dimanche 29 mars 2015

Leung Jan

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Leung Jan (prononcer Liang Zan), né Leung Dak Wing (prononcer Liang Derong) est né entre 1816 et 1826 à la fin de la période Chia Ching de la dynastie Ching (1796 - 1820).
Concernant son changement de nom, il se dit qu’il aurait choisi Leung Jan, trouvant que cela faisait plus professionnel pour un herboriste et ostéopathe. Il se dit également que le caractère “wing” écrit à la main sur la devanture de sa pharmacie était souvent pris pour le caractère “jan”, si bien qu’il finit par répondre à ce nom.

Son père était un herboriste qui tenait une pharmacie sur la rue Fai Jee. Il avait deux fils dont Leung Jan était le plus jeune, son grand frère se nommant Leung Dak Nam. Ce dernier devint un homme d’affaire, tandis que Leung Jan suivi les traces de son père, partageant son amour de la médecine.
A la mort de son père, vers 1850, Leung Jan reprit la pharmacie familiale. Du fait de ses activités, et selon certains du nom de la pharmacie, certains l’appelèrent Jan Sin Sang (prononcer Zan Xiansheng, ce qui signifierait monsieur Jan) ou plus simplement Jan Sang (prononcer Zan Sheng) par les locaux.

C’est vers 1840 que Leung Jan commença à apprendre le wing chun, auprès de membres du King Fa Wui Goon, une troupe d’opéra. Ce serait auprès du performeur Mo Deng (un artiste s’habillant en femme) qu’était Leung Yee Tai qu’il débuta son apprentissage sur les jonques rouges jusque vers 1850, période à laquelle son père décéda et où Jan reprit la pharmacie familiale.
Il se dit que durant l’interdiction des opéras en 1855 Leung Yee Tai et Wong Wah Bo (un chanteur d’opéra) vivaient alors près de Foshan. A cette époque Leung Jan continua son apprentissage, et d’après certaines traditions orales, ce fut à cette période qu’avec Wong Wah Bo, son deuxième professeur, ils créèrent les trois formes à mains nues.

Ce serait lorsqu’il se serait rendu à la pharmacie de Leung Jan, pour l’un de ses proches du nom de Leung Kai, que Leung Yee Tai, voyant la bonté de Leung Jan qui soignait les pauvres gratuitement, l’accepta comme élève. Par la suite Leung Yee Tai le présenta à Wong Wah Bo pour qu’il poursuive son apprentissage auprès de lui.
Selon Pan Nam ce serait l’inverse, Leung Jan aurait tout d’abord appris auprès de Wong Wah Bo, puis aurait poursuivi son apprentissage auprès de Leung Yee Tai lorsque l’interdiction concernant l’opéra fut levée et que Wong Wah Bo pu reprendre sa carrière de chanteur aux alentours de 1869.

Leung Jan remporta le titre de “wing chun kuen wong”, soit “roi combattant du wing chun”. Il obtint ce titre après avoir remporté plus de 300 challenges, sans jamais connaître la défaite. Il est également le premier à avoir remporté un large panel de styles en utilisant la technique du wing chun kung-fu.

Comme c’est le cas pour tous les illustres pratiquants du wing chun de la période du milieu du XIXe au début du XXe siècle, il existe des récits contradictoires. Ainsi le nom de la pharmacie de Leung Jan est sujet à discussion, celle-ci étant connue sous différentes appellations selon les récits : Jan Sang Tong, Wing Sang Tong, Hang Lam Tong, Yan Sang Tong ou Hang Chai Tong.
D’après Fung Chun, le nom de la pharmacie serait en réalité Hang Chai Tong, Hang signifiant abricot, chai aider ou sauver et tong signifiant une salle. Selon lui ce nom viendrait du personnage de Wu Tung Feng durant la période des 3 royaumes (220 à 265 de notre ère) qui aurait soigné des centaines de milliers de pauvres et malades gratuitement dans la forêt d’abricots où il vivait.
Pour rappel, l’abricotier est l’arbre qui donne notre chère fleur de prunier !

