Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
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Depuis avril
2021 j’essaye de vous proposer un article sur le behourd chaque 15 du mois. Le
mois dernier ce fut plutôt en fin de mois et ce mois… on est un peu le dernier
jour du mois. Je vais essayer de reprendre le rythme normal à partir de juin.
Aujourd’hui je
vous propose de revenir sur un évènement marquant : mon premier tournoi !
Celui-ci a eu lieu en mars dernier à Montigny-lès-Metz et était organisé par l’équipe des Graoully et la Fédération Française de Behourd. Il s’agissait d’un tournoi important puisqu’il avait
pour but de sélectionner les membres de l’équipe de France pour les prochains
championnats du monde, qui ont depuis été annulés.
Il s’agit ici de
mon ressenti sur ce premier tournoi, donc je vais surtout parler de mon vécu.
Pour une vision plus global de ce qu’a fait notre équipe je vous recommande la
vidéo de Schifeul, en fin d’article !
Sur place nous
sommes 13 équipes, réparties dans deux poules. Notre feuille de route indique
14 équipes mais l’une d’elles a dû se désister.
Nous sommes deux
combattants Ostlander à avoir fait le déplacement, Laurent et moi, et nous
combattons sous la bannière des Lotharii Regnum, nos amis lorrains qui ont eu
la gentillesse de nous accueillir (et ils nous ont très bien accueillis) dans
leurs rangs. Avec nous un autre mercenaire (c’est le p’tit nom pour les
combattants venant d’autres équipes), Schifeul qui fait partie des Hommes du Nord en temps normal.
Deux autres
membres de mon club sont présents, Benjamin qui est présent comme
accompagnant/écuyer et Xav qui est là avec deux casquettes : référent
historicité et arbitre.
Un petit mot sur l’écuyer : c’est une personne
indispensable qui vous aide à vous équiper, qui fonce chercher la trousse de
premiers secours, qui se met en quatre pour que les combattants puissent être
au top. L’écuyer, on l’aime, il nous bichonne et on l’en remercie. C’est
vraiment pas un rôle subalterne, c’est quelqu’un d’hyper important.
Sur place nous
prenons nos quartiers dans deux stalles qui servent normalement aux chevaux. Le
tournoi a lieu dans un ancien club hippique sur une base militaire. C’est pas
mal comme endroit, bien original, ça me plait.
Premier point,
le contrôle des licences, puis il faut faire vérifier nos armes, à savoir qu’elles
ont les bonnes dimensions, le bon poids, qu’elles sont historiques. J’envoie
donc mon bocle, deux fauchons et une hache, seule la hache revient avec son
petit autocollant signalant qu’elle est validée. Là je déchante un peu, je dois
refaire les poignées des deux fauchons et pour le bocle… je ne sais pas. On renvoi
le bocle au contrôle et cette fois il passe, idem pour les fauchons après que j’ai
rectifié ce qui n’allait pas sur les poignées.
Avant le premier
match nous faisons contrôler l’historicité de notre armure, ouf on passe tous.
Et nous avons la joie d’ouvrir le bal face à l’équipe des Exactor Mortis.
Lorsque je suis dans la file pour rejoindre la lice, je ne cache pas que j’ai
eu un petit moment de doute où je me suis demandé « mais qu’est-ce que je
fous là ? ».
Sur le premier
round, Ben, notre capitaine, sélectionne les combattants et je serai donc sur
le second round. Les gars font du bon boulot, mais on perd malgré tout le
round.
Second round j’entre
en lice, sur le côté droit, avec Ben qui est entre moi et le bord de lice. J’ai
pour mission de le couvrir, et je suis bien content d’avoir des directives pour
mon premier tournoi.
Le round
démarre, on avance, je fais ce que je peux pour emmerder les combattants adverses
et éviter qu’ils puissent attaquer mon équipier. Et puis je me prends un
premier impact, un coup de hache à deux mains que je bloque par réflexe en
levant le bras. Ça tape dans le coude, coude où je me suis déjà blessé et qui a
tendance à se rappeler à mon bon souvenir et là… surprise… je n’ai rien senti.
Je me félicite alors d’avoir changé une partie de mon équipement parce que
clairement c’est ce qui a fait la différence. Pourtant quand j’ai vu le coude de
mon armure après coup, il a bien été enfoncé.
Avec l’équipe on
continue d’avancer et je me retrouve dans le coin opposé, j’essaye de coincer l’un
des Exactor dans un coin, et surprise j’arrive à le bouger (un peu). On finit
par se faire un gros câlin et il vient chopper ma jambe avec les siennes pour
me faire chuter et là je remercie les copains qui m’ont coaché, je m’accroche à
la lice pour ne pas finir au sol. Ça marche et je me pense tiré d’affaire mais
là les arbitres me font signe de me mettre au sol. Sur le coup je ne comprends
pas trop, je me demande si j’ai fait une connerie, et dans le doute j’obtempère.
L’un des arbitres me signale que ma coudière s’est décrochée, voilà pourquoi je
suis éliminé.
