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dimanche 27 septembre 2020

Leung Sheung

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Un article de Véronique, merci à elle.

Comme toujours avec l’Histoire, nous sommes tributaire des récits qui nous parviennent, même lorsque celle-ci est récente. Concernant le dernier paragraphe je n’ai donc aucune certitude et il est inscrit ici simplement à titre d’information, peut-être que j’en saurai plus un jour.

Leung Sheung, né en 1918 à Ah Yiu dans la province de Canton et mort en 1978, est un expert en arts martiaux chinois, maître de wing chun. Il est connu comme le premier et le plus ancien élève hongkongais de Ip Man. Tout comme Lok Liu et Chu Chong Tin, Leung Sheung est considéré comme faisant partie des trois étudiants de première génération à faire partie du cercle proche de Ip Man, notamment parce qu’ils ont vécu avec leur Sifu durant de nombreuses années.

Leung Sheung était déjà pratiquant d’arts martiaux avant de se consacrer pleinement au wing chun. Avant sa rencontre avec Ip Man, il était un pratiquant de Choy Li Fut, mais aussi du style du Dragon du Sud et de Bak Mei. Il se trouve que malheureusement il devait souvent déménager du fait de ses divers emplois, et donc ne pouvait jamais bénéficier longuement de l’enseignement d’un maître. Mais il n’en perdit pas son enthousiasme pour autant, profitant de toutes les occasions qui se présentaient de s’entraîner et d’apprendre.

C’est en 1950 qu’il fut présenté à Ip Man à la Restaurant Workers Union de Kowloon. Il avait avant cela été élu Secrétaire principal de l’Union, et ses grandes capacités en ce qui concernait la communication, ont fait que l’Union s’est agrandie rapidement. Au début ses collègues lui avaient demandé de gérer la branche Arts Martiaux de l’Union, car le poste était vacant. Mais lui préférait trouver quelqu’un de plus qualifié. Quand Ip Man arriva à Hong Kong, un ami commun, LeeMan, les présenta l’un à l’autre. Très impressionné par les capacités de Ip Man, Leung Sheung le pria instamment d’accepter le poste d’enseignant d’arts martiaux de l’Union.

Cette rencontre fut décisive et il décida alors de se consacrer essentiellement au wing chun En sa qualité de premier élève de Ip Man à Hong Kong, Leung était donc le plus ainé parmi les autres élèves du Maître. Tous, y compris Bruce Lee, lui montraient le plus grand respect.

Suite aux encouragements de Ip Man, il ouvrira dès 1956 sa propre école de wing chun.

Il se dit qu’à l’époque où des bruits couraient voulant que Leung Ting se targue d’être ce qu’il n’était pas, en terme de lignée, Leung Sheung n’était tout d’abord pas au courant. Or, lors d’une rencontre amicale, Leung Sheung en eut vent, de la bouche même de Leung Ting qui était présent ce jour là (mais ignorait à qui il avait affaire). Il se leva et demanda à Leung Ting de s’expliquer. La brève conversation qui suivit se finit quand Leung Sheung lança un défi à Leung Ting. Le combat dura moins d’une minute. Le perdant (Leung Ting) découvrit alors seulement contre qui il avait combattu. Leung Sheung demanda à Leung Ting de cesser de s’autoproclamer élève de Ip Man, sous peine de se voir prendre une correction, et que, de plus, le père de Leung Ting serait alors informé des mensonges colportés par son fils.
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dimanche 27 septembre 2015

Pak Mei [partie 2]


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Partie 1Partie 2
  • Le Pak Mei historique selon la lignée de maître Jie Kon Sieuw
Sous le règne de l’empereur Kangxi de la dynastie Qing (1662 à 1722), les révoltes des guerriers Xilufan étaient tellement craintes que les deux ministres de Kangxi ordonnèrent de faire cesser les attaques contre la Chine, plutôt que de faire face à ces guerriers sans pitiés, ce qui incluait généralement la décapitation, ou le déplaisir de l’empereur ce qui revenait souvent au même.

Dessin de Di Marco
En 1673, ce furent les 128 moines du temple shaolin du sud qui vainquirent l’armée de Xilu en 3 mois et ce sans souffrir la moindre perte. En agissant de la sorte, les moines se firent des ennemis au sein de l’armée Qing et à la cour, en raison de leur embarra d’avoir échoué là où les moines réussirent avec tant de facilité.

