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Partie 1 ● Partie 2
Ng Mui incarnée par Cheng Pei Pei |
Elle aurait été maîtresse dans l’art du weng chun, la boxe de l’éternel
printemps de la grue blanche et beaucoup lui attribuent la création du wing
chun kung-fu. Après l’incendie du temple de Fujian, poursuivie par l’armée des Ching, elle s’enfuit pour sauver sa vie et arriva jusqu’à la
province du Sichuan ou elle trouva
refuge au Bak Hok Jee, le temple de
la grue blanche sur le mont Tai Leung.
La véritable identité de Ng Mui reste sujet
à débat au sein des cercles de pratiquants d’arts martiaux chinois et ce
depuis plus de 200 ans. Certains disent qu’il s’agit de Lui Sei-Leung, la quatrième fille du général Ming Lui. Lui Sei-Leung aurait tenté d’assassiner
l’empereur Ching en usant d’un
niveau très avancé dans la pratique des arts martiaux. D’autres avancent que Ng
Mui serait un nom d’emprunt pour Chan
Wing-Wah ou une personne surnommée la Grue
Blanche Taoïste qui était une révolutionnaire
vers 1670. Elle pourrait également
être basée sur le personnage de Fang Qi
Niang, fondatrice de la boxe de la grue blanche et personnage important du weng chun.
Selon cette dernière théorie, le wing
chun serait alors une évolution du weng
chun à l’origine de laquelle serait Ng Mui, allant vers une façon plus douce
d’exprimer son énergie, sa force (Ging
Faat) tout en conservant la méthode san
sik. Elle aurait enseigné à Miu Shin
dans la province de Guangxi et ce
serait alors Miu Shin qui, en
combinant la version douce de la grue blanche de Ng Mui et sa boxe interne du serpent, aurait créé la
première version du wing chun.
Le terme Ng Mui ou 5 pêches fait
référence au Ng Dim Mui ou les 5 points
de la pêche qui est un concept qu’on retrouve dans le weng chun de la grue blanche et qui est lié à la méthode Mah Faat ou la posture du cheval qui ne
se retrouve que dans le système de la grue blanche et qui est également
transmis dans le wing chun.
La plupart des branches de wing chun
disent descendre de Ng Mui, à l’exception du wing chun de shaolin, du Chi Sim Weng
Chun ou du wing chun du nord tel que les branches de Pao Fa Lien. Elle est donc l’ancêtre à qui on attribue le plus la
création du wing chun kung-fu avec le moine Chi Sim en seconde place qui a contribué avec la méthode du bâton
long.
Il y a deux grandes écoles de pensée
concernant Ng Mui et son rôle dans la création du wing chun kung-fu. Pour
certains elle est la créatrice du wing chun et aurait transmis un système
complet à Yim Wing Chun, à
l’exception de la méthode du bâton long. Pour d’autres elle aurait transmis une
technique brute que Yim Wing Chun,
ou Miu Shin, aurait peaufinée et qui
aurait plus tard donné le wing chun kung-fu.
Deux histoires traditionnelles racontent
qu’en se rendant au temple de la grue blanche du Yunnan, Ng Mui assista un jour au combat d’un renard et d’une grue blanche.
Le renard perdit et la nonne utilisa la grue comme source d’inspiration pour un
nouveau style qu’elle nomma Bak Hok Kuen,
la boxe de la grue blanche. L’autre histoire dit que l’entraînement de Ng Mui
fut un jour interrompu par l’affrontement d’un serpent et d’une grue et
que la nonne s’arrêta pour les regarder et admirer leur technique de combat
respective. Elle incorpora le fruit de son observation, les forces et tactiques
des deux animaux, à ses techniques martiales, déjà bien développées, créant une
remarquable nouvelle méthode de combat.
A ce point de l’histoire, selon les
traditions du Yuen Kay Shan et de la
famille Cho, Ng Mui aurait voyagée
jusqu’à la province du Guangxi où
elle aurait rencontré Miu Shin dont
elle aurait fait son élève, lui
transmettant sa nouvelle méthode de combat. Miu Shin aurait par la suite mélangé le Bak Hok Kuen de Ng Mui avec sa propre boxe du serpent et créé ce qui serait par la suite nommé le wing
chun d’après le nom de la fille de Yim
Yee.
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A présent les choses vont devenir un peu
plus complexes puisque nous allons nous intéresser à l’histoire de Ng Mui selon
différents points de vue.
- Ng Mui et la création du wing chun selon Yip Man :
Selon Yip Man il est établi que lorsque le temple shaolin de Sung han dans la province de Henan brûla, en raison des manigances de Chan Man Wai et d’un moine Siu Lum du nom de Ma Ning Yee, les cinq aînés, dont Ng Mui, survécurent et s’échappèrent dans différentes directions. Ng Mui aurait alors trouvé refuge loin au Bak Hok Jee (Baihesi ou le temple de la grue blanche) des montagnes de Daliangshan aux frontières des provinces du Yunnan et du Sichan (ou sur le mont Tai Leung / Chai Har). Là, elle pratiqua son art martial ainsi que la méditation. Un jour alors qu’elle s’entraînait, elle fut interrompue par l’affrontement d’un serpent et d’une grue. Observant, elle admira leur façon de combattre et inclut ce qu’elle observa à sa propre technique martiale et créa ainsi une nouvelle méthode de combat.
Plus tard elle rencontra Yim Yee et sa fille Yim Wing Chun dans le village au pied
de la montagne où elle avait trouvé refuge. Elle leur achetait souvent du tofu
sur le chemin du marché. Yim Yee
avait été faussement accusé d’un crime dans la période où la mère de Wing Chun
décéda et après cela il avait fui pour un endroit entre le Yunan et le Szewhan (Sechuan ?)
afin d’y vivre en paix.
A l’âge de quinze ans, avec ses cheveux
coiffés pour montrer qu’elle était en âge de se marier, Yim Wing Chun était d’une grande beauté et cela attira l’attention
d’un malfrat local. Ce dernier tenta
de forcer la jeune fille à l’épouser et ses menaces perpétuelles devinrent
source d’inquiétude pour elle et son père. Apprenant cela, la nonne prit la jeune fille en pitié et
accepta de lui enseigner sa
technique de combat afin qu’elle puisse se
protéger elle-même. Wing Chun la
suivit alors dans les montagnes et commença son entraînement. Elle travailla
nuit et jour jusqu’à maîtriser ce que la nonne lui enseignait et au terme de
son entraînement elle défia son
prétendant qu’elle battit.
Par la suite Yim Wing Chun épousa son fiancé Leung Bok Cho, un marchand
de sel de Fukien. Selon Yip Man, Leung Bok Cho aurait alors enseigné à un élève, un certain Leung Lan Kwai qui aurait transmis le
système wing chun à une troupe d’opéra…
Yip
Man
raconte également que Chi Shin se serait caché sur les mêmes jonques que celles où
se trouvait la troupe d’opéra à qui Leung
Lan Kwai avait transmis son savoir. C’est Leung Yee Tai qui aurait supposément appris la méthode du bâton
long auprès de Chi Shin, méthode qu’il
aurait par la suite échangé à Wong Wah
Bo contre sa connaissance du système wing chun.
le mot Ging faat m'a fait penser à "Fa jin" ....
RépondreSupprimerExactement et je pense qu'il s'agit de la même chose !
SupprimerXiexie
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