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Vous pouvez également me laisser un message en commentaire du livre d'or si le cœur vous en dit !Partie 1 ● Partie 2
Article paru sur the dragon
institute
Traduction et annotations par
moi-même
En général je mets les
annotations en fin d’article, mais j’ai trouvé, ici, plus pertinent de les
mettre au fur et à mesure.
Comme pour la première partie,
il y a un certain nombre de points avec lesquels je ne suis pas forcément d’accord,
mais j’ai trouvé cette vision des choses malgré tout intéressante. Ce que je
trouve dommage c’est d’être aussi catégorique sur certains points.
Stratégies de la self-défense
contre les stratégies du sport
La self-défense n’est pas toujours la même chose que deux personnes qui
s’affrontent volontairement. Il y a des stratégies qui marchent en compétition
mais qui vous feraient tuer dans la vraie vie. Par exemple, recourir au combat
au sol est l’une des pires stratégies en self-défense. Même Rickson Gracie
dit : “Le Jiu-jitsu pour la compétition ne se traduit pas par le jiu-jitsu
comme un art martial à cause de toutes les règles.” “Environ 50% des techniques
utilisées en tournois développent de terribles reflexes et positions à utiliser
dans un véritable combat(1).
(1) : pour proposer deux exemples, en behourd les estocs sont interdites,
c'est-à-dire qu’on ne peut pas tenter de transpercer de la pointe de son épée
son adversaire. Dans un véritable combat à l’épée, ce serait pourtant très
efficace. De même il est interdit de tenir une lame avec la paume de sa main,
mais en combat réel à l’épée (et probablement dans les AMHE de compétition),
c’est quelque chose qui se fait.
Autre exemple, en karate kyokushinkai, les coups de poing à la tête ne sont
pas autorisés dans la majeure partie des compétitions (il me semble qu’il y a
quelques exceptions), c’est très bien pour protéger la santé des compétiteurs,
mais dans une situation d’agression, l’habitude de ne pas frapper du poing à la
tête peut être problématique. Bien sûr, un coup de pied bien placé à la tête
peut très bien faire l’affaire.
La self-défense est à propos
des compétences de conscience
La self-défense est avant tout une question de conscience(2). C’est
en grande partie de ne pas participer à une situation de combat. La compétition
est l’exact opposé. C’est à propos de s’engager délibérément dans une situation
de combat afin de rivaliser avec un opposant qui est volontairement là et qui
est prêt. En revanche, la self-défense possède de nombreux aspects. Mais le
fait de participer volontairement à un combat avec une autre personne n’est
jamais l’un de ces aspects(3).
Bien qu’un véritable entraînement à la self-défense devrait comporter
douleur, peur, surprise et d’être capable de travailler dans les pires
positions possibles, il doit également aborder le fait de ne pas s’y trouver en
premier lieu.
(2) : de ce qui nous entoure, de la situation dans laquelle on se trouve, etc.
(3) : en la matière je me garderais bien d’affirmer quoi que ce soit, il est
tout à fait possible que certains enseignants de self-défense encouragent à une
self-défense offensive. Avec le risque de sortir du cadre de la légitime
défense, et il n’existe pas de légitime agression.
Être attentif dès le début d’une
situation à risque
Souvent, le succès dans les situations de self-défense est déterminé par
les choix fait dès le départ. Avant qu’on vienne à la partie physique, la self-défense
a déjà débuté.
Eviter le combat et conserver sa
position(4)
De nombreuses compétitions se concentrent sur le fait de faire perdre du
temps à l’adversaire(5) et de conserver sa position. Le véritable
combat ce n’est ni perdre du temps, ni tenir sa position(6) ni
repousser les choses. Le véritable combat est un assaut d’attaques. En
self-défense, l’attaque est votre meilleure défense. Les combats de
self-défense consistent moins à se défendre et plus à attaquer que les sports
de combat(7). Parce que dans les compétitions les deux combattants
sont “surveillés”, les matchs sont souvent largement basés sur la défense et le
temps(8).
(4) : ici je n’ai aucune certitude, le titre original était “Sports Stalling
& Holding”.
(5) : en gagnant du temps, en évitant le combat, … Je suppose que si on mène
au score on peut se permettre de tenter d’éviter le combat.
(6) : je suppose qu’il faut comprendre par-là garder sa position de premier au
classement.
(7) : ici cela dépend du sportif, de la discipline, mais aussi du pratiquant
de self-défense et de la situation.
(8) : là aussi, je suppose que ça dépend du sportif et de la discipline. Tous
les combats ne peuvent pas se gagner en restant sur la défensive et en jouant
la montre.
Propagande – Si ce n’est pas
du MMA, ça n’est pas efficace
La propagande du MMA dit “ce n’est pas dans le MMA, ce n’est pas efficace”.
