samedi 15 janvier 2022

[behourd] Profight

Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
Vous pouvez également me laisser un message en commentaire du livre d'or si le cœur vous en dit !
 
Le combat en armure possède différentes variations et outre le combat en équipe, il y a les duels. Au sein des duels il existe également différentes catégories en fonction de l’arme utilisée, et puis il y a le profight, sorte de MMA en armure. C’est à ce type de combat que je vais m’intéresser aujourd’hui ! Le but de cet article aujourd’hui sera de vous présenter le profight, pas de vous traduire l’ensemble des règles et spécifications. Si celles-ci vous intéressent, je vous invite à les consulter ici.
 
Batiste Lacroix (France) vs Viacheslav Levakov (Russie)
 
Catégories
 
Pour commencer, contrairement au combat en équipe, le profight comprend des catégories de poids pour les hommes :
  • Poids léger / Light weight, poids jusqu’à 75kg
  • Poids moyen / Average weight, poids supérieur à 75kg et jusqu’à 85kg
  • Poids lourds / Heavy weight, poids supérieur à 85kg et jusqu’à 95kg
  • Poids super lourd / Super-heavy weight, poids supérieur à 95kg
 
Pour les femmes, il n’y a pas de distinction de poids, probablement parce qu’elles sont moins nombreuses à combattre dans cette catégorie.
 
Il est possible pour un combattant de se battre dans n’importe quelle catégorie du moment que son poids ne dépasse pas le poids maximum dans cette catégorie. Par exemple un poids léger pourrait très bien combattre dans la catégorie poids moyen, mais l’inverse n’est pas possible.
 
Le poids s’entend sans armure bien entendu.
 
Le cornerman
 
Les combattants doivent avoir un cornerman chacun et peuvent en avoir jusqu’à deux. Le cornerman est celui qui s’occupe d’eux entre les rounds, comme en boxe. Il accompagne le combattant jusqu’au ring et l’aide à préparer son équipement. Durant les combats il se tiendra également prêt à remplacer n’importe quel élément de l’équipement de son combattant à la demande de celui-ci ou du marshal se trouvant sur le ring. Il se tient au bord extérieur du ring et peut pénétrer sur celui-ci entre les rounds, ainsi qu’avec la permission du marshal si le combat est arrêté. Il est autorisé à encourager son combattant et à le conseiller et à lui donner des instructions durant les combats.
 
Composition du Collège des Marshals
 
Comme pour d’autres sports de combat, il y a toute une équipe pour arbitrer. Ici nous avons le marshal en chef, trois marshals en dehors du ring, un gardien du temps, un marshal sur le ring et un(e) secrétaire.
 
Si plusieurs combats se déroulent en parallèle, il est nécessaire d’ajouter pour chaque ring supplémentaire trois marshals, un gardien du temps et un marshal sur le ring.
 
Requis techniques des armes
 
Les combattants peuvent utiliser les armes suivantes :
  • Une épée à une main, un fauchon, un sabre, une hache, une masse (dans chaque main ou dans une seule)
  • Un bouclier et une épée, un fauchon, un sabre, une hache, une masse
  • Une arme à deux mains : épée, sabre, fauchon
  • Une hache à deux mains ou une hallebarde
 
Les armes doivent respecter la règlementation HMB mais aussi le prérequis suivant : MxL doit être supérieur ou égal à 30 pour les hommes et 25 pour les femmes. M étant la masse de l’arme en kilogrammes et L la distance en centimètres séparant l’angle de la partie tenue (la poignée pour une épée) du point d’équilibre de l’arme + 5 centimètres.
 
Les armes d’hast doivent également être marquées de façon claire et visible en leur milieu.
 
Le ring
 
Grande différence avec le combat en équipe : on combat dans un ring et non dans une lice !
 
Un ring peut avoir différentes formes. Pour ceux de forme ronde, hexagonale ou octogonale, il doit avoir un diamètre compris entre 6 et 10 mètres. Pour un ring de forme carrée ou rectangulaire, le côté le plus court doit mesurer au minimum 6 mètres et ne pas faire plus de 10 mètres sur le côté le plus long.
 
Le sol doit être plane et dur et ne pas présenter d’objets pouvant interférer avec les mouvements des combattants ou du marshal dans son enceinte.
 
Les barrières l’entourant doivent être rigides ou résistantes pour résister à une grande pression. Leur but est d’éviter qu’un combattant puisse sortir du ring. Elles doivent être clairement visibles et d’une hauteur d’au moins 1,2 mètre depuis le sol.
 
Un éclairage doit être présent au-dessus du ring à une hauteur d’au moins 4 mètres.
 
Une barrière entoure le ring à une distance minimum de 1 mètre et ne peut être franchie que par les combattants, marshals, cornermen, gardiens du temps et les membres de la commission de contrôle. Cette zone de sécurité doit être clairement matérialisée.
 