Bientôt des rumeurs commencèrent à se répandre au sujet de la menace que représentait une force qui avec seulement 128 moines était parvenue à vaincre l’armée Xilu dans son intégralité. Cette campagne de propagande n’eut pas d’effet sur l’empereur Kangxi qui était au contraire emplie de reconnaissance envers ces moines. Malheureusement il n’en alla pas de même avec son successeur, l’empereur Yongzheng (1722 à 1735), qui ordonna la destruction du temple.

Dessin de Di Marco
Dès 1723, au sixième jour de la première nouvelle lune du calendrier lunaire, les forces Qing lancèrent une attaque furtive sur le temple shaolin du sud qui débuta par un déluge de flèches enflammées, le temple étant majoritairement fait de bois.
Entre l’attaque surprise, le feu et le nombre bien supérieur de soldats de l’armée Qing, 110 des 128 moines périrent dans l’attaque. Cette purge dura 70 jours durant lesquels les 18 survivants furent traqués. Les survivants infligèrent de nombreuses pertes à leurs ennemis mais ces derniers étaient bien trop nombreux et au final il ne resta que cinq moines, les cinq aînés.

Durant 2 ans les cinq aînés furent en fuite, jusqu’à se regrouper au mont Emei dans la province du Sichuan. En tant que l’une des montagnes sacrées de Chine, le mont Emei abritait alors environ 70 monastères et temples où les cinq religieux purent se cacher aisément.
Il faut alors décidé que Pak Mei infiltrerait la cour des Qing pendant que les autres voyageraient à travers la chine afin d’établir des alliances contre le pouvoir en place. Cependant, plus Pak Mei rassemblait d’informations, plus il réalisait que les efforts de ses alliés étaient vains, aussi choisit-il de quitter la rébellion. Ses alliés prirent cela pour une trahison et le contraignirent à la fuite, alors que par le passé c’est avec eux qu’il avait fui. Presque tous ceux qui les années suivantes tentèrent de punir Pak Mei moururent de sa main, y compris Chi Shin, et le fils de Miu Hin : Fong Sai-Yuk, que Pak Mei connaissait depuis qu’il était enfant. Dans certaines versions, Fong Sai-Yuk n’est pas le fils de Miu Hin, mais son petit-fils.
  • Commentaires
Ces deux versions de la légende de Pak Mei nous viennent d’héritiers de son kung-fu et pourtant elles sont très différentes l’une de l’autre. Les récits à son sujet et sur les cinq aînés sont nombreux et variés.
D’un récit à l’autre l’identité du traitre varie et pour cette raison, la légende de Pak Mei n’a pas de base historique et viendrait uniquement de romans wuxia tel que Wan Nian Qing. La légende est particulièrement floue car certains temples ont été brûlés plusieurs fois, y compris après la période à laquelle aurait vécu Pak Mei.
  • Le Kung-fu de Pak Mei
La boxe de Pak Mei se caractérise par l'accent mis sur de puissantes frappes de la main. Dans le Pak Mei on trouve les quatre principes de fou (flotter), chum (couler), tun (avaler), et tou (recracher) communs dans les arts martiaux chinois du sud et qu’on retrouve également dans le karate. Je suppose qu’on peut considérer Tun comme le fait d’absorber et Tou, celui de repousser.
Ce qui en revanche serait propre à cet art est la classification de ces six techniques (ce passage est un peu obscur) : biu (projeter), chum (couler), tan (jaillir), fa (neutraliser), tung et chuk. Pak Mei aurait imité les mouvements du tigre. Dans la tradition de cet art, ses origines seraient au mont Emei où son fondateur aurait transmis son savoir au maître du chan (zen) Gwong Wai, qui l’aurait ensuite transmis à un autre maître du chan, Juk Faat Wan, ainsi qu’au taoiste Fung Fo.
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Pak Mei [partie 1]



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Partie 1Partie 2


Gordon Liu incarnant Pak Mei et enseignant
le "one inch punch" à  Beatrix Kiddo

Pak Mei, aussi appelé Pai Mei, Pei Mei, Bai Mei, Bak Mei (littéralement sourcils blancs), aurait fait partie des cinq aînés ayant survécu à la destruction du temple de shaolin sous la dynastie Qing (1644 à 1912). Selon certains il aurait d’ailleurs trahi le temple au profit du gouvernement Qing.
Son nom a été donné à un art martial de chine du sud qu’il aurait créé.

Il apparait dans plusieurs films Hongkongais tels que :
- Hung Hsi-Kuan / Les exécuteurs de shaolin (1977)
- Shao Lin ying xiong bang / Combat mortel (1979)
- Hung wen tin san po pai lien chiao / Clan of the white lotus (1980)
Dans ces trois films, Pak Mei est incarné par Lo Lieh qui a également réalisé le film de 1980.
Plus récemment on a également vu ce personnage apparaître sous le nom de Pai Mei dans le film Kill Bill : volume 2 (2004), réalisé par Quentin Tarantino et où il est incarné par Gordon Liu.

