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Le baraw sugbo s’appelait à l’origine arnes diablo, il s’agit d’un art
martial philippin.
Dans la langue parlée à Cebu, le cebuano, barraw signifie couteau et sugbo
est l’ancien nom de la ville de Cebu, on peut donc traduire baraw sugbo par
système au couteau de Cebu.
Il s’agit d’un système se focalisant sur les techniques de défense à mains
nues contre les attaques au couteau à travers un système complet et pratique.
L’entraînement se fait en binôme à travers un travail de flow, c’est-à-dire
un mouvement perpétuel. Le travail est bien entendu pratiqué à distance courte,
un agresseur déclenchant généralement son attaque au couteau lorsqu’il est à
moins d’un mètre.
On se focalise davantage sur des contres que sur les désarmements. L’élève
tente de se défendre en répondant aux attaques par des contres et en essayant
de placer des désarmements comme pour le palakaw qu’on trouve en balintawak.
Le but est de développer des réactions instinctives pour pouvoir s’adapter
en temps réels aux mouvements de l’agresseur.
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| Venancio Bacon |
Cet art vient du célèbre eskrimador de Cebu, Lorenzo “Ensong” Saavedra (“Tatay
Isong” Lorenzo Saavedra), fondateur du Labangon Fencing Club et professeur de
Venancio “Anciong” Bacon qui n’est autre
que le fondateur du balintawak. Il enseigna également à GM Filemon “Momoy”
Canete du Doce Pares.
Lorenzo Saavedra enseigna ses techniques au bâton à un large public mais
garda ses techniques au couteau pour un comité bien plus restreint, ce qui fit
que le baraw sugbo est l’un des systèmes les moins connus de Cebu.
Lorenzo Saavedra a laissé entendre qu’il a appris ses techniques de
désarmement d’un Français avec qui il s’est entraîné lorsque tous deux ont été
emprisonnés par les Japonais durant la seconde guerre mondiale. Le Français
était son compagnon de cellule et ils se sont entraînés ensemble alors qu’ils
étaient en prison.
Il n’a enseigné qu’à peu de personnes dont Venancio Bacon a peut-être fait
partie, ou non. Ce qui est certain, c’est que Simo Saavedra, un parent de
Lorenzo, a acquis les techniques d’arnes diablo et a transmis son savoir à Lucresio
Ceniza Albano qui était également un pionner du balintawak et un ami de
Venancio Bacon.
Lucresio “Ukit” Albano a ensuite formé son neveu, Gregorio “Goyong” Ceniza
à l’arnes diablo. Gregorio a également bénéficié d’un entraînement au balintawak
de la part de Venancio.
Contrairement à ce qui se faisait à l’époque, Gregorio n’a pas étudié le
combat au bâton et s’est focalisée sur les techniques au couteau avant de les
enseigner uniquement à son clan, à sa famille et à ses amis.
Puisqu’il s’est entraîné avec Gregorio à la résidence de Lucresio, Venancio
Bacon à lui aussi contribué au développement de l’arnes diablo.
Eduardo, le fils de Gregorio Ceniza
Lorsque Gregorio commença à enseigner, aucun de ses étudiants ne souhaitait
à son tour transmettre cet art, ceux-ci souhaitant simplement apprendre à se
défendre contre une agression au couteau. Heureusement Cronnie Cabatingan, Rene
Capangpangan et Eduardo “Boy” Ceniza le fils de Gregorio suivirent la voie de l’enseignement
afin que cet art soit préservé.
C’est Rene Capangpangan qui avec l’approbation de Gregorio modifia le nom
de la technique d’arnis de diablo à baraw sugbo.
La partie “pratique” commence à 2'37
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