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Vous pouvez également me laisser un message en commentaire du livre d'or si le cœur vous en dit !Partie 1 ● Partie 2
- Le Pak Mei historique selon la lignée de maître Jie Kon Sieuw
Sous le règne de l’empereur Kangxi de la dynastie Qing
(1662 à 1722), les révoltes des guerriers Xilufan étaient tellement craintes que
les deux ministres de Kangxi ordonnèrent de faire cesser les attaques contre la
Chine, plutôt que de faire face à ces guerriers sans pitiés, ce qui incluait
généralement la décapitation, ou le déplaisir de l’empereur ce qui revenait
souvent au même.
Dessin de Di Marco |
Bientôt des rumeurs commencèrent à se répandre au
sujet de la menace que représentait une force qui avec seulement 128 moines
était parvenue à vaincre l’armée Xilu dans son intégralité. Cette campagne de
propagande n’eut pas d’effet sur l’empereur Kangxi qui était au contraire
emplie de reconnaissance envers ces moines. Malheureusement il n’en alla pas de
même avec son successeur, l’empereur Yongzheng (1722 à 1735), qui ordonna la
destruction du temple.
Dessin de Di Marco |
Entre l’attaque surprise, le feu et le nombre bien
supérieur de soldats de l’armée Qing, 110 des 128 moines périrent dans l’attaque.
Cette purge dura 70 jours durant lesquels les 18 survivants furent traqués. Les
survivants infligèrent de nombreuses pertes à leurs ennemis mais ces derniers
étaient bien trop nombreux et au final il ne resta que cinq moines, les cinq
aînés.
Durant 2 ans les cinq aînés furent en fuite, jusqu’à
se regrouper au mont Emei dans la province du Sichuan. En tant que l’une des
montagnes sacrées de Chine, le mont Emei abritait alors environ 70 monastères
et temples où les cinq religieux purent se cacher aisément.
Il faut alors décidé que Pak Mei infiltrerait la cour
des Qing pendant que les autres voyageraient à travers la chine afin d’établir
des alliances contre le pouvoir en place. Cependant, plus Pak Mei rassemblait d’informations,
plus il réalisait que les efforts de ses alliés étaient vains, aussi choisit-il
de quitter la rébellion. Ses alliés prirent cela pour une trahison et le
contraignirent à la fuite, alors que par le passé c’est avec eux qu’il avait fui.
Presque tous ceux qui les années suivantes tentèrent de punir Pak Mei moururent
de sa main, y compris Chi Shin, et le fils de Miu Hin : Fong Sai-Yuk, que
Pak Mei connaissait depuis qu’il était enfant. Dans certaines versions, Fong
Sai-Yuk n’est pas le fils de Miu Hin, mais son petit-fils.
- Commentaires
Ces deux versions de la légende de Pak Mei nous
viennent d’héritiers de son kung-fu et pourtant elles sont très différentes l’une
de l’autre. Les récits à son sujet et sur les cinq aînés sont nombreux et
variés.
D’un récit à l’autre l’identité du traitre varie et
pour cette raison, la légende de Pak Mei n’a pas de base historique et viendrait
uniquement de romans wuxia tel que Wan Nian Qing. La légende est particulièrement
floue car certains temples ont été brûlés plusieurs fois, y compris après la
période à laquelle aurait vécu Pak Mei.
- Le Kung-fu de Pak Mei
La boxe de Pak Mei se caractérise par l'accent mis sur
de puissantes frappes de la main. Dans le Pak Mei on trouve les quatre
principes de fou (flotter), chum (couler), tun (avaler), et tou (recracher)
communs dans les arts martiaux chinois du sud et qu’on retrouve également dans
le karate. Je suppose qu’on peut considérer Tun comme le fait d’absorber et
Tou, celui de repousser.
Ce qui en revanche serait propre à cet art est la
classification de ces six techniques (ce passage est un peu obscur) : biu
(projeter), chum (couler), tan (jaillir), fa (neutraliser), tung et chuk. Pak
Mei aurait imité les mouvements du tigre. Dans la tradition de cet art, ses
origines seraient au mont Emei où son fondateur aurait transmis son savoir au
maître du chan (zen) Gwong Wai, qui l’aurait ensuite transmis à un autre maître
du chan, Juk Faat Wan, ainsi qu’au taoiste Fung Fo.
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