mardi 28 février 2017

Happy birthday Sifu Leung Ting !

 

Aujourd'hui Sifu Leung Ting fête ses 70 ans ! Sifu Leung Ting est né an 1947 à Hong Kong.

Today Sifu Leung Ting celebrates his 70 years ! Sifu Leung Ting was born in 1947 in Hong Kong.

dimanche 26 février 2017

[eskrima] Six mensonges au sujet des bâtons en rotin

Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
Vous pouvez également me laisser un message en commentaire du livre d'or si le cœur vous en dit !
 
 

Le bambou et le rotin sont cousins. Faux, le rotin est en réalité une variété de palmier. En poussant, il glisse à travers la jungle comme une vigne et se redresse et durcit à la chaleur.

Si tu veux apprendre les arts martiaux philippins, procure toi du rotin. En réalité nous ne faisons pas de rotin mais un art martial. Dans le Sud Est de l’Asie on trouve aisément du rotin, qui est léger et peu onéreux. Sur le champ de bataille personne n’a jamais jeté son arme à feu chargée pour attaquer l’ennemi avec un bâton en rotin. Le rotin n’est qu’un outil pour apprendre. Si le rotin n’avait pas poussé dans le Sud Est de l’Asie n’ayez aucune crainte, les grands maîtres auraient utilisé une autre sorte de bois pour pratiquer.

Si tu veux vraiment apprendre les arts martiaux philippins, Il te faut des bâtons décorés avec des brûlures. En fait non, la chaleur élimine l’humidité du bois et a tendance à rendre le rotin moins flexible et plus fragile. Ils ont l’air plus cool, plus philippins mais en réalité leur durée de vie est plus courte. Dans le milieu quantité de personnes proposent des recettes pour traiter les bâtons. La vérité est qu’il n’y a aucun besoin de cuire au four ou faire sauter comme des nouilles ses bâtons…

L’osier et le rotin sont identiques. Faux également, le rotin est le bois, l’osier est l’art du tissage utilisé pour réaliser des meubles, cadres et autres produits.


Les bâtons doivent avoir également la même longueur pour le maniement par paire. C’est vraiment une question de préférence. En tant que débutants nous préférons souvent avoir deux bâtons aussi symétriques que possible. Par la suite ce sera sans grande importance, même s’ils n’ont pas le même diamètre. Il n’y a pas deux bâtons identiques, le diamètre peut être proche, le nombre de nœuds, la couleur et la densité également mais ça n’est pas une science exacte.

Le plus il y a de nœuds sur un bâton, le mieux c’est car les nœuds sont plus durs et rendent le bâton plus difficile à briser. La personne ayant écrit la version anglaise de cet article explique que depuis 1986, quand elle a commencé à pratiquer, elle a souvent entendu ça dans les cours être énoncé comme une vérité absolue. Ce qu’elle a constaté c’est que les bâtons comportant plusieurs nœuds coutent dans les 55 à 60 dollars par paire et que personne ne souhaite les utiliser avec de la force de peur de les abimer. Elle dit qu’avec 6 bâtons à 9 dollars chacun et ne comportant que 3 ou 4 nœuds elle n’a aucune inquiétude quant à leur durée de vie face à une paire de bâtons à nœuds multiples.
____________________
 
Ce blog est sans pub et le restera, en revanche si vous souhaitez me payer un café ou un thé, c’est par ici que ça se passe ! Avec ou sans café ou thé, merci pour votre visite :) !
 
Pour me retrouver sur Facebook, il vous suffit de cliquer sur le logo ci-dessous puis de cliquer sur “J’aime” pour rejoindre ma page !

https://www.facebook.com/Passion-Wing-Chun-1159015210946904/?ref=br_rs

dimanche 19 février 2017

[eskrima] Kali arnis eskrima



Certains l’auront peut-être compris en voyant la nouvelle bannière, cette année j’ai décidé de ne plus parler uniquement de wing chun. Je consacrerai donc certains articles à l’eskrima, un autre art martial auquel je me suis intéressé, à une fréquence encore indéterminée. L’article qui suit se veut assez synthétique et est en très grande partie inspiré de celui sur wikipedia qui me semblait un bon point de départ.

Et l’eskrima, qu’est-ce que c’est ?

Le kali arnis eskrima est un groupe d’arts martiaux originaires des Philippines et faisant partie du silat FMA (Filipino Martial Arts).
Cette technique se pratique principalement avec des armes : bâtons, courts ou longs, couteaux, machettes, et parfois même le fouet, des sarongs, des haches ou encore des armes de jet. Principalement, mas pas seulement puisque cet art martial possède également des techniques à mains nues.


En wing chun on commence à mains nues pour finir par l’apprentissage des armes, en eskrima c’est l’inverse, ce qui en fait un binôme d’arts martiaux assez intéressant permettant de travailler ces deux aspects dès le départ.