Lo Lieh incarnant Pak Mei

Détail amusant, Gordon Liu a également joué dans Les exécuteurs de shaolin, ainsi que dans Clan of the white lotus.

  • Pak Mei, un traître ?
Il existe de nombreuses histoires sur les cinq aînés et d’une version à l’autre il existe des variations. Pour certains l’homme qui a trahi ce temple de shaolin est Ma Ning-Yee, pour d’autre il s’est associé à Pak Mei pour perpétrer son forfait, parfois un certain Fung Do-Duk aurait pris part au complot. Dans d’autres versions encore Pak Mei serait un pseudonyme utilisé par Ma Ning-Yee ou Fung Do-Duk.
Pour cette raison, l’histoire des cinq aînés pourrait n’avoir aucun fondement historique et viendrait de romans wuxia tels que Wan Nian Qing ou des récits des organisations anti Qing comme la société de la Terre et du Ciel (le Paradis en fait) qui aurait sévit en Chine au XIXe siècle.

Que ce soit justifié au nom, cette réputation de traître aurait conduit à de réelles rivalités entre les pratiquants de son art martial et ceux pratiquant les arts de ceux que Pak Mei aurait trahi. Pour ma part je n’ai aucune animosité envers les pratiquants de la boxe de Pak Mei.
Selon certains pratiquants de la boxe de Pak Mei, leur fondateur n’aurait pas tant trahi le temple que refusé de prendre part à la rébellion contre les Qing.
D’autres récits disent que Pak Mei aurait été banni du temple après avoir tué plusieurs de ses camarades lorsqu’il essaya pour la première fois son nouveau style. Certains pratiquants de son art accréditent cette histoire, considérant que c’est une preuve de la supériorité de leur style.

  • Le Pak Mei historique selon la lignée de grand maître Nam Anh
Pak Mei aurait joué un rôle important dans la chute du temple de shaolin. Les Mandchous conquirent la Chine en 1644 et avant cela le pays était dirigé par la dynastie Ming qui avait été affaiblie par la corruption qui régnait en interne et la rébellion. La dynastie des Mandchous fut alors connue sous le nom de dynastie Qing. Dans leur campagne pour pacifier la Chine, les Mandchous attaquèrent une partie des temples bouddhistes shaolin. Le dirigeant du temple de shaolin, Hong Mei (sourcils rouges) mourut, laissant son héritage à Chi Thien Su, aussi appelé Chi Shin., donc l’un des cinq aînés. Selon certaines histoires, un autre maître, Chu Long Tuyen, le moine qui devint plus tard Pak Mei, n’accepta pas cette succession, il pensait que les Ming étaient devenus corrompus et que Chi Thien Su allait continuer de les servir, Pak Mei aurait alors préféré servir la dynastie Qing. Vint l’attaque du temple shaolin à Quanzhou dans la province de Fujian en 1647. D’autres sources disent qu’il s’agissait en réalité du temple du Henan, ou que les envahisseurs recrutèrent parmi les guerriers Tibétains pour leur attaque.

Les cinq aînés survécurent et bientôt Chi Thien Su fonda un autre temple à la montagne des Neuf Lotus, également dans la province du Fujian. Les cinq maîtres survécurent à la première destruction du temple shaolin par les forces impériales Qing et trouvèrent refuge dans un autre temple, celui de Fujian, mais les autres moines furent massacrés. Après que Pak Mei ait refusé de donner son véritable nom par peur des représailles, envers sa famille et ses élèves s’ils avaient survécu, l’abbé du temple le baptisa Pak Mei, sourcils blancs.

Pour certains Pak Mei trahit les Ming à ce moment, récoltant des informations sur le complot contre les Mandchous pour l’empereur Mandchou Shunzhi, puis retourna avec des informations concernant l’attaque à venir des Mandchous contre le temple de shaolin. Après la destruction du temple, Pak Mei quitta celui-ci pour aller étudier le Taoïsme. Il entraîna une armée anti-Empire mais suite à la capture de cette force, il fut contraint d’entraîner  et de mener 50 000 hommes de troupe de l’empire dans la bataille pour la seconde destruction du temple de shaolin à Henan afin d’éviter la torture et la mise à mort de ceux capturés avec lui. Là, Pak Mei tua l’invincible dirigeant de shaolin, Chi Thien Su (donc Chi Shin) dans un combat singulier en lui brisant la nuque. Il dit qu’il avait fait cela afin d’éviter le massacre des moines du temple par les troupes qui le suivaient.

