéressante d’enseigner à sa propre mère qui nous a déjà tant
appris sur quantité de sujets. Le cours et l’ambiance dans le club lui ont tout
de suite plu et même si nous pouvions encore visiter d’autres salles, dojo,
kwoon, elle a choisi de s’inscrire dans ce club.
Ce n’était pas
sa première expérience des arts martiaux, mais elle n’en avait plus pratiqué
depuis longtemps. Ainsi à 45 ans elle s’inscrivait dans un club de wing chun.
Lorsque les gens
apprennent que nous pratiquons la même activité, beaucoup s’imaginent que c’est
elle qui m’y a initié. C’est souvent l’un des parents qui initie l’enfant dans
un tel cas, mais ici ce fut le contraire, ce qui nous amuse beaucoup. Même au
club les réactions des élèves en découvrant que Véro est la mère de l’un des
enseignants sont assez amusantes parfois.
J’ai déjà fait
face à des inquiétudes quant au fait que j’enseigne à ma mère et que ça pouvait
difficilement marcher puisque dans notre société il est rare qu’un enfant, même
adulte, enseigne à un parent. En vérité ma mère et moi avons davantage une relation
amicale que mère-fils et durant les cours elle m’appelle Sihing. Ainsi, depuis
une dizaine d’année cela fonctionne très bien, mais cela fonctionne parce que
ma mère a l’intelligence de faire abstraction de ce qui ne concerne pas le
cours durant celui-ci. Durant les cours elle est une élève et non « la
mère de ». De toute manière je n’aimerais pas qu’elle soit définie comme « la
mère d’Orphée », elle est Véronique et se définit par elle-même et non pas
les autres.
Aujourd’hui elle
prépare son troisième degré technicien, ce qui me fait vraiment plaisir et me
rend fier d’elle, de mon élève. La pandémie a bien entendu mis un frein sur sa
progression, mais nous travaillons régulièrement ensemble et je ne doute pas
que lorsque les cours pourront reprendre dans l’école de Strasbourg dont nous
faisons partie, nous pourrons retravailler de façon beaucoup plus intensive et
qu’elle pourra reprendre sereinement la préparation de son degré.
Ensemble nous
avons eu l’occasion de pratiquer différentes disciplines martiales parfois sur
plusieurs années, comme ce fut le cas de l’eskrima, ou parfois le temps d’un
stage comme ce fut le cas du sanda, des AMHE (escrime gauloise, messer, dussack),
d’autres styles de wushu, de la boxe de rue, le ta kao ou encore de kajukenbo. Nous avons
visité plusieurs écoles, elle m’en a fait découvrir certaines d’ailleurs, dans
divers pays et même sur divers continents. Notre chemin, martial ou non est
encore long et j’ai hâte de voir jusqu’où elle ira ! Quoi qu’il en soit,
je serai toujours là pour l’accompagner, l’épauler et la voir progresser et je
sais que c’est réciproque.
Véro, merci d’être
qui tu es !
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