dimanche 13 août 2017

Yuen Kay Chan [partie 1]


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Partie 1 Partie 2

Texte de Véronique


Yuen Kay Chan
Parmi les premiers maîtres du Wing Chun il y avait beaucoup d’artistes d’Opéra de Guangdong et d’hommes travaillant sur les jonques rouges (les Hung Suen). Parmi eux Wong Wah Bo, Leung Yee Tai, et “Dai Fa Min” Kam.

Les deux premiers ont enseigné au Docteur Leung Jan, quant à Dai Fa Min Kam, il passa tout son savoir à un homme nommé Fok Bo Chuen.

Au début du 20ème siècle, à Foshan, vivait un marchand de feux d’artifice assez riche, du nom de  Yuen Chung Ming dont le 5ème fils, Yuen Kay Chan (né en 1889), était un jeune homme énergique et intelligent qui aimait pratiquer les arts martiaux. Yuen Chung Min, ne reculant devant aucune dépense pour ce fils engagea Fok Bo Chuen pour lui enseigner l’art du Wing Chun Kuen.

(Il paya aussi pour qu’un autre de ses fils, Yuen Chai Wan prenne des cours. Ce dernier était connu sous le sobriquet de Pock Skin Chai et devint plus tard le fondateur du Yiu Choi Wing Chun et des branches vietnamiennes du wing chun).

Yuen Kay Chan travailla pendant de nombreuses années et apprit tout ce qu’il fallait de Fok Bo Chuen, y compris les Kuen (coups de poings) le Jong (mannequin de bois) le Gwun (bâton long) les Dao (doubles couteaux) et le Biu (les poignards volants). A force de travail et de détermination il finit par dépasser son maître. C’est lui qui structura le système et créa les trois formes, Siu Lien Tau, Chum Kiu et Biu Jee.

Un ami de Yuen Kay Chan occupait, en ce temps-là, une position importante dans la province de Sichuan. Un jour, à l’occasion d’une visite de courtoisie, Yuen Kay Chan fut présenté au fameux Maréchal Fung Siu Ching qui était connu pour être très bon en wing chun et qui avait été disciple du capitaine de jonque rouge Dai Fai Min Kam. L’homme était alors assez âgé et songeait à arrêter sa carrière d’enseignant. Mais malgré cela Yuen Kay Chan se permit de lui demander de lui apprendre encore des choses. Fung Siu Ching, remarquant le réel intérêt du jeune homme, accepta de retarder sa mise à la retraite et d’accepter Yuen Kay Chan comme élève.

Au bout d’une courte période il lui devint évident que Yuen Kay Chan avait, en arts martiaux, des fondations solides et que son niveau était déjà très élevé. En fait il y avait peu de choses qu’il aurait encore pu lui apprendre. Mais cela ne les empêcha pas de travailler le Chi Sao et Fung Siu Ching put enseigner à l’élève de nouvelles méthodes. Fung introduisit la notion de combat rapproché, les prises au corps, les balayages, les  projections.

Fung s’installa dans la maison familiale des Yuen. Et les deux frères Yuen combinèrent ce qu’ils avaient appris de leurs maîtres passé et présent. Ils prirent soin de Fung Siu Ching jusqu’à son décès en 1936. C’est à ce moment-là que les chemins des deux frères se séparèrent. Tandis que l’un partait au Vietnam, l’autre restait à Foshan et faisait la connaissance de personnalités importantes du Wing Chun, tels Yip Man, Yiu Choi, Yip Chung Hong, Lai Hip Chi, Tong Gai et d’autres.

Il devint suffisamment proche de Yip Man pour enseigner au fils de celui-ci, Yip Chun, la première forme.

Yuen Kay Chan passa beaucoup de temps à étudier les principes intrinsèques du Wing Chun Kuen, mêlant tous les savoirs qu’il avait acquis au fil du temps, il développa une compréhension globale du Wing Chun Kuen et en retira un ensemble de théories pour tout ce qui concernait les formes et leurs utilisations. Il est aussi reconnu comme ayant grandement contribué à la compréhension de l’art du bâton long. Il se dit qu’un jour il fut requis en duel à mort par un moine de la province de Jianxi. Les papiers furent signés et la rencontre eut lieu. Yuen Kay Chan désarma facilement le moine mais lui accorda la vie, prouvant par là non seulement sa grande maîtrise de l’art du bâton long, mais aussi sa grandeur d’âme, et sa noblesse d’artiste martial. Yuen Kay Chan ne rechercha jamais le combat, mais, quand on le défiait, il ne pouvait pas refuser et y voyait une opportunité d’apprentissage. Il ne perdit jamais un combat.

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