dimanche 10 mai 2020

La danse du lion [partie 2]


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Partie 1Partie 2

Merci à Véronique pour ce nouvel article

La danse du lion chinois est accompagnée des tambours, des cymbales, et des gongs, qui se synchronisent aux mouvements et aux actions de l’animal. Chaque style (Foshan, Heshan, Fut-Hok, etc.) utilise un rythme différent. Le développement d’instruments électroniques miniatures a récemment amené à une évolution de cette musique, éliminant la nécessité de musiciens et du port d’objets lourds. Si cela a certes un côté pratique, cela enlève une bonne partie de la beauté du spectacle.

Durant le Nouvel An chinois, des troupes de danse du lion venant d’écoles d’arts martiaux visitent souvent les maisons et les boutiques de la communauté chinoise pour la coutume traditionnelle, durant laquelle le lion attrape des légumes verts ou des salades, censés porter chance, qui sont soit accrochés à une perche, soit placés sur une table devant la porte. Les « verts » sont liés avec une « enveloppe rouge » contenant de l’argent, et peuvent aussi contenir des fruits de bon augure, comme des oranges. Le lion danse et s’approche de la verdure et de l’enveloppe rouge comme un chat curieux ; il « mange le vert » et le recrache, mais garde l’enveloppe, qui est la récompense de la troupe. La danse est censée apporter chance au commerce visité.

Jadis, les « verts » pouvaient être suspendus à 5 ou 6 mètres du sol, rendus inaccessibles à un danseur portant une lourde tête de lion sauf s’il était un maître d’art martial accompli. Ces épreuves étaient ainsi devenues un spectacle public, une grande somme d’argent étant mise en jeu ; il arrivait que plusieurs lions venant d’écoles rivales approchent le même « vert », et les lions étaient alors censés se battre, non de façon chaotique, mais en respectant des mouvements stylisés de combats de lions. La réputation des écoles étant en jeu, les combats étaient violents, mais restaient civilisés. Le lion vainqueur devait ensuite utiliser des méthodes créatives pour atteindre le « vert », en dansant sur des perches en bambou ou en escaladant des pyramides humaines formées par ses condisciples.

Exemple de danse du lion et de combat dans le film The Final Fight (on retrouve même le vert !)

Pour ces exhibitions traditionnelles, lorsque la troupe entre dans un village, elle est censée aller d’abord présenter ses hommages au temple local, puis au hall des ancêtres  et enfin parcourir les rues pour apporter le bonheur à toute la population locale.

La danse du lion s’est répandue dans le monde entier en raison de la présence de la diaspora chinoise dans la plupart des pays des Amériques, d’Europe, d’Asie, et même d’Afrique, et tout particulièrement en Asie du Sud-Est.

La danse a évolué considérablement depuis l’époque où elle faisait partie des arts martiaux chinois, et est devenue plus artistique et théâtrale, prenant en compte l’expression et les mouvements naturels du lion, et développant un style plus acrobatique, et des techniques nouvelles. Cette évolution a amené de nouvelles formes de compétition, se déroulant par exemple sur des plateformes circulaires élevées sur des perches ; sont jugés non seulement la difficulté des acrobaties, mais aussi le réalisme des mouvements du lion, et même la qualité de l’accompagnement musical.

Entre 1960 et 1980, à l’époque où les films de Hong Kong décrivant les arts martiaux classiques chinois sont au sommet de leur popularité, les films de kung fu dans lesquels Jet Li incarnait Huang Feihong(1) (le Robin des Bois chinois) ont souvent montré les relations entre la danse du lion et les clubs d’arts martiaux. Huang Feihong aurait acquis son renom de héros après avoir combattu et vaincu à lui seul un gang de trente-six hommes de la secte du Lotus Blanc. Sans compter ses compétences en kung-fu et en médecine, il était également célèbre pour l’excellence de sa danse du lion et on faisait référence à lui comme le « Roi des lions » Il représenta l’école de son père au grand tournoi de Pékin.

(1) : je pense qu’il est également nommé Wong Fei-hung qu’on peut voir dans le film Rise of the legend avec Eddie Peng.
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