J’ai été victime de ce qu’on appelle un défaut d’armure,
c'est-à-dire que lorsqu’une pièce d’armure se décroche, partiellement ou
complètement, on est mis hors-jeu. C’est une très bonne chose puisque cela concours
à notre sécurité.
Dans mon cas c’est simplement une sangle qui s’est
défaite mais je préfère largement être mis hors-course que de me faire casser
le coude parce que ma coudière a décidé de se balader.
En dépit de
beaucoup de vaillance, notre équipe perd le second round également et c’est la
fin de ce premier match. Sur le retour l’ambiance est bonne avec les Exactor
Mortis qui sont nos voisins de stalle. J’ai beaucoup apprécié cette
convivialité.
Lotharii Regnum vs Exactor Mortis
Notre second
match, nous affrontons Aquila Sequania, la meilleure équipe en France à l’heure
actuelle. Nous sommes l’une des équipes les moins expérimentées du tournoi,
autant dire que le but va être de rester en un seul morceau.
Là aussi je pars
sur le second round avec toujours pour mission de couvrir Ben. Même stratégie
et on se retrouve rapidement face à deux combattants, ça tape fort, on rend
coup pour coup. On avance, et moi je me fixe sur les deux Aquila que j’ai en
face de moi. Le bon gros effet tunnel, je ne les quitte pas des yeux… l’erreur
de débutant (ce que je suis clairement) et soudain la lumière s’éteint.
Pour l’anecdote,
nous sommes trois combattants de mon équipe à nous être fait mettre au sol en
moins de 10 secondes et ce par un seul combattant adverse. Ils sont bons en
face, faut le reconnaître.
Lorsque je
rouvre les yeux je suis au sol, sur le ventre, ma nuque me fait mal. C’est pas
super rassurant comme sensation alors j’essaye de bouger. Les doigts répondent,
les orteils aussi, ok ça c’est bon signe. J’essaye de rouler sur le dos. L’une
des arbitres me fait signe pour savoir si ça va et je lui réponds que non. Je
suis quelqu’un de relativement solide mais là je douille et avec la nuque j’ai
pas envie de prendre de risque.
Lotharii Regnum vs Aquila Sequania
Je me souviens
que dans la lice celui qui m’a mis KO, Adrien, aka La Graine, meilleur
combattant français pour ceux qui ne le connaissent pas (tapez voir French
ninja behourd sur YouTube, vous verrez), a pris des nouvelles et j’ai trouvé ça
particulièrement fairplay. Son coup était redoutable mais parfaitement légal,
en plein à l’arrière du casque. Du beau travail de sape ou de bucheronnage, j’hésite.
Je me souviens
aussi avoir demandé encore dans la lice si je pouvais passer un coup de fil
pour prévenir ma mère qui regardait le direct que je vais bien, qu’elle et mon
père ne doivent pas s’inquiéter.
Je finis sur une
civière et avec l’armure ça a été quelque peu sportif. Lorsque je quitte
finalement la lice c’est sous un tonnerre d’applaudissements et pour une
première c’est un joli lot de consolation. Notez que les combattants
applaudissaient peut-être simplement le fait que je sois enfin déblayé de là,
mais j’aime à croire qu’ils m’ont salué.
Fin du tournoi
pour moi et en gros six heures plus tard je sortais des urgences. A la sortie
je retrouve Ben et Benjamin qui sont venus me récupérer, et c’est adorable de
leur part.
Pendant que j’attendais
l’ambulance, j’ai pas mal de monde qui est venu prendre des nouvelles, mes
équipiers bien sûr, mais aussi des arbitres, mon ancien coach qui s’est
exilé en Bretagne. Même après j’ai des gens d’autres équipes qui ont pris des
nouvelles sur internet, ça m’a vraiment fait chaud au cœur toute cette
sympathie de la part des combattants et des arbitres, mais aussi des
secouristes qui ont été aux petits soins avec moi (big up à notre combattant
secouriste qui a passé beaucoup de temps à me déséquiper pour éviter qu’on abime
mon matos).
Le soir je
retrouve les copains à l’hôtel, combattants et accompagnants de mon équipe mais
aussi des arbitres et là encore ils sont tous très attentionnés.
Le lendemain il
y a les combats 12 contre 12 et les finales mais j’ai clairement pas le moral
et je ne suis pas autorisé à combattre, donc je me suis fait rapatrier. Merci à mes parents qui se sont tapés quatre heure de route aller-retour pour me récupérer.
Notre équipe qui
était pronostiquée dernière a finalement finie avant, avant dernière. Je ne
suis pas sûr d’avoir servi à grand-chose, mais je suis content de notre
performance.
Alors que dire
de cette première expérience si ce n’est qu’elle fut percutante, bien sûr j’aurais
aimé faire tous mes matchs et participer aux combats du dimanche mais je m’en
sors sans blessure grave et je suis d’attaque pour la prochaine compétition ou
j’éviterai de refaire cette erreur de débutant. Merci à tous ceux qui ont pris
des nouvelles, qui ont pris soin de mon matos et de moi quand je n’étais pas en
état de le faire.
Ci-dessous je
vous propose un retour en vidéo sur la compétition que nous propose Schifeul
qui fait de chouettes vidéos sur le behourd.
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