Les zones de frappe autorisées
 
Il est possible de frapper la tête, le cou (mais pas la nuque), le corps (mais pas la colonne vertébrale et la zone de l’aisselle, les épaules, les coudes (mais pas le creux du coude), l’avant-bras, la main, la zone du pelvis (mais pas les parties génitales), les hanches, les genoux (mais pas l’arrière du genou) et le tibia (au minimum 10 cm au-dessus de l’articulation de la cheville). Toute autre partie est considérée comme interdite.
 
Les actions autorisées
 
Il est possible de frapper avec ses armes, son bouclier, ses poings, ses coudes, ses jambes, ses genoux et sa tête.
Les projections, la lutte et le combat au sol sont autorisés. Il est possible de frapper un adversaire au sol mais il n’est pas permis de frapper les pieds et chevilles.
 
Un combattant, ou son cornerman, peut demander à stopper le combat si :
  • Le combattant admet sa défaite ou refuse de continuer
  • Son cornerman accepte la défaite de son combattant
  • Si un élément d’armure se détache ou est défectueux
  • Le combattant est blessé à la suite d’une action interdite de son adversaire
 
Pour demander l’arrêt du combat, le combattant doit crier “Stop fight” ou jeter une arme sur le sol du ring. Son cornerman peut stopper le combat en jetant une serviette ou un équipement de réserve de son combattant sur le sol du ring.
 
Les actions interdites
 
Il est interdit de frapper d’estoc, c'est-à-dire avec la pointe de son arme, mais il est également interdit de réaliser de telles attaques avec n’importe quelle extrémité de son arme (on peut à priori frapper avec le pommeau de l’arme) ou toute partie pointue. Il est également interdit de placer la pointe de son arme en direction de son adversaire pour se défendre.
 
 
Les frappes sur un adversaire ayant perdu l’une de ses armes, les frappes dans les zones interdites (voir “Les zones de frappe autorisées” ci-dessus), les clefs de bras, les étranglements sont également interdits. De même que projeter ou pousser son adversaire en dehors du ring intentionnellement, les coups de pied droit aux jambes, les saisies avec son arme en mettant une pression sur le cou de son adversaire, frapper un adversaire au sol avec son pied ou son tibia. Un adversaire au sol et sur le dos n’a pas non plus le droit de relever ses pieds pour les placer entre lui et son adversaire.
 
Il est également interdit de s’accrocher au bord du ring (ce qu’on voit beaucoup en combat par équipe par contre et qui est alors parfaitement légal).
Attaquer en pénétrant l’ouverture du casque au niveau des yeux et strictement interdit, de même que projeter son adversaire de telle sorte qu’il rencontrera forcément le sol avec sa tête en premier.
 
Attaquer avec le début du combat ou après la fin de celui-ci, sortir volontairement du ring durant le combat, retirer un morceau d’armure durant le combat, ignorer les ordres du marshal, insulter un combattant, être ivre, sous l’effet de substances narcotiques, dopantes (substances incluses dans la “Prohibited List of WADA”, le refus de combattre, retarder le début d’un round sont également interdits.
 
Les interdits ci-dessus ne sont pas exhaustifs, mais une fois encore cet article n’a pas pour but d’être une traduction complète des règles de profight. Cela donne cependant une idée de ce qui est permis ou non.
 
Perte d’arme. Casse d’arme ou d’armure. Chute. Lutte (clinch). KO. Sortie de ring.
 
La perte d’une arme, la casse d’une arme ou d’un élément d’armure conduisent à l’arrêt du combat le temps du remplacement.
 
Lorsqu’un combattant chute, c'est-à-dire qu’il touche le sol du ring avec son dos, son pelvis ou avec trois points en même temps et qu’au bout de 10 secondes il n’est pas parvenu à se relever, le marshal stoppe le combat et les deux combattants se séparent, et se placent à une distance d’environ 3 mètres l’un de l’autre en attendant l’ordre du marshal de poursuivre le combat.
 
Le KO est déterminé par le marshal sur le ring. Il s’agit d’une situation dans laquelle l’un des combattants, en vue de sa condition physique, perd pour un temps la capacité de continuer le combat.
Si le marshal reconnait l’état de KO à l’un des combattants, il doit immédiatement commencer à compter 10 secondes plaçant ses doigts devant le visage du combattant en question. Si avant la fin des 10 secondes, le combattant n’a pas signifié qu’il était prêt à reprendre le combat ou si le marshal estime que sa condition n’est pas assez bonne, le combattant est reconnu comme KO et le combat stoppé. Le marshal peut demander l’avis d’un personnel médical. Autrement le combat reprend. Le second état de KO d’un combattant durant un même round est considéré comme un KO et le combat est donc stoppé.
 
