dimanche 25 octobre 2015

Le peuple Hakka

Ip Man, l’un des grands maîtres du wing chun était issu du peuple Hakka. Mais qui sont ces Hakkas ?

Les Hakkas (kè jiārén en pinyin mandarin, signifiant littéralement “familles invitées”) sont des chinois Han vivant dans le sud de la Chine et se considérant comme des descendants de réfugiés originaires du Henan, du Shanxi et du nord du Hubei. Ces réfugiés auraient étés chassés à partir du IIIe siècle par les guerres découlant des changements de dynasties dans les régions aux alentours des anciennes capitales de Luoyang et de Chang’an.
La migration de ces réfugiés, après de nombreuses haltes, les mena jusqu’à un territoire situé à la rencontre des provinces de Guangdong, Fujian, Jiangxi et Guangxi où ils obtinrent leur nom actuel.

On trouve également des Hakkas dans le Hunan, le Guizhou, le Guangxi et le Sichuan. Recherchant toujours de meilleures terres, certains repartirent pour le Hainan et Taïwan. A savoir qu’ils constituent la majeure partie de la population d’origine chinoise des DOM-TOM comme Tahiti ou la Réunion.
Des Hakkas ont également élu résidence en Malaisie, en Indonésie, en Thaïlande, à Singapour et même en Australie après 1975.

Lors de l’expansion des Han vers le sud, les futurs Hakkas étaient toujours un peu en arrière, ce qui fit qu’ils durent se contenter des restes de ceux qui les avaient précédés et ainsi obtinrent les moins bonnes terres, faisant d’eux un peuple plutôt montagnard. Ce fait détermina certaines de leurs caractéristiques culturelles, tels que la frugalité et l’ardeur au travail. Ayant peu de chance de prospérer via leurs terres, les hommes de ce peuple se tournaient plus souvent vers des carrières militaires, le commerce itinérant ou des études afin d’obtenir un poste de mandarin, laissant ainsi aux femmes la responsabilité de la majeure partie des travaux de la terre.

Les Hakkas eurent une influence réelle sur l’histoire chinoise, beaucoup de dirigeants politiques et révolutionnaires étant issus de ce peuple. Ceci s’explique par une forte présence dans l’armée et l’administration ainsi que par une éducation plus élevée que la moyenne. Leurs femmes n’avaient presque jamais les pieds bandés.

La langue hakka diffère nettement du cantonais et du minnan parlés par leurs voisins. En comptant les différents dialectes hakkas, on compte entre 90 et 100 millions de locuteurs.

Ayant subi des discriminations au XIXe siècle de la part des locuteurs cantonais, ayant cette image d’éternels immigrés cherchant un point de chute et leur investissement dans les études, faute de terres, ont amené certains occidentaux à établir un parallèle entre les Hakkas et le peuple juif. Cependant les Hakkas ont une culture fondamentalement Han et aucune spécificité religieuse qui les aurait mis en marge, de plus ils n’ont jamais été persécutés, bien qu’ils aient dû se battre pour s’emparer de terres ou pour les conserver.

Outre la frugalité et l’ardeur au travail déjà mentionnés, on note chez les Hakkas un fort sens communautaire, plus développé encore que chez les Han, ceci se reflétant dans différents domaines :
  • les rites religieux dans lesquels une place importante est accordée au culte des ancêtres, ainsi qu’aux membres du clan morts dans les luttes ethniques.
  • l’architecture, comme les tulous qui sont des habitats communautaires abritant plusieurs familles et parfois même tout un village. Les tulous sont des forts arrondis ou carrés possèdent une unique entrée. Au rez-de-chaussée de ceux-ci se trouvaient les animaux, ainsi qu’un puits, au premier étage on trouvait les greniers et réserves d’armes et enfin au deuxième étage on trouvait les logements, seuls à posséder des fenêtres, ainsi que la salle dédiée au culte des ancêtres. Certains sont encore habités de nos jours. Les tulous construits par les Hakkas sont inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 2008.
  • la généalogie, il n’est pas rare pour les Hakkas de posséder des listes généalogiques attestant de l’appartenance à un ancêtre commun.

tulous des Hakkas

Pour de plus amples informations, je vous invite à consulter cet article à partir duquel j’ai rédigé celui-ci.
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dimanche 18 octobre 2015

[films & séries] Ip Man : La légende est née

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Ip Man : La légende est née est un film hongkongais sorti en 2010.

Si on retrouve Ip Man dans ce film, l’histoire se déroule en revanche avant celle du film Ip Man de 2008 et l’acteur incarnant le futur grand maître du Wing Chun n’est plus Donnie Yen mais Yu-Hang To. En revanche Sammo Hung reprend du service, mais change de personnage en interprétant cette fois-ci Chan Wah Shun.

L’histoire en quelques mots :
Après avoir débuté leur apprentissage auprès de Chan Wah Shun, le jeune Ip Man et son frère adoptif Ip Tin Chi (un personnage de fiction) poursuivent leur entraînement sous l’aile de Ng Chung So après le décès de leur premier maître. Puis en 1915 Ip Man décide de se rendre à Hong Kong où il se heurte au racisme d’un jeune britannique au St Stephen’s College à qui il enseignera une leçon avant d’aller chercher dans le quartier chinois une pommade pour soulager les maux de son adversaire. C’est là qu’il fait la rencontre d’un certain Leung Bik, fils et élève de Leung Jan, l’homme qui avait enseigné à Chan Wah Shun. Il devient alors son élève.