Kali, arnis, eskrima, trois mots un seul art

Kali est un terme qu’on retrouve principalement en Europe et aux USA. Très populaire en dehors des Philippines et du fait de l’influence de certains pratiquants étrangers, cette appellation est à présent acceptée au même titre qu’arnis et eskrima.
Ce terme est apparu dans les années 60 et son origine demeure incertaine. Il pourrait venir des mots Cebuano “ka”, désignant les mains (ou le corps en fonction du contexte) et “lihok” qu’on peut traduire par mouvement.
Les termes arnis et eskrima venant de l’espagnol, l’emploi du terme kali peut être vue comme un retour vers une désignation plus philippine, le terme originel ayant disparu.

Arnis dérive du terme arnes, signifiant harnois en espagnol. Ce terme est apparu aux Philippines durant la seconde moitié du XVIe siècle, en même temps que les Espagnols.
C’est en observant la méthode de combat pratiquée par les indigènes portant des gantelets décorés, que les Espagnols commencèrent à parler d’arnis de mano pour la pratique à mains nues et arnis de armas pour la pratique au bâton ou avec des lames.

Image extraite du film Eskrimadors

Eskrima, les techniques de combat à la machette et au kriss se sont mélangées avec celles de l’escrime espagnole utilisée par les conquistadores, en particulier le combat à la rapière et à la dague : espada y daga. De là vint une évolution du terme escrima en espagnol.

Le KAE ayant différentes influences, les termes se rapportant à la pratique son traditionnellement constitués d’espagnol et de tagalog (l’une des 170 langues des Philippines) et les pratiquants peuvent être nommés kalista, arnisador, escrimador ou mangali.

La pratique

Celle-ci, pour ce que j’en ai vu ou lu, se divise en différentes parties :
- La pratique de formes, similaire aux tao, dans le style que j’ai pratiqué nous avions deux formes : une comportant les 30 attaques possibles et une seconde enchaînant différentes techniques ;
- Des assauts codifiés ;
- Une forme de chi sao avec les bâtons courts ;
- Du combat libre ;
- Et bien d’autres exercices, avec diverses armes.

La pratique tourne autour de notions d’angles et de concepts géométriques, ce qui n’est pas sans rappeler le wing chun. Le maniement du bâton ayant pour but d’amener l’eskrimado à se familiariser avec différentes armes mais aussi la pratique à mains nues, ce qui inclus des techniques de jambe et de lutte en plus des techniques de poing.

Un seul art, une multitude de variantes

A ma connaissance l’enseignement était très familial au départ mais j’ai lu qu’à partir des années 1930 de nombreuses écoles furent créées, d’origine ethniques et de localisations diverses et s’affrontèrent même dans des combats meurtriers, appelés patayan, entre champions. Ces combats furent d’ailleurs interdits par les Américains dans les années 1950.

En 1969 les arts martiaux philippins sont révélés au grand public par Donn F. Draeger et Robert W. Smith dans Asian Fighting Arts.


En 1980 Dan Inosanto présentera un livre sur les arts martiaux philippins et touchera un large public. Dan Inosanto choisit comme nom originel de l’eskrima le terme kali en dépit d’une étymologie incertaine. Le succès du “kali” poussa de nombreux maîtres eskrimadors à changer le nom de leur système afin d’attirer un plus large public.

Il se dit qu’il existe probablement autant de variétés d’eskrima qu’il n’y a d’îles dans les Philippines. Les Philippines comptent plus de 7000 îlots, mais 11 représentent plus de 90% de la surface terrestre des Philippines. Cependant plus de 2000 îlots sont habités, ce qui laisse la place pour une bonne variété de styles si ce précepte est vrai.

Une technique en évolution perpétuelle

Dans son livre Filipino Martial Culture, Mark V Wiley met en avant la capacité des maîtres eskrimadors à réécrire continuellement leur système à partir de données communes afin de s’adapter au monde moderne et aux autres arts martiaux qu’on ne trouvait pas dans les Philippines au départ. C’est le principe même de l’adaptation : de nouvelles “menaces” apparaissent et on apprend à les neutraliser.

L’eskrima se veut un système capable d’affronter des systèmes inconnus. Une qualité qui implique une complexité pédagogique et, de la part du pratiquant, une bonne dextérité ainsi que des capacités de réflexion et de synthèse.
____________________

Pour me retrouver sur Facebook, il vous suffit de cliquer sur le logo ci-dessous puis de cliquer sur “J’aime” pour rejoindre ma page !

https://www.facebook.com/Passion-Wing-Chun-1159015210946904/?ref=br_rs

dimanche 12 février 2017

Nouvel onglet : l'Index

Certains l'ont peut-être déjà remarqué, depuis quelques jours est apparu un nouvel onglet nommé "Index". Celui-ci a pour but de vous faciliter la navigation sur le blog en triant les articles par catégories. Bonne lecture !


