dimanche 5 juillet 2015

Ng Mui [partie 1]

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Partie 1Partie 2

Ng Mui incarnée par Cheng Pei Pei
Ng Mui Si Tai, aussi appelée Lui Sei-Leung, Wumei Shitai ou encore la nonne aux cinq prunes, était, dit-on, une nonne bouddhiste et un soutien de la famille royale des Ming. C’était aussi l’une des cinq aînés du temple de shaolin de Fujian qui ont réchappé de l’incendie et de la destruction de ce dernier.
Elle aurait été maîtresse dans l’art du weng chun, la boxe de l’éternel printemps de la grue blanche et beaucoup lui attribuent la création du wing chun kung-fu. Après l’incendie du temple de Fujian, poursuivie par l’armée des Ching, elle s’enfuit pour sauver sa vie et arriva jusqu’à la province du Sichuan ou elle trouva refuge au Bak Hok Jee, le temple de la grue blanche sur le mont Tai Leung.

La véritable identité de Ng Mui reste sujet à débat au sein des cercles de pratiquants d’arts martiaux chinois et ce depuis plus de 200 ans. Certains disent qu’il s’agit de Lui Sei-Leung, la quatrième fille du général Ming Lui. Lui Sei-Leung aurait tenté d’assassiner l’empereur Ching en usant d’un niveau très avancé dans la pratique des arts martiaux. D’autres avancent que Ng Mui serait un nom d’emprunt pour Chan Wing-Wah ou une personne surnommée la Grue Blanche Taoïste qui était une révolutionnaire vers 1670. Elle pourrait également être basée sur le personnage de Fang Qi Niang, fondatrice de la boxe de la grue blanche et personnage important du weng chun.

Selon cette dernière théorie, le wing chun serait alors une évolution du weng chun à l’origine de laquelle serait Ng Mui, allant vers une façon plus douce d’exprimer son énergie, sa force (Ging Faat) tout en conservant la méthode san sik. Elle aurait enseigné à Miu Shin dans la province de Guangxi et ce serait alors Miu Shin qui, en combinant la version douce de la grue blanche de Ng Mui et sa boxe interne du serpent, aurait créé la première version du wing chun.

Le terme Ng Mui ou 5 pêches fait référence au Ng Dim Mui ou les 5 points de la pêche qui est un concept qu’on retrouve dans le weng chun de la grue blanche et qui est lié à la méthode Mah Faat ou la posture du cheval qui ne se retrouve que dans le système de la grue blanche et qui est également transmis dans le wing chun.

La plupart des branches de wing chun disent descendre de Ng Mui, à l’exception du wing chun de shaolin, du Chi Sim Weng Chun ou du wing chun du nord tel que les branches de Pao Fa Lien. Elle est donc l’ancêtre à qui on attribue le plus la création du wing chun kung-fu avec le moine Chi Sim en seconde place qui a contribué avec la méthode du bâton long.

Il y a deux grandes écoles de pensée concernant Ng Mui et son rôle dans la création du wing chun kung-fu. Pour certains elle est la créatrice du wing chun et aurait transmis un système complet à Yim Wing Chun, à l’exception de la méthode du bâton long. Pour d’autres elle aurait transmis une technique brute que Yim Wing Chun, ou Miu Shin, aurait peaufinée et qui aurait plus tard donné le wing chun kung-fu.

Deux histoires traditionnelles racontent qu’en se rendant au temple de la grue blanche du Yunnan, Ng Mui assista un jour au combat d’un renard et d’une grue blanche. Le renard perdit et la nonne utilisa la grue comme source d’inspiration pour un nouveau style qu’elle nomma Bak Hok Kuen, la boxe de la grue blanche. L’autre histoire dit que l’entraînement de Ng Mui fut un jour interrompu par l’affrontement d’un serpent et d’une grue et que la nonne s’arrêta pour les regarder et admirer leur technique de combat respective. Elle incorpora le fruit de son observation, les forces et tactiques des deux animaux, à ses techniques martiales, déjà bien développées, créant une remarquable nouvelle méthode de combat.
A ce point de l’histoire, selon les traditions du Yuen Kay Shan et de la famille Cho, Ng Mui aurait voyagée jusqu’à la province du Guangxi où elle aurait rencontré Miu Shin dont elle aurait fait son élève, lui transmettant sa nouvelle méthode de combat. Miu Shin aurait par la suite mélangé le Bak Hok Kuen de Ng Mui avec sa propre boxe du serpent et créé ce qui serait par la suite nommé le wing chun d’après le nom de la fille de Yim Yee.
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A présent les choses vont devenir un peu plus complexes puisque nous allons nous intéresser à l’histoire de Ng Mui selon différents points de vue.

  • Ng Mui et la création du wing chun selon Yip Man :

Selon Yip Man il est établi que lorsque le temple shaolin de Sung han dans la province de Henan brûla, en raison des manigances de Chan Man Wai et d’un moine Siu Lum du nom de Ma Ning Yee, les cinq aînés, dont Ng Mui, survécurent et s’échappèrent dans différentes directions. Ng Mui aurait alors trouvé refuge loin au Bak Hok Jee (Baihesi ou le temple de la grue blanche) des montagnes de Daliangshan aux frontières des provinces du Yunnan et du Sichan (ou sur le mont Tai Leung / Chai Har). Là, elle pratiqua son art martial ainsi que la méditation. Un jour alors qu’elle s’entraînait, elle fut interrompue par l’affrontement d’un serpent et d’une grue. Observant, elle admira leur façon de combattre et inclut ce qu’elle observa à sa propre technique martiale et créa ainsi une nouvelle méthode de combat.

Plus tard elle rencontra Yim Yee et sa fille Yim Wing Chun dans le village au pied de la montagne où elle avait trouvé refuge. Elle leur achetait souvent du tofu sur le chemin du marché. Yim Yee avait été faussement accusé d’un crime dans la période où la mère de Wing Chun décéda et après cela il avait fui pour un endroit entre le Yunan et le Szewhan (Sechuan ?) afin d’y vivre en paix.

A l’âge de quinze ans, avec ses cheveux coiffés pour montrer qu’elle était en âge de se marier, Yim Wing Chun était d’une grande beauté et cela attira l’attention d’un malfrat local. Ce dernier tenta de forcer la jeune fille à l’épouser et ses menaces perpétuelles devinrent source d’inquiétude pour elle et son père. Apprenant cela, la nonne prit la jeune fille en pitié et accepta de lui enseigner sa technique de combat afin qu’elle puisse se protéger elle-même. Wing Chun la suivit alors dans les montagnes et commença son entraînement. Elle travailla nuit et jour jusqu’à maîtriser ce que la nonne lui enseignait et au terme de son entraînement elle défia son prétendant qu’elle battit.

Par la suite Yim Wing Chun épousa son fiancé Leung Bok Cho, un marchand de sel de Fukien. Selon Yip Man, Leung Bok Cho aurait alors enseigné à un élève, un certain Leung Lan Kwai qui aurait transmis le système wing chun à une troupe d’opéra
Yip Man raconte également que Chi Shin se serait caché sur les mêmes jonques que celles où se trouvait la troupe d’opéra à qui Leung Lan Kwai avait transmis son savoir. C’est Leung Yee Tai qui aurait supposément appris la méthode du bâton long auprès de Chi Shin, méthode qu’il aurait par la suite échangé à Wong Wah Bo contre sa connaissance du système wing chun.
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