Par la suite Ip Man retourne à Foshan, sa ville natale, où il tombe amoureux de Cheung Wing Shing et se heurte à l’incompréhension de son ancien maître qui considère que ce que pratique Ip Man n’est plus du Wing Chun.
En plus de cela il devra faire face aux intrigues politiques orchestrées par des Japonais peu scrupuleux.

Réalisation : Herman Yau
Scénario : Erica Lee
Pays d’origine : Hong Kong

Avec :
Yu-Hang To : Ip Man
Yi Huang : Cheung Wing Shing (future femme d'Ip Man)
Sammo Hung Kam-Bo : Chan Wah Shun (premier professeur d'Ip Man)
Biao Yuen : Ng Chung So (second maître d'Ip Man)
Siu-Wong Fan : Yip Tin Chi (frère adoptif d'Ip Man)
Rose Chan : Li Mei Wai
Ip Chun : Leung Bik (un pharmacien et le troisième maître d’Ip Man)
Bernice Liu : Kitano Yumi
Suet Lam : Cheung Ho Tin
Heman Leung : Li Man Ho

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dimanche 11 octobre 2015

[films & séries] Ip Man 2

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Ip Man 2 est sorti dans les salles hongkongaises en 2010.

L’histoire est la suite directe de Ip Man sortit en 2008. On y retrouve un Ip Man ayant fuit la république populaire de Chine et s’étant réfugié à Hong Kong en 1949. Il y découvre une ville où règnent violence et misère mais aussi de nombreuses écoles d’arts martiaux.
Se décidant à ouvrir sa propre école, Ip Man rassemble quelques élèves mais est rapidement défié par les maîtres d’autres écoles, ceux-ci lui contestant le droit d’enseigner s’il ne relève pas leur défi et surtout s’il ne paye pas un tribut.

Lors du défi, il affronte plusieurs maître jusqu’à faire jeu égal face au plus puissant de tous : Hung Chun-nam. Il est alors autorisé à poursuivre son activité, à condition qu’il paye le tribut comme les autres maîtres, ce que Ip Man refuse.
Même lorsqu’il est forcé de fermer son école, il continue d’enseigner chez lui. Il ira tirer les choses au clair avec Hung Chun-nam, leur rencontre menant à un affrontement entre les deux hommes qui au final en vinrent à se respecter mutuellement.

L’histoire se poursuit avec l’arrivée d’un boxeur anglais du nom de Taylor Milos qui ne montre aucun respect pour la boxe chinoise. Hung Chun-nam le défiera et périra sur le ring. Ip Man prendra alors sa suite en défiant à son tour le boxeur pour un match au sommet. Le match étant encadré par des autorités anglaises, tout est fait pour que Ip Man perde, mais celui-ci parvient malgré tout à triompher de son adversaire même si le combat fut éprouvant pour lui.

Réalisation : Wilson Yip
Scénario : Edmond Wong, Choi Hiu-Yan, Chan Tai-Li
Pays d'origine : Hong Kong

On y retrouve :
Donnie Yen: Ip Man
Lynn Hung : Cheung Wing-sing
Simon Yam : Zhou Qing Quan
Fan Siu-wong : Zhao Jin-shan
Dennis To : Cheng Wai-kei (Hu Wei dans le premier opus)

Avec :
Huang Xiaoming : Wong Shun Leung
Sammo Hung : Hung Chun-nam
Kent Cheng : Fatso
Pierre Ngo : Leung Kan
Darren Shahlavi : Taylor "The Twister" Milos
Charles Mayer : Wallace
Calvin Cheng : Chow Kwong-yiu
Lo Mang : Maître Law
Fung Hak-on : Maître Cheng
Li Chak : Ip Chun
Jiang Daiyan : Bruce Lee
Shi Xiaolong : Tsui Sai-cheung
Lam Hak-ming : Maître Lam
Brian Thomas Burrell : Emcee
Lu Meifang : Femme de Hung Chun-nam
 
Autour du film :
  • Ip Man n’a pas affronté de champion de boxe Anglais, en réalité c’est Wong Shun Leung, son élève qui a affronté un boxeur Russe de 120 kg à Hong Kong. Wong Shun Leung remporta le combat par KO après trois coups de poing.
  • Durant le tournage de l’une des scènes, Sammo Hung a été blessé au visage par Darren Shahlavi. Il insista pour terminer le tournage avant d’aller à l’hôpital, ne voulant pas que sa blessure retarde la production. Il passa cinq heures à essayer de compléter la scène avant de se rendre à l’hôpital où il eut quatre points de suture.
  • Hu Wei est incarné par Yu-Hang To qui a incarné Ip Man dans La légende est née, Kung Fu League et Ip Man Kung Fu Master.
  • Lors du combat contre Twister, Ip Man frappe les bras du boxeur, les rendant inopérant pour un temps. Cela pourrait représenter le Dim-Mak, la technique visant les points d’acuponcture et les méridiens pour incapaciter, voire tuer, son adversaire.
  • Lors des scènes se déroulant sur le toit de l’école d’Ip Man, on peut voir une enseigne lumineuse pour Roamer watches, il s’agit d’une marque appartenant à Swiss watches, existant depuis 1888. Peu onéreuse, elle est néanmoins de bonne qualité.
  • Dans le film il est question de la naissance d’Ip Ching en 1950, or Ip Ching est né en 1936 et était déjà un adolescent au moment où se déroule l’histoire du film.
 
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