dimanche 27 septembre 2015

Pak Mei [partie 2]


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Partie 1Partie 2
  • Le Pak Mei historique selon la lignée de maître Jie Kon Sieuw
Sous le règne de l’empereur Kangxi de la dynastie Qing (1662 à 1722), les révoltes des guerriers Xilufan étaient tellement craintes que les deux ministres de Kangxi ordonnèrent de faire cesser les attaques contre la Chine, plutôt que de faire face à ces guerriers sans pitiés, ce qui incluait généralement la décapitation, ou le déplaisir de l’empereur ce qui revenait souvent au même.

Dessin de Di Marco
En 1673, ce furent les 128 moines du temple shaolin du sud qui vainquirent l’armée de Xilu en 3 mois et ce sans souffrir la moindre perte. En agissant de la sorte, les moines se firent des ennemis au sein de l’armée Qing et à la cour, en raison de leur embarra d’avoir échoué là où les moines réussirent avec tant de facilité.

Bientôt des rumeurs commencèrent à se répandre au sujet de la menace que représentait une force qui avec seulement 128 moines était parvenue à vaincre l’armée Xilu dans son intégralité. Cette campagne de propagande n’eut pas d’effet sur l’empereur Kangxi qui était au contraire emplie de reconnaissance envers ces moines. Malheureusement il n’en alla pas de même avec son successeur, l’empereur Yongzheng (1722 à 1735), qui ordonna la destruction du temple.

Dessin de Di Marco
Dès 1723, au sixième jour de la première nouvelle lune du calendrier lunaire, les forces Qing lancèrent une attaque furtive sur le temple shaolin du sud qui débuta par un déluge de flèches enflammées, le temple étant majoritairement fait de bois.
Entre l’attaque surprise, le feu et le nombre bien supérieur de soldats de l’armée Qing, 110 des 128 moines périrent dans l’attaque. Cette purge dura 70 jours durant lesquels les 18 survivants furent traqués. Les survivants infligèrent de nombreuses pertes à leurs ennemis mais ces derniers étaient bien trop nombreux et au final il ne resta que cinq moines, les cinq aînés.

Durant 2 ans les cinq aînés furent en fuite, jusqu’à se regrouper au mont Emei dans la province du Sichuan. En tant que l’une des montagnes sacrées de Chine, le mont Emei abritait alors environ 70 monastères et temples où les cinq religieux purent se cacher aisément.
Il faut alors décidé que Pak Mei infiltrerait la cour des Qing pendant que les autres voyageraient à travers la chine afin d’établir des alliances contre le pouvoir en place. Cependant, plus Pak Mei rassemblait d’informations, plus il réalisait que les efforts de ses alliés étaient vains, aussi choisit-il de quitter la rébellion. Ses alliés prirent cela pour une trahison et le contraignirent à la fuite, alors que par le passé c’est avec eux qu’il avait fui. Presque tous ceux qui les années suivantes tentèrent de punir Pak Mei moururent de sa main, y compris Chi Shin, et le fils de Miu Hin : Fong Sai-Yuk, que Pak Mei connaissait depuis qu’il était enfant. Dans certaines versions, Fong Sai-Yuk n’est pas le fils de Miu Hin, mais son petit-fils.
  • Commentaires
Ces deux versions de la légende de Pak Mei nous viennent d’héritiers de son kung-fu et pourtant elles sont très différentes l’une de l’autre. Les récits à son sujet et sur les cinq aînés sont nombreux et variés.
D’un récit à l’autre l’identité du traitre varie et pour cette raison, la légende de Pak Mei n’a pas de base historique et viendrait uniquement de romans wuxia tel que Wan Nian Qing. La légende est particulièrement floue car certains temples ont été brûlés plusieurs fois, y compris après la période à laquelle aurait vécu Pak Mei.
  • Le Kung-fu de Pak Mei
La boxe de Pak Mei se caractérise par l'accent mis sur de puissantes frappes de la main. Dans le Pak Mei on trouve les quatre principes de fou (flotter), chum (couler), tun (avaler), et tou (recracher) communs dans les arts martiaux chinois du sud et qu’on retrouve également dans le karate. Je suppose qu’on peut considérer Tun comme le fait d’absorber et Tou, celui de repousser.
Ce qui en revanche serait propre à cet art est la classification de ces six techniques (ce passage est un peu obscur) : biu (projeter), chum (couler), tan (jaillir), fa (neutraliser), tung et chuk. Pak Mei aurait imité les mouvements du tigre. Dans la tradition de cet art, ses origines seraient au mont Emei où son fondateur aurait transmis son savoir au maître du chan (zen) Gwong Wai, qui l’aurait ensuite transmis à un autre maître du chan, Juk Faat Wan, ainsi qu’au taoiste Fung Fo.
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