dimanche 23 août 2020

[eskrima] Les armes du monde malais : le barong

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Source : wikipedia

Le barong est une épée utilisée par les Tausug, les Sama-Bajau ou encore les Yakan du sud des Philippines.

  • La lame

Celle-ci, en forme de feuille est large et ne possède qu’un seul tranchant. La lame en elle-même est lourde, ce qui augmente l’efficacité de la coupe.

Sa longueur varie de 20 à un peu plus de 50 centimètres, la longueur moyenne étant d’environ 35 centimètres. Les lames plus récentes tendent à être plus longues, mesurant entre 46 et 56 centimètres.

La lame peut être damassée mais les motifs sont souvent assez épais :

  • La poignée

La plupart des poignées ont une virole en argent et d’autres anneaux faits de fibres tressées et laquées. Les anneaux en fibres sont là pour assurer une meilleure prise de la poignée et éviter qu’elle ne glisse dans la main. Ces anneaux de fibres sont parfois directement placés sur la virole, mais le plus souvent on alterne viroles et bandes de fibre mais l’assemblage peut laisser penser qu’il ne s’agit que d’une seule virole en métal couverte par plusieurs anneaux de fibres.

On trouve également des viroles en cuivre, en laiton ou en swaasa (un alliage d’or et d’autres métaux pour atténuer sa couleur).

Certains barong qui ont été utilisés durant la seconde guerre mondiale possèdent aussi des viroles en aluminium.

La longueur moyenne de la virole serait de 8 cm environ, ce qui me semble beaucoup.

Les poignées des nobles pouvaient être faites en ivoires, en corne de carabao (un buffle d’eau domestique) ou en kamagong (de l’ébène des Philippines).

Certains barong ont des poignées plus simples et sont de plus petite taille.

Les formes de poignée les plus communes sont le cacatoès (kakatua) et le serpent de mer (naga).

  • Le pommeau

Les pommeaux en forme de cacatoès avaient tendance à être fait en banati. Pour les plus riches, le pommeau était souvent plus allongé et richement sculpté.

Pour ceux moins fortunés ou pour aller combattre, les pommeaux étaient moins élaborés et de taille beaucoup plus petite. La crête et le bec sont alors moins accentués, voire de simples éléments vestigiaux sur les versions pour le combat.

Vers la seconde guerre mondiale, les formes de cacatoès ont changé, les crêtes prenant une forme plus triangulaire et ont commencé à émerger directement à l’arrière du pommeau, tandis que les modèles plus anciens avaient une crête qui sortait de la crosse du pommeau.

Quant au bec, il a commencé à devenir plus massif et de forme plus rectangulaire.

  • Le fourreau

Les fourreaux les plus anciens n’étaient souvent que partiellement enveloppés de larges sangles en rotin et les planches les composants étaient plus fines que sur les versions plus récentes.

Les versions plus récentes sont entièrement enveloppées de rotin. Après la seconde guerre mondiale, les fourreaux sont devenus plus épais et comportent une crête centrale. Leur extrémité pointe vers le haut, formant un angle souvent proche des 90°. On y trouve parfois des incrustations de nacre sur le plat du fourreau ainsi qu’à ses extrémités.

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