La lutte peut avoir lieu soit debout, soit au sol. Les deux combattants s’empêchent mutuellement de conduire une action offensive. Si la situation dure plus de 7 secondes, le marshal suspend le combat et les deux combattants se placent à une distance d’environ 3 mètres, attendant que le marshal les autorise à reprendre le combat.
 
La sortie du ring signifie qu’un combattant au moins se trouve en dehors de la limite du ring et dans ce cas le combat est stoppé. Les combattants reprennent leur position initiale après quoi le combat peut reprendre.
 
Procédure de combat
 
Chaque combat consiste en 2 rounds de 90 secondes chacun, séparés d’une pause de 45 secondes.
 
A leur appel par le/la secrétaire, les combattants se rendent sur le ring. Leur équipement est contrôlé à leur arrivé sur le ring.
 
Avant de lancer le combat, le marshal s’assure que le reste du Collège des Marshals, ainsi que les combattants, sont prêts. Si rien ne vient entraver le combat, le marshal démarre celui-ci en criant “Fight !”, le chronomètre est lancé. Le combat s’arrête à la commande du marshal “Stop fight !” A cette annonce, le chronomètre est stoppé.
 
A la fin du temps règlementaire, le gardien du temps donne un signal spécial (la commande “Time !” ou le son d’un gong), après quoi le marshal sur le ring stop le combat. Si ce n’est pas le dernier round, le gardien du temps débute le chronomètre pour la pause. A la fin du temps de pause, il donne la commande “Time !” ou le son d’un gong et le marshal sur le ring donne la commande pour poursuivre le combat.
 
Après le combat, chacun des marshals extérieurs au ring donnent son score au/à la secrétaire des compétitions. Sur cette base, le/la secrétaire calcule le résultat du combat et le transmet au marshal sur le ring pour qu’il l’annonce.
 
Dans le cas où après le dernier round il n’est pas possible de déterminer un gagnant, un round supplémentaire de 45 secondes est démarré par le marshal sur le ring. Il ne peut pas y avoir plus de 3 rounds supplémentaires.
 
Victoire lors d’un combat
 
Le gagnant est désigné soit avec la “victoire par points”, la “victoire technique”, la “victoire pure” ou la “victoire avec un avantage minimum”.
  • La “victoire par points”
Elle est annoncée si le temps de combat est terminé. Elle est attribuée au combattant qui a marqué le plus de “points de victoire” (VP) durant le combat.
 
A la fin de chaque round, chaque marshal extérieur au ring décide combien de “points d’action” (AP) doit être attribué à chaque combattant en fonction du nombre de coups portés et ayant atteint l’adversaire (un coup paré ou une simple touche ne comptera pas) avec les armes (avec la lame, le pommeau ou le manche), le bouclier, les poings, jambes, coudes, genoux ou la tête.
Les mises au sol et les projections permettent également de remporter des AP.
Être en position dominante (par exemple se tenir debout face à un adversaire au sol) donne droit à des AP.
Mettre KO un adversaire rapporte des AP, la perte de son arme donne droit à l’adversaire à des AP. Si l’armure subit des dommages au point qu’une pièce doit être changée, cela rapporte également des AP à l’adversaire.
 
Les marshals externes au ring font remonter leur compte de VP après chaque round au/à la secrétaire. Le nombre de VP dépend de la différences d’AP entre les combattants. Les fautes commises par un combattant lui font perdre des VP si elles ont été sanctionnées par le marshal sur le ring.
 
  • La “victoire avec avantage minimum”
Elle est attribuée si en dépit de 3 rounds supplémentaires les marshals extérieurs au ring ne parviennent pas à déterminer un gagnant. Dans ce cas les 3 marshals et le marshal sur le ring votent pour attribuer la victoire à l’un des combattants.
 
  • La “victoire technique”
Elle est attribuée à un combattant si son adversaire est disqualifié avant ou durant le combat, ainsi que s’il n’est pas en capacité de remplacer une arme cassée.
 
  • La “pure victoire”
Elle est attribuée à un combattant si son adversaire est KO, refuse de continuer le combat, son cornerman demande à stopper le combat, ne peut pas remplacer ou réparer un élément de son armure dans le temps alloué. 
____________________
 
Ce blog est sans pub et le restera, en revanche si vous souhaitez me payer un café ou un thé, c’est par ici que ça se passe ! Avec ou sans café ou thé, merci pour votre visite :) !
 
Pour me retrouver sur Facebook, il vous suffit de cliquer sur le logo ci-dessous puis de cliquer sur “J’aime” pour rejoindre ma page !

https://www.facebook.com/Passion-Wing-Chun-1159015210946904/?ref=br_rs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire