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Jan
(prononcer Liang Zan), né Leung Dak Wing
(prononcer Liang Derong) est né entre 1816 et 1826 à la fin de la période Chia Ching de la dynastie Ching (1796 - 1820).
Concernant son changement de nom, il se
dit qu’il aurait choisi Leung Jan, trouvant que cela faisait plus professionnel
pour un herboriste et ostéopathe. Il se dit également que le caractère “wing”
écrit à la main sur la devanture de sa pharmacie était souvent pris pour le
caractère “jan”, si bien qu’il finit par répondre à ce nom.
Son père était un herboriste qui tenait une pharmacie sur la rue Fai Jee. Il avait deux fils dont Leung Jan était le plus jeune,
son grand frère se nommant Leung Dak Nam. Ce dernier devint un homme d’affaire,
tandis que Leung Jan suivi les traces de son père, partageant son amour de la médecine.
A la mort de son père, vers 1850, Leung Jan reprit la pharmacie familiale. Du fait de ses
activités, et selon certains du nom de la pharmacie, certains l’appelèrent Jan Sin Sang (prononcer Zan Xiansheng,
ce qui signifierait monsieur Jan) ou
plus simplement Jan Sang (prononcer Zan Sheng) par les locaux.
C’est vers 1840 que Leung Jan commença à apprendre le wing chun, auprès de
membres du King Fa Wui Goon, une
troupe d’opéra. Ce serait auprès du performeur Mo Deng (un artiste s’habillant
en femme) qu’était Leung Yee Tai
qu’il débuta son apprentissage sur les jonques
rouges jusque vers 1850, période à laquelle son père décéda et où Jan
reprit la pharmacie familiale.
Il se dit que durant l’interdiction des
opéras en 1855 Leung Yee Tai et Wong Wah Bo (un chanteur d’opéra)
vivaient alors près de Foshan. A cette époque Leung Jan continua son
apprentissage, et d’après certaines traditions orales, ce fut à cette période
qu’avec Wong Wah Bo, son deuxième professeur, ils créèrent les trois formes à
mains nues.
Ce serait lorsqu’il se serait rendu à la
pharmacie de Leung Jan, pour l’un de ses proches du nom de Leung Kai, que Leung Yee Tai,
voyant la bonté de Leung Jan qui soignait
les pauvres gratuitement, l’accepta comme élève. Par la suite Leung Yee Tai le présenta à Wong Wah Bo pour qu’il poursuive son
apprentissage auprès de lui.
Selon
Pan Nam ce serait l’inverse, Leung Jan aurait tout d’abord appris auprès de Wong Wah Bo, puis aurait poursuivi son
apprentissage auprès de Leung Yee Tai
lorsque l’interdiction concernant
l’opéra fut levée et que Wong Wah Bo
pu reprendre sa carrière de chanteur
aux alentours de 1869.
Leung Jan remporta le titre de “wing chun kuen wong”, soit “roi combattant
du wing chun”. Il obtint ce titre après avoir remporté plus de 300
challenges, sans jamais connaître la défaite. Il est également le premier à
avoir remporté un large panel de styles en utilisant la technique du wing chun
kung-fu.
Comme c’est le cas pour tous les
illustres pratiquants du wing chun de la période du milieu du XIXe au début du XXe
siècle, il existe des récits contradictoires. Ainsi le nom de la pharmacie de Leung Jan est sujet à discussion, celle-ci
étant connue sous différentes appellations selon les récits : Jan Sang
Tong, Wing Sang Tong, Hang Lam Tong, Yan Sang Tong ou Hang Chai Tong.
D’après Fung Chun, le nom de la
pharmacie serait en réalité Hang
Chai Tong, Hang signifiant abricot, chai aider ou sauver et tong signifiant
une salle. Selon lui ce nom viendrait du personnage de Wu Tung Feng durant la période
des 3 royaumes (220 à 265 de notre
ère) qui aurait soigné des centaines de milliers de pauvres et malades
gratuitement dans la forêt d’abricots où il vivait.
Pour rappel, l’abricotier est l’arbre
qui donne notre chère fleur de prunier !
Une autre information sujette à débat concerne le nombre d’enfants qu’eut Leung Jan. La plupart des versions parlent
de deux fils nommés Leung Bik et Leung Chun. Certaines versions disent
que Leung Chun naquit infirme et décéda à un jeune âge. Enfin, d’autres encore
parlent d’un troisième enfant du nom de Leung
Suen.
Il se dit également que Leung Jan aurait
eu pour seul fils Leung Chun et
qu’il aurait effectivement été infirme et serait bel et bien décédé à un très
jeune âge. Cette dernière théorie serait appuyée par le fait que lorsque Leung
Jan se retira au village de Kulo, il
vendit le commerce familial qui, dans la tradition chinoise, aurait normalement
dû revenir à ses descendants.
Même les informations provenant de Fung Chun, le dernier élève encore en
vie de l’un des élèves de Leung Jan varient d’une fois sur l’autre allant
parfois jusqu’à suggérer qu’il aurait eu 5 fils (version qu’il transmit à Leung Ting) :
● Leung Bik : surnommé Dai Siu Bik aurait été le plus talentueux en terme de wing chun.
Pour certains il n’aurait pas appris de Leung Jan, son père, mais de son oncle
et serait devenu un homme d’affaire,
n’apprenant qu’assez de wing chun pour pouvoir se défendre et n’en aurait
certainement pas su assez pour enseigner. D’autres disent que Leung Jan
n’aurait appris le véritable wing chun
qu’à Leung Bik et aurait faussé l’enseignement de Chan Wah-Shun.
● Leung Jee : surnommé Dou Pay Gee (ce qui signifierait petit
Jee à la… syphilis. Je ne suis pas sûr du tout de cette traduction). Il aurait
enseigné au Vietnam au Kwangtung Wui Goon ou l’association des
cantonais. Des recherches récentes suggèrent que ce serait un mélange de
plusieurs histoires et un certain Yuen
Chai Wan ayant eu le visage grêlé aurait voyagé au Vietnam en 1936 pour apprendre le wing chun aux
immigrants de Canton. Il n’apparait
que dans la version de l’histoire du wing chun transmise par Fung Chun à Leung
Ting.
● Leung Chun : il aurait atteint le plus haut niveau en médecine mais il
se dit également qu’il serait né infirme
et mort à un très jeune âge, ce qui
est contradictoire. Dans certaines versions c’est le seul fils de Leung Jan.
● Leung Yuen : n’aurait pas appris
le wing chun et on sait très peu de choses à son sujet. Il n’apparait, lui
aussi, que dans la version de l’histoire du wing chun transmise par Fung Chun à
Leung Ting.
● Leung Ko : supposé assez vilain mais aurait été le meilleur combattant de la fratrie. Il
n’apparait, lui aussi, que dans la version de l’histoire du wing chun transmise
par Fung Chun à Leung Ting.
En 1885,
Leung Jan se serait retiré dans son village natal de Kulo dans le comté de Heshan
où il aurait encore appris le système wing chun à quelques locaux. Ce qu’il
transmit à cette période diffère de ce
qu’il enseigna à Foshan. Au village
de Kulo, le système enseigné aurait
été une version simplifiée, composée de san
sik (de courts enchaînements). Pour certains il s’agit tout simplement de
la synthèse finale du wing chun par
le docteur Leung Jan. Pour d’autres ce serait le système wing chun tel que Leung Jan l’aurait appris sur les
jonques rouges auprès de Leung Yee Tai.
Apparition dans les médias :
- Films :
The Prodigal Son (1981), avec Yuen Biao
Warriors Two (1978), avec Bryan Leung
Fo Shan Zan xian sheng / Descendant of wing chun (1978),
avec Melvin Wong
- Série télévisée :
Wing Chun (2006), avec
Yuen Biao
la syphilis laisse la peau grêlée (ai je entendu)
RépondreSupprimertu m appren plein de chose a l aiwtkf comme sur ton blog
RépondreSupprimerTotalement parfait félicitations merci infiniment 💯🏆👍💯🏆👍⚜💘❤💖💝🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉🐉
RépondreSupprimerMerci, ravi que ça vous plaise :) !
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