dimanche 12 juillet 2020

Quelques réflexions sur ce qui définit le wing chun


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Il arrive souvent que des pratiquants d’arts martiaux pensent que le chi sau est une forme de combat. Pour moi c’est simplement un exercice qui prépare au combat, au même titre que les taos, les applications, les programmes de réflexes, etc.
Sifu Gregory LeBlanc, dont j’aime décidément beaucoup les articles, explique cela. Je vous partage donc ses réflexions sur le sujet !

D’après un texte de Sifu Gregory LeBlanc
Traduction par moi-même
 
La fonction des drills/exercices de chi sau est de construire des réactions automatisées à courte distance. Dans l’application du wing chun, l’attaquant qui avance est rencontré en utilisant la principale tactique préventive appelée “jeet” (sur le chemin (1)). Si votre attaque est bloquée, les techniques de chi sau prennent le dessus. L’exercice nous apprend à réagir habilement lorsqu’on est “emmêlé”(2).

En réfléchissant à ce à quoi nous nous préparons, l’attaquant dans la rue ne va pas frapper de manière prévisible, mais il sera une cible mouvante soit vers vous, soit pour s'éloigner de vous. Il est très probable qu’il vous frappe, et frappera en usant de combinaisons, qu’elles soient entraînées ou instinctives.

Si le chi sau nous entraîne pour autre chose que ce qui est dit plus haut, alors cet entraînement devient davantage un exercice que ce à quoi l’exercice nous prépare. Cela signifie qu’il est possible de devenir très compétent en chi sau, mais uniquement dans des conditions qui se placent dans l’exercice en lui-même (parfois appelé la bulle du chi sau).

Le chi sau est un exercice conçu pour s’entraîner à distance de coude (là où un blocage a lieu), si on casse la distance de l’exercice (en quittant la distance du coude), alors nous avons effectivement mis un terme à l’exercice. Si nous sortons de l’exercice chi sau / gwoh sau(3), nous travaillons alors à la distance “san sau” (distance de combat) ; cette distinction est quelque chose que j’essaye de rendre très claire lorsque j’enseigne.

L’application étant que si quelqu’un veut faire du chi sau / gwoh sau, mais se recule ensuite hors de la distance du coude, je sais que nous jouons à présent à “san sau”. Une option que j’utilise pour que les choses soient claires et d’utiliser l’armure Predator, qui permet de tester les déclarations précédentes de façon sécuritaire. Pour voir si en réalité un attaquant peut être intercepté (peut importe les types d’attaque), frappez de façon précise et à pleine puissance(4), en utilisant de façon habile les mains de l’assistant si besoin et tout cela de façon à ne pas le laisser battre en retraite ou répliquer.

Si le wing chun ne rencontre pas une attaque avec son attaque d’interception, s’il ne prend pas position et ne contrôle pas l’axe central ; alors quel est la signifcation de l’exercice du chi sau ? En d’autres termes, le chi sau est l’âme du système et définit la façon dont le wing chun a été conçu pour être utilisé.

Si nous ne prenons pas position et n’attaquons pas l’attaque, mais que nous avançons et reculons, en quoi Wing Chun diffère-t-il de toute autre boxe ?

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(1) : je suppose qu’il faut comprendre “qui intercepte”
(2) : ceux qui suivent mes cours m’ont peut-être entendu parler de salade de bras
(3) : pour moi gwo sau signifie les applications, je l’écris sans h
(4) : avec votre adversaire qui porte l’armure Prédator ! N’essayez pas ça sur un partenaire d’entraînement non protégé !
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