Le récit de la mort de Pak Mei se présente sous de nombreuses formes, il est souvent dit qu’il fut empoisonné (tiens comme dans Kill Bill), ou tué au cours d’une grande bataille par un autre artiste martiale. On le présente souvent comme un traitre, mais il est important de noter que les actions de Pak Mei ne sont pas toujours cohérentes avec cette thèse. Ses actions, y compris la destruction du temple, auraient été faites avec l’intention de protéger ceux qui avaient choisi de le suivre. Il est possible que si Pak Mei n’avait pas aidé les forces impériales, ses alliés auraient alors été torturés jusqu’à ce que mort s’en suive.
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dimanche 12 juillet 2015

Ng Mui [partie 2]


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Partie 1Partie 2


  • Ng Mui et la creation du Wing Chun selon Yuen Kay Shan, Cheung Bo, Chan Gar (famille Chan) et Cho Gar (famille Cho) : 

Selon les traditions orales et écrites de Sum Num (l’héritier de Yuen Kay Shan) et de la famille Cho, Ng Mui était une nonne bouddhiste de shaolin qui enseigna une version améliorée du Bak Hok Kuen (la boxe de la grue blanche) à Miu Shin dans la province de Guangxi. Miu Shin aurait alors combiné cette boxe à celle du serpent qu’il pratiquait déjà, créant par la même occasion le Wing Chun kuen. Cette technique, Miu Shin l’aurait enseigné à Yim Yee, qui à son tour l’aurait transmis à sa fille et à son gendre, Wing Chun et Leung Bok Cho. Leung Bok Cho aurait ensuite transmis cette version du Wing Chun sur les Hung Suen Hei Ban (l’opéra des jonques rouges).

Dans la tradition orale, Sum Num dit que d’après Cheung Bo, le Wing Chun serait dérivé du weng chun de la grue blanche de Fujian, qui aurait alors été enseigné jusque dans la province de Guangdong où cet art se serait retrouvé sur les jonques rouges. Dans ses écrits, Cheung Bo signifie également que le fondateur du weng chun bak hok kuen est aussi celui qui fonda sa branche du Wing Chun. Il en serait de même pour les élèves de Chan Wah Shun qui auraient également le fondateur du weng chun bok hok kuen parmi leurs ancêtres martiaux.

  • Tradition générale sur Ng Mui :

Ng Mui aurait fait partie des cinq aînés, tous ayant survécus à la destruction de leur temple shaolin par la dynastie Qing. Elle aurait été maîtresse dans plusieurs arts martiaux de shaolin, tels que les arts martiaux Wudang et le Yue Fei Kuen, l’art de la famille Yue Fei. On dit également qu’elle aurait fondé ou participé à la fondation du Wǔ Méi Pài, du Wing Chun kuen, du style du dragon, de la grue blanche et du Hung Kuen aux cinq formes (une forme de Hung Gar).
On l’associe à plusieurs endroits, tels que les temples de shaolin de Henan et de Fujian, les montagnes Wudang dans l’Huei, le mont Emei dans le Sichuan, un supposé temple de la grue blanche, les montagnes Daliang sur la frontière entre le Sichuan et le Yunnan, le mont Tai Leung, ainsi que d’autres localisations dans le Guangxi et le Guangdong.

Selon le folklore, elle serait la fille d’un général Ming.

Une autre légende dit que l’art martial de la nonne aurait une origine différente. Le célèbre général Ngok Fei (Yue Fei) de la dynastie des Song aurait créé différents arts martiaux, dont le Xingyiquand (une forme de boxe de l’intention), le Yingzhaopai (un style où on combat comme si on possédait les serres de l’aigle) et le Ngok Ga Kuen (la boxe de la famille Ngok). Le Ngok Ga se serait répandu dans différentes zones et dans l’une d’elles se trouvait un temple taôiste sur le mont Emei. Là, les prêtres se transmirent cet art de génération en génération. Deux des disciples du temple qui héritèrent de ce style se nommaient Bak Mei (sourcils blancs / Pak Mei) et Ng Mui (cinq prunes). Bak Mei en vint à créer le style qui porte son nom, le Bak Mei Kuen, quant à Ng Mui elle transmit sa technique à des gens qui la nommèrent finalement Wing Chun Kuen (la boxe du printemps radieux).