Une autre information sujette à débat concerne le nombre d’enfants qu’eut Leung Jan. La plupart des versions parlent de deux fils nommés Leung Bik et Leung Chun. Certaines versions disent que Leung Chun naquit infirme et décéda à un jeune âge. Enfin, d’autres encore parlent d’un troisième enfant du nom de Leung Suen.
Il se dit également que Leung Jan aurait eu pour seul fils Leung Chun et qu’il aurait effectivement été infirme et serait bel et bien décédé à un très jeune âge. Cette dernière théorie serait appuyée par le fait que lorsque Leung Jan se retira au village de Kulo, il vendit le commerce familial qui, dans la tradition chinoise, aurait normalement dû revenir à ses descendants.

Même les informations provenant de Fung Chun, le dernier élève encore en vie de l’un des élèves de Leung Jan varient d’une fois sur l’autre allant parfois jusqu’à suggérer qu’il aurait eu 5 fils (version qu’il transmit à Leung Ting) :
Leung Bik : surnommé Dai Siu Bik aurait été le plus talentueux en terme de wing chun. Pour certains il n’aurait pas appris de Leung Jan, son père, mais de son oncle et serait devenu un homme d’affaire, n’apprenant qu’assez de wing chun pour pouvoir se défendre et n’en aurait certainement pas su assez pour enseigner. D’autres disent que Leung Jan n’aurait appris le véritable wing chun qu’à Leung Bik et aurait faussé l’enseignement de Chan Wah-Shun.
Leung Jee : surnommé Dou Pay Gee (ce qui signifierait petit Jee à la… syphilis. Je ne suis pas sûr du tout de cette traduction). Il aurait enseigné au Vietnam au Kwangtung Wui Goon ou l’association des cantonais. Des recherches récentes suggèrent que ce serait un mélange de plusieurs histoires et un certain Yuen Chai Wan ayant eu le visage grêlé aurait voyagé au Vietnam en 1936 pour apprendre le wing chun aux immigrants de Canton. Il n’apparait que dans la version de l’histoire du wing chun transmise par Fung Chun à Leung Ting.
Leung Chun : il aurait atteint le plus haut niveau en médecine mais il se dit également qu’il serait né infirme et mort à un très jeune âge, ce qui est contradictoire. Dans certaines versions c’est le seul fils de Leung Jan.
Leung Yuen : n’aurait pas appris le wing chun et on sait très peu de choses à son sujet. Il n’apparait, lui aussi, que dans la version de l’histoire du wing chun transmise par Fung Chun à Leung Ting.
Leung Ko : supposé assez vilain mais aurait été le meilleur combattant de la fratrie. Il n’apparait, lui aussi, que dans la version de l’histoire du wing chun transmise par Fung Chun à Leung Ting.

En 1885, Leung Jan se serait retiré dans son village natal de Kulo dans le comté de Heshan où il aurait encore appris le système wing chun à quelques locaux. Ce qu’il transmit à cette période  diffère de ce qu’il enseigna à Foshan. Au village de Kulo, le système enseigné aurait été une version simplifiée, composée de san sik (de courts enchaînements). Pour certains il s’agit tout simplement de la synthèse finale du wing chun par le docteur Leung Jan. Pour d’autres ce serait le système wing chun tel que Leung Jan l’aurait appris sur les jonques rouges auprès de Leung Yee Tai.

Apparition dans les médias :
- Films :
The Prodigal Son (1981), avec Yuen Biao
Warriors Two (1978), avec Bryan Leung
Fo Shan Zan xian sheng / Descendant of wing chun (1978), avec Melvin Wong
- Série télévisée :
            Wing Chun (2006), avec Yuen Biao
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4 commentaires:

  1. la syphilis laisse la peau grêlée (ai je entendu)

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  2. tu m appren plein de chose a l aiwtkf comme sur ton blog

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  3. Totalement parfait félicitations merci infiniment 💯🏆👍💯🏆👍⚜💘❤💖💝🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉

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