Complément à l'interview de Yip Man dans New Martial Hero

Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
Vous pouvez également me laisser un message en commentaire du livre d'or si le cœur vous en dit !  
 
Merci à Véronique pour sa traduction sur cet article. Il s'agit d'un complément à l'interview du précédent article.

Il fut un temps existait un magazine appelé New Martial Hero. Il se vendait plutôt bien à la fin des années 60 début des années 70. Au milieu des années 70, suite à divers problèmes, les ventes déclinèrent et le magazine cessa d'exister au début des années 80.

L'interview a été faite quand le magazine était au sommet de sa gloire au début des années 70. Le reporter Mok Pui On a demandé à Leung Ting si GM Yip Man accepterait de lui accorder une interview. Comme tout le monde le sait GM Yip Man avait son caractère par moment !

D'une part il détestait accorder des interviews aux media, et d'autre part il détestait être photographié, et particulièrement l'être en train de faire du kung fu.

Pendant une longue période, avant cette requête de Mok, les reporters n'osaient pas lui demander d'interviews ou d'informations pour leurs publications. Mok Pui On, évidemment, savait tout cela. Quand Leung Ting lui dit que le Grand Maître avait promis de lui accorder une interview, il fut plus que ravi d'inviter Leung Ting à manger.

L'interview eut lieu dans la maison de GM Yip Man. Mok Pui On commença par sortir son bloc notes et posa un certain nombre de questions au Grand Maître. Il commença par lui demander comment et quand il avait commencé à apprendre le Wing Chun à Fatshan. Il posait des questions tellement précises sur certains aspects des premiers entraînements de Yip Man que même Leung Ting était curieux d'entendre les réponses.

Par exemple Mok demanda « combien avez vous payé à votre Si-fu Wah Kung dans l'enveloppe rouge lors de votre cérémonie d'acceptation en tant qu'élève ? »

Pendant que Mok posait les questions, Leung Ting se rendait utile en faisant les photos pour le magazine. Après l'interview dans la maison de GM Yip, Leung Ting suggéra qu'ils pourraient manger dans un restaurant du nom de Sam Hei Lau (Trois moments de bonheur) C'était le restaurant chinois où le Grand Maître, dans ses vieux jours, prenait son petit déjeuner. Leung Ting se souvient clairement de deux anecdotes :

1 – GM Yip a été
extrêmement clair avec Mok Pui On quant au fait que « Wing Tsun n'est pas la même chose que Weng Chun »
2 – Mok Pui On dit à GM Yip Man qu'il avait appris le Weng Chun avec Sifu Chu Chung Man pendant 13 ans. Il ajouta qu'il y avait toujours un certain nombre de mouvements qu'il ne maîtrisait pas. GM Yip Man le consola en lui disant « sois juste patient, tu n'apprendras jamais tout en un seul jour »

Toutefois, tout de suite après que Mok Pui On eut dit au-revoir et nous eut quittés, il ne fallut pas plus de deux secondes pour que GM Yip Man ne délivre sa punch line. Le Grand Maître, âgé et ironique, ne perdait pas de temps à mâcher ses mots ! « As tu vu combien Mok Pui On est stupide ? Si quelqu'un met 13 ans à ne rien apprendre, il ferait aussi bien d'étudier la physique nucléaire ! »

Cette interview fut imprimée dans New Martial Heroes. Certains points y furent ajoutés afin que cela coïncide avec l'idée que Mok Pui On se faisait du Weng Chun.

Note de l'éditeur :
Cette interview est très intéressante pour diverses raisons :
1 – parce que c'est l'une des très rares qu'il ait données. Et seul son étudiant Leung Ting pouvait le convaincre de le faire.
2 – parce que cela nous donne un compte rendu de première main du temps où GGM Yip Man était étudiant de Chan Wah Shun et Leung Bik.
3 – Parce que GGM lui-même confirme qu'il a commencé à apprendre de son Si- Fu Chan Wah Shun à l'âge de 11 ans. Ses fils avaient toujours dit que c'était à l'âge de 9 ans.
4 – Parce que cela aborde le sujet des différences entre Wing Tsun et Weng Chun
Ce dernier sujet est plus largement abordé dans le libre « Roots of Wing Tsun »

(6 octobre 2013 – EWTO CYPRUS)
____________________
 
Ce blog est sans pub et le restera, en revanche si vous souhaitez me payer un café ou un thé, c’est par ici que ça se passe ! Avec ou sans café ou thé, merci pour votre visite :) !
 
Pour me retrouver sur Facebook, il vous suffit de cliquer sur le logo ci-dessous puis de cliquer sur “J’aime” pour rejoindre ma page !

https://www.facebook.com/Passion-Wing-Chun-1159015210946904/?ref=br_rs