dimanche 30 janvier 2022

L'intelligence artificielle pour enseigner le wing chun ?!

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Lorsque Véronique m’a transmis cet article, j’ai été assez intrigué. J’avais déjà connaissance d’une application mobile permettant de visionner la siu nim tau qui a été conçue pour aider à l’apprentissage, mais là on va beaucoup plus loin et si ça se développe comme ils l’espèrent, cela ouvre de belles possibilités pour l’apprentissage en ligne qui jusqu’à maintenant souffrait de l’absence de correction, à moins de travailler en visio avec son/un professeur.
 
 
Source : AsiaNewsDay
Traduction par Véronique
 
Une Université de Hong Kong maintient la légende de Ip Man vivante, en utilisant l’intelligence artificielle pour enseigner le wing chun
 
30 octobre 2021
 
Une équipe d’une université de Hong Kong utilise l’intelligence artificielle pour développer une méthode d’enseignement de l’art martial chinois wing chun, et ainsi maintient vivant l’héritage du légendaire grand maître Ip Man.
 
Son petit-fils, Ip Kong-chiu, grand maître lui-même, fera une démonstration des mouvements de la première forme de cet art martial, Siu Nim Tau, qui sera ensuite transformée en software afin d ‘être enseignée aux élèves de premier et second cycle.
 
Ce projet, qui remonte à plusieurs années déjà, est l’idée de la fanatique de wing chun, Kaman Lee Ka-man, à la tête du département journalisme et communication de la Shue Yan University.
 
Elle-même, et le maître de conférence à temps partiel, Sin Ho-yin, vont digitaliser les mouvements de Ip Kong-chiu, et, en utilisant une technologie appelée « skeleton-based action recognition », vont créer des leçons numériques.
 
Quand les élèves utiliseront le software pour apprendre le wing chun, leurs tentatives seront tracées et évaluées, et des conseils leurs seront donnés.
 
Environ 1380 enfants de 20 écoles de Hong Kong seront concernés, et des maîtres de wing chun de la ville seront invités à proposer des ateliers pour leur expliquer les origines et l’histoire de cet art martial.
 
« Le but est d’encourager les plus jeunes à apprendre ce qu’est le wing chun, pas seulement les mouvements, mais aussi la culture et l’histoire » dit Lee « c’est aussi une percée importante que les maîtres s’essayent à de nouvelles façons innovantes de transmettre cet art martial. »
 
On crédite Ip Man du fait d’avoir importé le wing chun à Hong Kong quand il est arrivé de Foshan, en 1949.
 
Quand il est décédé, en 1972, il avait entraîné des milliers d’élèves, dont le plus célèbre était l’acteur BruceLee. Ses deux fils, Ip Chun et Ip Ching, devinrent grand maîtres à leur tour.
 
Ip Man a aussi inspiré plusieurs films, dont la série en 4 parties dans laquelle il était interprété par Donnie Yen Ji-dan. Dans d’autres films il était interprété par Dennis To Yu-hang, Tony Leung Chiu-wai et Anthony Wong Chau-sang.
 
Le succès du premier film, avec Donnie Yen, en 2008, a donné lieu à un regain d ‘intérêt pour le wing chun, que le gouvernement de Hong Kong a intégré dans sa toute première liste de patrimoine culturel immatériel en 2014.
 
Kaman Lee a commencé à apprendre le wing chun en 2013 et fut frappée par le fait que les élèves au dojo(1) venaient de divers milieux mais restaient focalisés sur leur art martial.
 
« Les gens ne se définissaient pas par rapport à leur profession ou leur niveau d’éducation, ou par rapport au prix des bijoux qu’ils portaient. Les relations se construisaient simplement par rapport au wing chun » dit-elle « Ceci est précieux, particulièrement à l’époque actuelle, à Hong Kong. »
 
Elle passa 8 années à faire des recherches sur la façon dont le wing chun se transmet de père en fils, de maître à élève, y compris l’histoire des fils de Ip Man, et de 4 de ses élèves. Elle a publié un livre suite à cela en août dernier.
 
Lee Yuk-cheong, qui a débuté le wing chun en 1996 et a été l’élève de Ip Ching, est à présent Président de la Ving Tsun Athletic Association, qui compte 4000 maîtres.
 
Il se souvient de la folie wing chun suite aux films, et des temps où chaque dojo de 100 m² accueillait des cours avec 50 ou 60 élèves.
 
Mais la popularité de cet art martial a baissé, et de nos jours peu d’élèves s’entraînent aussi dur que dans le passé, quand lui et ses pairs y consacraient 7 à 8 heures par jour.
 
« Le kung fu chinois n’a qu’un petit cercle de pratiquants, et parmi eux encore moins pratiquent le wing chun » dit l’homme de 50 ans.
 
Il enseigne le wing chun à Hong Kong depuis 2003 mais aussi en Italie, Brésil, Singapour, Indonésie et Malaisie. Son école à Hong Kong compte 20 à 30 élèves.
 
Le principal de la Caritas Chong Yuet Ming Secondary School, Pang Yiu-kwan, 54 ans, qui a appris de Ip Chun, appelle cet art martial « une excellente façon de promouvoir la culture. »
 
Il a commencé comme élève en 1989 puis a commencé à enseigner en 1995. Il dit que la culture et les théories derrière le wing chun, y compris la relation entre maître et élèves, n’étaient que peu enseignées dans les écoles et universités.
 
Il a monté la Wing Chun Martial Arts Society à l’ University of Science and Technology en 1995. Et c’est là qu’il l’enseigna. Il anima aussi des cours sur la culture wing chun pour les ONG.
 
Pang, qui est consultant pour le Shue Yan University AI project, dit que cela aiderait de transmettre l’héritage du wing chun aux plus jeunes générations.
 
