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Partie 1 ● Partie 2
- Ng Mui et la creation du Wing Chun selon Yuen Kay Shan, Cheung Bo, Chan Gar (famille Chan) et Cho Gar (famille Cho) :
Selon les traditions orales et écrites
de Sum Num (l’héritier de Yuen Kay Shan) et de la famille Cho, Ng Mui était une nonne bouddhiste de shaolin qui
enseigna une version améliorée du Bak
Hok Kuen (la boxe de la grue blanche) à Miu Shin dans la province de Guangxi.
Miu Shin aurait alors combiné cette
boxe à celle du serpent qu’il pratiquait déjà, créant par la même occasion le Wing
Chun kuen. Cette technique, Miu Shin
l’aurait enseigné à Yim Yee, qui à
son tour l’aurait transmis à sa fille et à son gendre, Wing Chun et Leung Bok Cho.
Leung Bok Cho aurait ensuite
transmis cette version du Wing Chun sur les Hung Suen Hei Ban (l’opéra des jonques rouges).
Dans la tradition orale, Sum Num dit que d’après Cheung Bo, le Wing Chun serait dérivé
du weng chun de la grue blanche de Fujian, qui aurait alors été enseigné
jusque dans la province de Guangdong
où cet art se serait retrouvé sur les jonques
rouges. Dans ses écrits, Cheung Bo
signifie également que le fondateur du weng
chun bak hok kuen est aussi celui qui fonda sa branche du Wing Chun. Il en
serait de même pour les élèves de Chan
Wah Shun qui auraient également le fondateur du weng chun bok hok kuen parmi
leurs ancêtres martiaux.
- Tradition générale sur Ng Mui :
Ng Mui aurait fait partie des cinq aînés, tous ayant survécus à la destruction de leur temple shaolin par
la dynastie Qing. Elle aurait été
maîtresse dans plusieurs arts martiaux de shaolin, tels que les arts martiaux Wudang et le Yue Fei Kuen, l’art de la famille
Yue Fei. On dit également qu’elle aurait fondé ou participé à la fondation
du Wǔ Méi Pài, du Wing Chun kuen, du
style du dragon, de la grue blanche et du Hung Kuen aux cinq formes (une forme de Hung Gar).
On l’associe à plusieurs endroits, tels
que les temples de shaolin de Henan
et de Fujian, les montagnes Wudang dans l’Huei, le mont Emei dans
le Sichuan, un supposé temple de la grue blanche, les
montagnes Daliang sur la frontière
entre le Sichuan et le Yunnan, le mont Tai Leung, ainsi que d’autres localisations dans le Guangxi et le Guangdong.
Selon le folklore, elle serait la fille d’un général Ming.
Une autre légende dit que l’art martial
de la nonne aurait une origine différente. Le célèbre général Ngok Fei (Yue Fei) de la dynastie des Song aurait créé différents arts martiaux, dont le Xingyiquand (une forme de boxe de l’intention),
le Yingzhaopai (un style où on
combat comme si on possédait les serres de l’aigle) et le Ngok Ga Kuen (la boxe de la famille Ngok). Le Ngok Ga se serait répandu dans différentes zones et dans l’une d’elles
se trouvait un temple taôiste sur le
mont Emei. Là, les prêtres se transmirent cet art de génération en
génération. Deux des disciples du temple qui héritèrent de ce style se
nommaient Bak Mei (sourcils blancs / Pak
Mei) et Ng Mui (cinq prunes). Bak Mei en vint à créer le style qui porte son nom, le Bak Mei Kuen, quant à Ng Mui
elle transmit sa technique à des gens qui la nommèrent finalement Wing Chun
Kuen (la boxe du printemps radieux).
On dit de Ng Mui qu’elle serait
également la fondatrice de nombreuses
autres techniques, dont le Mui Fa
Kuen (la boxe de la fleur de prunier), le Lung Ying Kuen (la boxe de la forme du dragon), le Chu Ga Tong Long (la mante de la famille Chu), le Gao Kuen (la boxe du
chien), le Bak Hok Kuen (la boxe de la
grue blanche), le Ng Mui Pai (la boxe des cinq prunes) et donc le Wing Chun Kuen.