Cette opinion est une tentative délibérée de discréditer tout art martial qui n’est
pas vu dans le sport du MMA.
Mais la vérité est que tous les arts martiaux ont une valeur. Certains
fonctionnent bien sur la base des règles du MMA et d’autres ont des objectifs
différents.
Cependant, en raison de la popularité de l’UFC, la machine de propagande du
MMA est bel et bien vivante. En fait, elle a et continue d’influencer les
opinions d’innombrables personnes, en particulier la tranche des 16 à 25 ans.
Alors que de plus en plus de gens affluent vers le MMA, les arts tels que
le Wing Chun sont de moins en moins reconnus par le public(9).
Cependant, il existe plusieurs arts martiaux, tels que le Wing Chun, qui
sont spécifiquement conçus pour la self-défense, pas pour le sport. Toute
tentative de participer à des matchs sportifs nie l'essence même de son
objectif. Les avantages dévastateurs qui rendent le Wing Chun si efficace pour
la self-défense sont interdits dans les compétitions sportives.
Trop souvent, les gens sont tellement paranoïaques à l’idée de ne pas finir
dans une école d’arts martiaux “merdique” qu’ils vont au MMA ou à un autre
sport de combat alors que ce qu’ils veulent VRAIMENT, c’est une formation
pratique pour l’autodéfense. Mais cela manque l’objectif. S’entraîner dans un
sport MMA pour la self-défense, c'est comme jouer au basket-ball pour apprendre
le baseball. Les objectifs ne sont pas les mêmes et les règles non plus. C'est
pourquoi l'entraînement sportif aura toujours de sérieuses limitations pour
l'autodéfense.
(9) : mais est-ce bien grave ? Faut-il que son art martial soit reconnu
comme efficace ? L’important n’est-il pas ce qu’on en fait ? Bien sûr
on a tous à cœur que nos pratiques ne soient pas moquées et soient appréciées à
leur juste valeur. De plus si plus personne ne s’y intéresse, le club ferme.
Bonne question…
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Si le Wing Chun est de moins en moins reconnu aujourd'hui c'est aussi à cause du nombre de "maîtres" de piètre qualité qui ont dénaturés la qualité et la réputation du système.
RépondreSupprimerSur le fond certes le WC n'est pas directement adaptable aux compétition mais on peut tout à fait être pratiquant de WC et faire des combats de compétition, y compris type UFC. Il faut désaprendre certaines techniques (gorges, yeux, ...), mais un chantant bien préparé de WC peut être un très bon combattant de ring.
Nous sommes d'accord Alix, un compétiteur ça se prépare et un pratiquant de wing chun peut parfaitement être préparé pour faire de la compétition :).
SupprimerBonjour, Je me permets de partager le lien d'un article écrit par mon maître il y a 1 an de cela et qui fait echo à votre publication. L'esprit du wing chun n'est pas la compétition et la plupart des pratiquants ne s'orientent pas dans cette voie, mais rien n'empêche à un combattant d'utiliser le wing chun, il trouvera tout ce qu'il lui faut dans cet art martial. Reste à avoir l'envie de se battre et le courage de s'entrainer de longues années avant d'y aller.
RépondreSupprimerle lien:
https://francewingchun.fr/wingchunvsmma/
Bonsoir, merci pour le lien, je viens de lire l'article, c'était intéressant :). Détail amusant, j'ai écris un article avec exactement le même titre en mai 2019 : https://passionwingchun.blogspot.com/2019/05/wing-chun-vs-mma.html
SupprimerConcernant la compétition, oui et non, cela dépend du type de compétition. Je me suis orienté il y a deux ans vers un sport de compétition en parallèle de ma pratique du wing chun : le behourd. Je pratique avec des armes, c'est du combat full contact et si je peux utiliser certains éléments du wing chun, globalement c'est une pratique très différente. Mais ça n'est pas grave parce que cela m'a énormément apporté en termes de condition physique, ce qui est un plus pour le wing chun, et je dois dire que je m'amuse beaucoup en armure !
Je lis toujours vos articles avec intérêt, moi par ex. Avec mon Wing chun, j'ajoute au fur et à mesure tout ce qui peux me servir tout en respectant mes bases, la rue, le judo, un peu de bai ji Quan, mais j'évite les combats, j'ai trop sale caractère..... L'âge avance, laissant la place à la sagesse et philosophie,et beaucoup de mook Yan jong🙏🙏🙏😁
RépondreSupprimerRien n'empêche de compléter son wing chun avec ce qu'on trouve utile, effectivement :). Tant que ça respecte les concepts du wing chun, ça peut très bien s'intégrer.
SupprimerQuant aux combats, chacun voit midi à sa porte :). Le mannequin de bois est également un bon partenaire de travail.