Personnage de fiction : Juan Jin

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J’aurais aussi bien pu classer cet article dans “livre” mais cela fait vraiment longtemps que je ne vous ai plus parlé d’un personnage de fiction pratiquant le wing chun.

Aujourd’hui je vais vous parler de Juan Jin, le héros d’InterTwined, une série en 7 numéros (dont un numéro zéro), à l’origine financée via Kickstarter et édité par Dynamite aux États-Unis.

Tout a commencé avec une question que s’est posé son créateur : “Et si Peter Parker¹ était un immigrant ?” A partir de cette simple question, il a créé non seulement ce personnage mais également tout l’univers qui l’entoure.

A propos du héros :

1971, Juan Jin est un étudiant chinois vivant à Hong Kong et pratiquant le wing chun, style de kung fu qu’il maîtrise brillamment. Le décès de son oncle Da Wei va le mener à New-York et plus particulièrement à Chinatown pour réclamer son héritage.

C’est une voie qu’il n’avait pas demandé mais le destin a d’autres plans pour lui. Bien vite il va s’attirer des ennuis, que ce soit avec un gang de Hong Kong ou avec l’Immigration and Naturalization Service à New York.

Lui arrive simplement sans rien connaître de la vie aux États-Unis et rien ne pouvait le préparer à ce qui l’attend : il est le prochain Esprit de la Terre. Un protecteur, un héros. Non seulement c’est un étranger en terre étrangère, mais en plus il ne sait rien de sa lignée ou de son héritage.

Quelques mots au sujet de l’univers d’InterTwined :

1971, le monde est un endroit vraiment étrange. La génération Woodstock continue de faire des vagues. Le féminisme est ascendant, tandis que le mouvement Black Power s’est fracturé et que la guerre continue de faire rage au Vietnam. Mais, par-dessus tout, la ville de New York est toujours un endroit très violent. La ville connait un déclin économique et il est difficile pour tous d’avoir une vie décente, en particulier pour les immigrants.

InterTwined est une histoire à propos des héritages. A propos de ce que l’on ressent de manière générale lorsqu’on est un immigrant et plus particulièrement un Asiatique, dans la New York des années 70. A la suite de la loi de 1965 sur l’immigration et la nationalité (l’Immigration and Nationality Act), de nombreux Asiatiques sont venus aux États-Unis. La série emprunte des éléments de la mythologie de Spider-Man et Daredevil pour construire la sienne. Et si le héros urbain était un immigré ?

  On appréciera les petits clins d’œil comme ici l’affiche de The Big Boss avec Bruce Lee !

Résumé du premier numéro :

Un meurtre. Une mystérieuse ligue de protecteurs agissant dans l’ombre. Un héritage à protéger. Une ville à sauver de la corruption et des gangs. Une fille qui doit se faire passer pour un homme pour se protéger et protéger son héritage. Un jeune étudiant perdu dans une jungle de béton qu’il n’a pas choisie… Bienvenue dans le monde d’InterTwined.

Nous sommes en 1971 et pour Juan Jin, la vie est sur le point de devenir un enfer ! Il n’a pas demandé à être un héros. Il n’a pas demandé à se retrouver à Chinatown. Il voulait seulement suivre la voie du Wing Chun, le style de Kung Fu qu’il maîtrise avec brio. Mais le destin avait d’autres projets pour lui !

Au sujet de ses créateurs :

C’est Fabrice Sapolsky qui est à l’origine du personnage. On lui devait déjà Spider-Man Noir, personnage qui est apparu assez récemment dans “Spider-Man: New Generation” (sorti en 2018) où Nicolas Cage, pratiquant de wing chun rappelons-le, lui prêtait sa voix.

Fabrice Sapolsky est également le créateur du magazine Comic Box, un magazine français consacré à la bande dessinée américaine et aux comics.

Ce qui est sûr c’est que l’univers du film noir l’inspire !

Au dessin c’est le Français Fred Pham Chuong qui donne vie aux idées de Fabrice Sapolsky. Pour l’anecdote il est né à Mulhouse, donc pas si loin d’ici.

Il est le coscénariste, dessinateur, encreur et coloriste de la bande dessinée Golden Stars.

Enfin Véronica R. Lopez s’occupe de la couleur.

¹ : Spider-Man

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