Il y a également des variations de l’histoire,
dans laquelle elle serait une nonne de shaolin du Fujian plutôt que de Henan,
ou une taôiste du Wudangshan de Hebei.
- Ng Mui dans la tradition des cinq formes du Hung Kuen :
Il se dit que la boxe des cinq formes (les cinq animaux : tigre, grue, ours,
cerf et singe) aurait été créée conjointement par Ng Mui et Miu Hin, un disciple du monastère de Siu Lam. A travers une observation
minutieuse et un peu d’imagination, ces deux experts du kung fu imitèrent les mouvements d’animaux. La
façon dont ils sautaient, comment ils utilisaient leurs ailes, leur mâchoires,
leurs griffes, leurs pattes ou leur bec, comment ils s’enroulaient, chargeaient
ou battaient en retraire et ainsi tous deux créèrent ce kung-fu à partir de
mouvements d’animaux, adaptés aux humains.
- Ng Mui dans la tradition du style du dragon :
Selon les pratiquants de ce style, Ng
Mui aurait créé ce style et serait l’une des derniers membres du temple de
shaolin avant sa destruction qu’ils estiment à 1570. Le style du dragon aurait été créé au sein du temple de
shaolin de Henan vers 1565.
- Ng Mui dans la tradition du Wǔ Méi Pài :
En tant que fille d’un général Ming de la cour, Ng Mui put jouir d’une excellente éducation, digne de son rang,
mais aussi recevoir le meilleur des
entraînements aux arts martiaux. Le style qu’elle développa était davantage
orienté vers le combat que vers la
performance, ce qui sied davantage à une fille de soldat. La jeune femme était
en voyage lorsque ses parents furent
tués par les Mandchou durant leur prise
de la capitale Ming. Elle trouva alors refuge
au sein du temple de la gue blanche, que la légende situe dans la province
de Kwangsi, où elle devint une dirigeante
de la lutte contre les Qing. Ng Mui conduisit plusieurs raids contre les
palais Mandchou et assassina même l’un
de leurs princes.
Afin de protéger son style de combat des
espions Mandchou, elle ne l’enseigna qu’au sein du temple de la grue blanche.
Sa technique était déjà totalement développée au sein du palais impérial des
Ming, avant qu’elle n’entre au monastère. Elle aurait également inventé une méthode d’entraînement sur des poteaux
qui, enterrés partiellement dans le sol à différentes profondeurs permettaient
de travaille l’équilibre et la force dans les jambes (ce qui n’est pas sans
rappeler le meihuazhuang).
Durant le temps qu’elle passa au temple
shaolin de la grue blanche, Wu Mei (donc Ng Mui en cantonais) appris la forme de la longévité de Bodhidharma
ainsi qu’une forme appelée “Bodhidharma’s
Sinew Change Classic”. Sinew signifie tendons mais je ne saurais traduire
le nom de cette forme. Toujours est-il qu’elle incorpora des mouvements de Chi Gung (Qi Gong) à sa méthode. Cet entraînement interne avancé
lui fit passer son art martial à l’état d’art interne, ce qui lui permit de
produire les “cinq trésors” :
- Tung Tiu Yiu, la colonne (vertébrale)
du roseau souple ;
- Bak Fu Bui, le dos du tigre blanc ;
- Mo Yin Kuen, les mouvements informes ;
- Tiet Tsien Lien Wan, le retour continu
du fil d’acier ;
- Ji Dong Lik, la force automatique.
Ainsi que les “cinq transformations du souffle” :
- Hung Hei, atmosphere;
- Hei, souffle ;
- Hei Gung (Qi Gong), le travail du
souffle
- Dien Gung, l’effort électrique (?) ;
- Shen Gung, la force de l’esprit.
Wu Mei n’utilisa pas de formes basées
sur les animaux.
- Ng Mui dans la tradition de la grue blanche tibétaine :
Selon la généalogie de la grue blanche
du tibet, Ng Mui serait le nom chinois
de la moniale Jikboloktoto, qui serait la dernière génération avant Sing Lung qui apporta cet art à Guangdong.
Apparition
dans les médias :
- Films :
Wing
Chun (1994), avec Cheng Pei-pei
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