dimanche 8 octobre 2023

Duncan Leung Shiu-Hung

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Adaptation par Véronique d’un article de Wang Kaihao, dans China Daily, le 30 oct 2019
 
En tant qu’ami d’enfance de Bruce Lee, à l’âge de 13 ans, il a été présenté à Ip Man, le Maître du Wing Chun. Cette rencontre fut suivie d’années d’intense entraînement, et Ip lui apprit à réaliser l‘importance d’adopter le kung fu comme une compétence pratique et non pas comme quelque chose à montrer (aux autres). Leung, qui est né en 1942 a pris des cours avec Ip de 1955 à 1959.
 
Ip me dit « si tu ne peux pas utiliser ton kung fu lors d’un combat, pourquoi te fatiguer à l’apprendre ? » raconte Leung, aujourd’hui âgé de 77 ans. « Lors de bouleversements sociaux, le kung fu peut servir à nous protéger nous-mêmes. Mais dans l’ère actuelle de paix, et de stabilité, nous pouvons utiliser le kung fu pour augmenter notre force. Ça n’a jamais été prévu pour être présenté en spectacle, dès la base. »
 
Toutefois, grâce aux films de Lee, le kung fu a gagné en réputation dans les années 60. Pour la plupart des Américains, le kung fu demeurait mystérieux, et ils n’avaient aucune idée d’où ils pouvaient l’apprendre.
 
Leung, qui a déménagé à New York au début des années 70, décida d’ouvrir une école d’arts martiaux dans la ville (3 Great Jones Street à Manhattan, en 1974), qui fut très vite pleine de visiteurs. « Les gens continuaient à venir à l’école car ils voulaient en apprendre plus sur Bruce Lee, et pas spécialement parce qu’ils étaient attirés par le wing chun » raconte-t-il avec un sourire.
 
Leung considère que les arts martiaux sont une racine culturelle essentielle pour les Chinois, et qu’ils se doivent de la préserver et de faire en sorte qu’elle soit reconnue tout autour du globe.
 
« Populariser le kung fu dans d’autres pays ne peut être fait par une personne seule, chaque artiste martial doit contribuer à cet effort. »
 
Parfois il faut une opportunité, comme ce fut le cas avec les films de Bruce Lee. L’opportunité de Leung s’est présentée un jour où s’est déclenchée une bagarre dans un restaurant où il dînait. Il manqua de peu d’être touché par deux tirs de pistolet, mais réussit à réprimer une situation tendue à mains nues.  La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre à travers la ville, il fut même invité à former des policiers au wing chun. Le cours s’étendit plus tard aux Forces Spéciales de la Navy, et tout cela lui apporta une grande reconnaissance.
 
Toutefois les différences culturelles restaient communes. Leung se souvient que, alors que ses élèves
chinois ne questionnaient jamais leurs instructeurs, comme le veut la tradition chinoise, beaucoup de ses élèves américains le faisaient régulièrement.
 
« On me demandait souvent Pourquoi ? quand j’enseignais aux Américains. Ils voulaient satisfaire leur curiosité avant d’accepter ce que je leur disais. »
 
Plus récemment Leung est retourné souvent en Chine pour lancer des cours de Wing Chun dans les provinces de Fujian et de Guangdong. Là il a remarqué que la relation élèves-maître a également changé. Beaucoup de jeunes Chinois, qui viennent pour apprendre les arts martiaux, commencent aussi à poser des questions.
 
Leung a partagé ses décennies d’expérience dans son livre de 2018 (Wing Chun in 60 years).
 
Durant le tournage de The Grandmaster, en 2013, il recruta Tony Leung Chiuwai, l’acteur Hong Kongais, comme élève.
« Je n’espérais pas qu’il prenne tout cela très au sérieux, mais en fait il l’a vraiment fait, et le film fut un succès » dit Leung.
Mais Leung ne donne pas son aval à tout ce qu’on voit dans le film. « Dans le vrai wing chun vous n’avez pas de mouvements aussi compliqués que ce qu’on voit dans le film, mais le public est roi, alors… que voulez-vous ! »
 
Un autre élève célèbre de Leung est Xu Haofeng, le metteur en scène de Pékin, connu pour ses films de kung fu, tels The Master (2015).
« J’ai appris beaucoup de Leung, qui avait appris de Ip Man » dit Xu « si vous creusez le kung fu, vous trouverez qu’il s’agit surtout de morale, et de rituels, pas de violence. Cela développe aussi la patience, et la sagesse »
Pour le plus grand plaisir de Xu, son maître a d’ailleurs accepté d’être consultant et de faire un caméo dans son prochain film (sans doute dans Men qian bao di).
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