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Nous avons été
nombreux, enfant, à vouloir être chevalier. Certains et certaines parmi nous
n’ont pas perdu ce rêve en grandissant.
Chevalier, c’est
un titre, mais rien n’empêche de revêtir une armure et d’aller combattre dans
la joie et la bonne humeur. C’est ce qui se fait dans le behourd, pratique
sportive tendant à reproduire les joutes à pied du Moyen-Âge.
Dès que j’ai
découvert l’existence du behourd, je crois que c’était via le championnat du
monde Battle of the Nations, j’ai trouvé ça génial tout en me disant que je
n’avais pas la condition physique pour une telle pratique. Entre le poids du
matériel et les coups qu’on prend, ayant toujours été un petit gabarit, je ne
me voyais pas dans une lice. Mon domaine c’est avant tout le combat à mains-nues.
Et puis il y a
environ un an et demi j’y ai repensé. J’avais fait un stage de messer durant
l’été qui m’avait beaucoup plu mais les horaires des cours du club d’AMHE
n’allaient pas avec ceux de mes cours de wing tsun. En cherchant d’autres
clubs, je me suis demandé s’il y avait un club de behourd près de chez moi.
Après tout ça ne coûte rien de se renseigner.
Effectivement il
y avait un club pas loin de chez moi et donc je les ai contactés. Par chance
pour moi ils avaient deux évènements dans les prochaines semaines : la
rentrée des associations et un entraînement ouvert au public.
Super motivé je
me rends à la rentrée des associations et… j’arrive en avance, beaucoup trop.
Du coup je fais demi-tour et ce jour-là je peux vous dire que j’en aurais fait
des kilomètres à pieds. J’ai de bonnes jambes et ça va bien me servir pour le
behourd.
Je retourne à
l’évènement l’après-midi et le premier contact avec les membres de
l’association se passe très bien.
Au stand Xavier,
le président de l’association, Vincent, Christophe et Laurent. Laurent
m’explique qu’il y a deux conditions pour pouvoir faire du behourd :
- Être majeur : check
- Avoir envie de faire du behourd : recheck
Il m’a peut-être
dit ça suite à une question que j’aurais posé sur les gabarits. Honnêtement je
ne m’en souviens plus, c’était fin septembre 2019.
Deux semaine
après je me retrouve au gymnase pour participer à l’entraînement public et le
moins qu’on puisse dire, c’est que nous sommes nombreux, une bonne quarantaine.
L’entrainement
se passe plutôt bien, un peu de renforcement musculaire, du soft, c'est-à-dire
du combat en équipe à la touche avec des armes en mousse, puis viens ce pour
quoi une grande partie d’entre nous s’est sans doute déplacée : le moment
d’essayer une armure et de réaliser quelques passes d’armes avec l’un des
membres de l’association.
J’hérite d’une
brigandine, d’un bassinet à casquette, d’une hache et d’un écu en goutte pour
aller affronter Christophe qui est relayé par Vincent. N’allez pas croire que
j’en ai fatigué un des deux, c’est juste que nous étions très nombreux et les
combattants de l’association ont enchaîné les combats.
Que dire de ce
combat ? On se fatigue très vite en armure, Vincent bouge vite et bien, il
cogne, j’essaye de lui rendre la pareille. Le combat s’arrête et je suis ravi
de cette expérience percutante.
Dès octobre
j’étais bien entendu de retour et j’ai commencé à m’entraîner avec Alsace Combat Médiéval presque tous les dimanche 3 heures d’affilé, sans compter les
entraînements à la maison qui allaient en s’intensifiant. L’entraînement était
dur au départ, il l’est toujours d’ailleurs mais moins. Rapidement on commence
à parler armures et projet historique, l’armure devant suivre des règles assez
strictes en terme d’historicité mais ce n’est pas le sujet de cet article.
Moi j’hésite
encore un peu, ça fait à peine un mois, l’ambiance est bonne dans le club mais
une armure c’est un sacré investissement, il faut bien compter 1500€ pour une
entrée de gamme et je n’ai pas envie de me lancer à la légère. Même si au fond
de moi je sais que je vais le faire, me lancer mais pas à la légère.
Les premières
commandes partent fin 2019, les entrainements se poursuivent. Courant mars je
passe mes dernières commandes pour mon armure et… on sait tous ce qu’il s’est
passé en 2020. La Covid-19 et le confinement nous tombent dessus. Les forges
sont à l’arrêt, les entraînements en groupe également. Je m’entraîne à la
maison, l’association fait au mieux pour garder tout le monde motivé avec des
challenges qui sont proposés. A l’été 2020 les choses semblent se débloquer un
peu, le forgeron qui s’occupe du casque et des jambes de mon armure me signale
que la commande est terminée, mais elle ne sera expédiée qu’en octobre suite à
quelques soucis avec le livreur.
Fin 2020 j’ai
mon armure, enfin ! Mais les entraînements avec contact sont interdits et
je continue de prendre mon mal en patience. 2020 n’était certainement pas la
meilleure année pour se lancer dans la pratique du behourd mais je me dis que
lorsque nous pourrons reprendre les sports de contact je serai prêt. Je
travaille beaucoup à la maison, mais nous avons aussi pu reprendre des
entraînements (groupe de 6 maximum et 2 mètres de distance entre les
participants). Revoir les copains fait du bien au moral.
Au niveau de la
condition physique, le behourd m’a énormément apporté et rien que pour ça c’est
un super ajout à ma pratique des arts martiaux, mais il y a aussi la
combativité travaillée lors de différents exercices lorsqu’on pouvait encore et
qui n’ira qu’en s’améliorant lorsque les entraînements avec contact pourront
reprendre, ainsi que les tournois.
Pourquoi n’en
parler que maintenant ? J’ai gardé le secret un an et demi environ,
faisant de cette pratique mon jardin secret. Je voulais attendre d’avoir fait
mon premier tournoi pour commencer à en parler. Je n’avais aucune envie de me
lancer là-dedans, d’en parler à tort et à travers et au bout de six mois
m’arrêter parce que “c’est trop dur, trop chronophage, trop onéreux”. Ça aurait
été nul de ma part et un échec complet à mes yeux. On m’avait prévenu dès le
départ, le behourd c’est du temps, de l’argent et surtout beaucoup de travail.
Comme on n’est
pas prêt de repartir en tournoi, tant pis j’en parle. Je pense m’être assez
investi durant ces 18 mois pour pouvoir le dire : je me suis mis au
behourd !
Un grand merci à tous mes camarades d’Alsace
Combat Médiéval et un merci particulier à Xavier mon parrain qui répond
inlassablement à mes questions.
Hé non, cette année ce n'était PAS un poisson d'avril ;). Je me suis réellement mis au behourd. Après 4 ans à vous créer de fausses nouvelles pour ce jour, cette année j'ai décidé de vous surprendre en vous annonçant une vraie nouvelle !
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2020 n'aura été une bonne année pour rien, ni pour commencer le béhourd ni pour commencer quoi que ce soit... même... je sais pas, le ping pong !
RépondreSupprimerEffectivement, mais au moins je suis prêt pour la reprise :) ! En espérant qu'elle ne tarde pas trop...
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