On dit de Ng Mui qu’elle serait également la fondatrice de nombreuses autres techniques, dont le Mui Fa Kuen (la boxe de la fleur de prunier), le Lung Ying Kuen (la boxe de la forme du dragon), le Chu Ga Tong Long (la mante de la famille Chu), le Gao Kuen (la boxe du chien), le Bak Hok Kuen (la boxe de la grue blanche), le Ng Mui Pai (la boxe des cinq prunes) et donc le Wing Chun Kuen.
Il y a également des variations de l’histoire, dans laquelle elle serait une nonne de shaolin du Fujian plutôt que de Henan, ou une taôiste du Wudangshan de Hebei.

  • Ng Mui dans la tradition des cinq formes du Hung Kuen :

Il se dit que la boxe des cinq formes (les cinq animaux : tigre, grue, ours, cerf et singe) aurait été créée conjointement par Ng Mui et Miu Hin, un disciple du monastère de Siu Lam. A travers une observation minutieuse et un peu d’imagination, ces deux experts du kung fu imitèrent les mouvements d’animaux. La façon dont ils sautaient, comment ils utilisaient leurs ailes, leur mâchoires, leurs griffes, leurs pattes ou leur bec, comment ils s’enroulaient, chargeaient ou battaient en retraire et ainsi tous deux créèrent ce kung-fu à partir de mouvements d’animaux, adaptés aux humains.

  • Ng Mui dans la tradition du style du dragon :

Selon les pratiquants de ce style, Ng Mui aurait créé ce style et serait l’une des derniers membres du temple de shaolin avant sa destruction qu’ils estiment à 1570. Le style du dragon aurait été créé au sein du temple de shaolin de Henan vers 1565.

  • Ng Mui dans la tradition du Wǔ Méi Pài :

En tant que fille d’un général Ming de la cour, Ng Mui put jouir d’une excellente éducation, digne de son rang, mais aussi recevoir le meilleur des entraînements aux arts martiaux. Le style qu’elle développa était davantage orienté vers le combat que vers la performance, ce qui sied davantage à une fille de soldat. La jeune femme était en voyage lorsque ses parents furent tués par les Mandchou durant leur prise de la capitale Ming. Elle trouva alors refuge au sein du temple de la gue blanche, que la légende situe dans la province de Kwangsi, où elle devint une dirigeante de la lutte contre les Qing. Ng Mui conduisit plusieurs raids contre les palais Mandchou et assassina même l’un de leurs princes.

Afin de protéger son style de combat des espions Mandchou, elle ne l’enseigna qu’au sein du temple de la grue blanche. Sa technique était déjà totalement développée au sein du palais impérial des Ming, avant qu’elle n’entre au monastère. Elle aurait également inventé une méthode d’entraînement sur des poteaux qui, enterrés partiellement dans le sol à différentes profondeurs permettaient de travaille l’équilibre et la force dans les jambes (ce qui n’est pas sans rappeler le meihuazhuang).

Durant le temps qu’elle passa au temple shaolin de la grue blanche, Wu Mei (donc Ng Mui en cantonais) appris la forme de la longévité de Bodhidharma ainsi qu’une forme appelée “Bodhidharma’s Sinew Change Classic”. Sinew signifie tendons mais je ne saurais traduire le nom de cette forme. Toujours est-il qu’elle incorpora des mouvements de Chi Gung (Qi Gong) à sa méthode. Cet entraînement interne avancé lui fit passer son art martial à l’état d’art interne, ce qui lui permit de produire les “cinq trésors” :
- Tung Tiu Yiu, la colonne (vertébrale) du roseau souple ;
- Bak Fu Bui, le dos du tigre blanc ;
- Mo Yin Kuen, les mouvements informes ;
- Tiet Tsien Lien Wan, le retour continu du fil d’acier ;
- Ji Dong Lik, la force automatique.
Ainsi que les “cinq transformations du souffle” :
- Hung Hei, atmosphere;
- Hei, souffle ;
- Hei Gung (Qi Gong), le travail du souffle
- Dien Gung, l’effort électrique (?) ;
- Shen Gung, la force de l’esprit.

Wu Mei n’utilisa pas de formes basées sur les animaux.

  • Ng Mui dans la tradition de la grue blanche tibétaine :

Selon la généalogie de la grue blanche du tibet, Ng Mui serait le nom chinois de la moniale Jikboloktoto, qui serait la dernière génération avant Sing Lung qui apporta cet art à Guangdong.

Apparition dans les médias :
- Films :
            Wing Chun (1994), avec Cheng Pei-pei
            Gong fu yong chun (2010), avec Kara Hui
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