Leung Kum-tong, 79 ans, qui a appris de Leung Sheung, le premier élève de Ip Man, gère à présent deux écoles de wing chun à Hong Kong, avec des élèves dont l’âge s’étage de 4 à 80 ans.
 
Il s’y est mis dans les années 60 pour apprendre à se défendre, mais, selon lui, à l’heure actuelle les enfants qui l’apprennent le font pour améliorer leur concentration, les plus âgés le font pour se maintenir en forme et éviter les accidents, et les femmes pour apprendre à se protéger.
 
Il a aussi amené l’art martial dans les maisons de retraite, les centres pour enfants, et les écoles d’éducation spécialisée.
 
Pendant la pandémie de coronavirus, il a enregistré des leçons afin que ses élèves puissent s’entraîner chez eux, et bénéficient de cours en ligne.
 
« Je me sens heureux, et cela me touche de voir que le wing chun aide mes élèves qui ensuite contribuent au bon fonctionnement de la société » dit-il.
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(1) : pour les arts martiaux chinois on parlera plutôt d’un kwoon.
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dimanche 23 janvier 2022

Personnage de fiction : Spike Spiegel

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Cowboy Bebop est initialement un anime créé par Shin'ichirō Watanabe qui a été diffusé pour la première fois en 1998. Ici c’est de la version live de Netflix diffusée (et malheureusement déjà annulée) en 2021 que je vous parlerai, et plus particulièrement du personnage de Spike Spiegel.
 
La série a fait couler pas mal d’encre mais j’ai pour ma part adoré et je regrette vraiment qu’elle ait été annulée. La saison 1 était excellente !
 
Un peu avant sa sortie, j’avais été frappé par une photo de Spike (voir ci-dessus) de la série Cowboy Bebop réalisée par Netflix. On le voyait réaliser un double coup de paume au mannequin de bois me rappelant furieusement le mouvement appelé pou paai jeung qu’on retrouve dans la forme du mannequin de bois en wing chun. Dans la sixième partie de la forme que j'ai appris dans mon ancienne fédération, mais lors d’échanges suite à la publication de cette photo, cela ne semble pas être le cas dans toutes les lignées, certains ayant ce mouvement dans la quatrième partie, d’autres dans la cinquième par exemple.
 
Attention, ce qui suit dévoile des éléments clef de l’intrigue de la série. Vous voilà prévenus !
 
Biographie :
Spike est un chasseur de primes (aussi appelés Cowboys) né sur Mars le 26 juin 2044. Il fait partie de l’équipage du Bebop dont le capitaine est Jet Black, un ancien policier. Au début ils ne sont que tous les deux, mais Faye Valentine, une chasseuse de prime ayant tout oublié de son passé et Ein, un adorable Corgi, les rejoignent au cours de leurs aventures.
 
Spike Spiegel, Jet Black, Faye Valentine et Ein
 
Avant de rejoindre Jet et de devenir un Cowboy, Spike était connu sous le nom de Fearless alors qu’il travaillait pour le Syndicat criminel Dragons Rouges. Personne ne quitte l’organisation vivant, c’est pourtant ce qu’il a essayé de faire pour être avec Julia, une chanteuse de cabaret qui était également la petite amie de son meilleur ami au sein du Syndicat : Vicious, bien que Julia aimait Fearless et souhaitait effectivement partir avec lui.
 
Laissé pour mort, Fearless a alors pris le nom de Spike Spiegel et est devenu chasseur de primes.
 
Apparence :
Spike a des cheveux noirs en bataille et porte la plupart du temps un costume bleu par-dessus une chemise jaune. Il porte également souvent un casque audio au look assez retro.
 
 
Le wing chun :
Cowboy Bebop c’était un anime avant d’être une série live et dans l’œuvre originale Spike ne pratique pas le wing chun mais le jeet kune do. Alors pourquoi lui consacrer un article ici ? Tout simplement parce que la série Netflix a pris quelques libertés avec la série originale et dans celle-ci, même si ça n’est jamais précisé, Spike semble pratiquer le wing chun.
 
En voyant le premier épisode plusieurs éléments sont venus m’en convaincre. Dans la scène d’ouverture, au cours de l’affrontement on peut voir Spike réaliser des coups de poing enchaînés très caractéristiques du wing chun.
Second point le mannequin de bois qu’on le voit utiliser dans ce même épisode n’est pas un mannequin de jeet kune do. En effet il ne possède ni creux au niveau de sa “gorge”, ni jambe métallique.
 
J’ai donc un peu creusé, afin d’avoir un peu plus de certitudes. John Cho, l’acteur qui incarne Spike a déclaré dans une interview à Wired Interview que :
La séquence la plus difficile pour moi a été la séquence du mannequin de bois dans le premier épisode, en partie parce que nous ne pouvions pas vraiment nous cacher derrière un cascadeur. Cest du Wing Chun et il pratique ses coups de poing et ses blocages sur un mannequin, un mannequin darts martiaux, qui ressemble à un, il ressemble à un tronc darbre avec, avec des branches en bois qui dépassent et qui sont censées être des bras et des jambes.
Dans une autre interview, à Cosmopolitan, il explique qu’il a dû étudier plusieurs disciplines pour reproduire l’expertise martiale de Spike Spiegel qui en plus d’être un expert du combat à mains-nues est un maître avec les armes blanches et à feu.
Il explique avoir appris le taekwondo, la boxe, le wing chun et le kung fu pour son rôle.
 
Son style de combat dans la série est donc, en lieu et place du jeet kune do, principalement du wing chun et du taekwondo. Cependant le jeet kune do étant avant tout une philosophie plutôt qu’un style, Spike peut très bien suivre celle-ci avec son wing chun, son taekwondo, sa boxe et tout ce qu’il trouve utile.
 
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