Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
Vous pouvez également me laisser un message en commentaire du livre d'or si le cœur vous en dit !
Partie 1
● Partie 2
Lorsque Véronique préparait son troisième degré
technicien au sein de notre ancienne fédération, pour son mémoire, elle a choisi de s’intéresser
à différents sujets liés à notre art martial. Parmi ces sujets, il y avait “Les
liens entre les troupes d’Opéra des Jonques Rouges et le Kung Fu”.
Les jonques rouges étant un sujet assez méconnu de
beaucoup de pratiquants, j’ai trouvé intéressant de publier ce texte qui est le
fruit des recherches de Véronique qui a compulsé différentes sources d’informations
pour tenter de nous éclairer un petit peu sur ce sujet. Merci à elle !
Ça tombe bien, ce mois-ci ce sont les jonques rouges qui sont à l'honneur dans le calendrier !
Il est de
notoriété publique que certains acteurs actuels, tels Jackie Chan ou Sammo Hung,
ont été formés partiellement à l’Académie d’étude du Théâtre Chinois à Hong
Kong, où on enseigne l’acrobatie, les arts martiaux et l’Opéra de Pékin. Cela
aide grandement à faire l’amalgame « Opéra/Arts Martiaux ». L’Opéra de Pékin
date de la fin du 18ème siècle, sous la Dynastie Qing et au début
était exclusivement réservé à la Cour de l’Empereur. Les artistes féminines y
étaient interdites et n’apparurent que, en secret, vers 1870 dans des rôles
masculins. Pour l’anecdote : la première troupe exclusivement féminine date de
1894, et le bannissement des femmes fut officiellement levé seulement en 1912.
Avant le 20ème
siècle les élèves étaient triés sur le volet, les parents signaient un contrat
avec le Maître, l’apprentissage durait 7 ans durant lesquels le Maître assumait
financièrement l’élève, d’où une dette conséquente qui était ensuite remboursée
lors des représentations. A partir de 1911 les écoles furent
institutionnalisées. L’apprentissage y était toutefois toujours très dur, les
journées longues et le niveau d’exigence très élevé.
Ces deux
premiers paragraphes m’ont semblé intéressants pour « placer le décor », mais
je vais m’intéresser plus particulièrement à l’Opéra Cantonais.
L’Opéra
Cantonais est né à Foshan, il connut son âge d’or au 16ème siècle,
et vers 1840 commença à être joué à Hong Kong, devenu le nouveau port
commercial. Qui dit « port » et « commerce » dit : clientèle potentiellement
nombreuse.
Il se dit que le
Wing Tsun aurait été transmis à certains membres de l’Opéra Cantonais de la
Jonque Rouge. L’une des troupes les plus célèbres était le Red Boat Opera, qui
aurait reçu (et transmis) son savoir des survivants du Temple Shaolin du Sud,
parmi lesquels l’Abbé Jee Shin. Ces moines se seraient réfugiés sur les jonques
lorsque leurs temples furent détruits. Du moins est-ce ce que prétend la légende.
Mais il est un
fait avéré que l’Opéra Cantonais s’est approprié beaucoup de scènes de combats
des artistes martiaux de Canton, et les capacités martiales étaient fréquentes
chez les membres des troupes d’Opéra.
Les mots Danse
et Art Martial se prononcent de la même manière en Chine.
A la fin du 19ème
siècle, et jusqu’au début du 20ème, le Red Boat était le moyen de
transport des chanteurs d’Opéra Cantonais. Certaines troupes passaient souvent
sur les côtes de la Province de Canton, dans le delta de la Pearl River. Elles
ont été un vecteur important pour le Wing Tsun, grâce notamment à des personnes
telles Leung Lan Kui, Leung Yee Tei et Wong Wah Bo qui furent Grands Maîtres de
Wing Tsun dans la Province de Canton.
Toutes les
jonques étaient construites sur le même modèle, ainsi les troupes pouvaient
elles selon leurs contrats, passer d’une jonque à une autre sans modifier leur
organisation interne, et en emportant toujours leur matériel. Il y avait
environ 60 jonques en fonctionnement, et les troupes signaient des contrats
d’une année. Ces jonques étaient exclusivement prévues pour transporter les
Troupes d’un festival à un autre, durant la saison des représentations. Elles
n’étaient pas prévues pour voguer en haute mer. On peut donc en conclure que la
légende qui veut qu’elles aient abrité des pirates, ou des mercenaires, ne soit
rien d’autre que cela : une légende. De même le fait qu’elles aient abrité des
cellules révolutionnaires politiques est une rumeur datant du milieu du 20ème
siècle.
Ces jonques
profitaient du large réseau de rivières pour se déplacer, et se contentaient de
longer la côte, pour rester dans les eaux calmes (et pouvoir s’arrêter souvent
pour les représentations). Elles coûtaient très cher à construire, et le loyer
qui était demandé aux troupes était très élevé. Ainsi, plus il y avait de
représentations, plus les revenus permettaient-ils de couvrir les frais.
____________________
Ce blog est sans
pub et le restera, en revanche si vous souhaitez me payer un café ou un thé, c’est par ici que ça se passe ! Avec ou sans café ou thé, merci pour votre visite :) !
Pour me
retrouver sur Facebook, il vous suffit de cliquer sur le logo ci-dessous puis de cliquer sur “J’aime” pour rejoindre ma page !
Super intéressant, merci! vivement la suite :)
RépondreSupprimerJe suis content que ça vous plaise :) ! La suite dimanche !
Supprimer