Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
Vous pouvez également me laisser un message en commentaire du livre d'or si le cœur vous en dit !
“- Des armes ?
- Le bâton long et les couteaux papillons
- C’est tout ?
- Ça suffit.”
[The Grandmaster]
Elles sont au nombre de 2 : le bâton long et les doubles couteaux papillon. Ces outils nous viendraient des bateliers conduisant les jonques et plus particulièrement des jonques rouges lorsqu'il est question de s'en servir comme d'armes.
Grand maître Leung Ting maniant le bâton long |
Le bâton long (Luk Dim Bun) : celui-ci est de taille
variable. J’en ai vu qui mesuraient un peu plus de deux mètres quatre-vingt
mais j’ai déjà trouvé des références qui indiquaient d’autres tailles.
Fait de
bois, c’est une arme plutôt lourde qui n’est pas sans rappeler les perches
utilisées par les conducteurs de jonques pour guider leurs esquifs sur les
canaux ou se repousser des quais. Ceci laisse à penser que des versions plus longues existent donc bel et bien. Il s'utilise à deux mains.
L’épaisseur
du bâton n’est pas la même d’une extrémité à l’autre. La base fait environ quatre
centimètres pour s’affiner jusqu’à environ deux centimètres et demi à la "pointe".
A noter que le bâton est lisse afin de pouvoir plus facilement le faire coulisser
dans la main. Le pratiquant utilise la moitié la plus épaisse pour tenir et manœuvrer son arme, l’autre
moitié servant à dévier, frapper et piquer.
Cette arme n’a
pas toujours fait partie du wing chun. En effet, selon la légende, le moine Chi
Shin l’aurait enseigné à Leung Yee Tai alors qu’ils travaillaient tous deux sur
les fameuses jonques rouges où ils auraient échangé avec Wong Wah Bo. Pour rappel, Chi Shin fait partie des cinq invincibles du
temple, enfin l’un des temples, de shaolin. Ensemble ils ont donc contribué à
améliorer le wing chun en échangeant et perfectionnant leurs techniques
respectives.
Les doubles
couteaux papillon (Bat Zaam
Dou) : ils sont généralement maniés par
paire, permettant de défendre et d’attaquer de façon simultanée. Il s’agit d’une
arme plutôt lourde, compte tenu de sa taille, qui serait apparue fin XVIIIe,
début XIXe siècle.
À ne pas confondre avec le balisong (le couteau papillon
pliable) qui, vient des philippines.
Il s’agit de couteaux dont la longueur est environ celle
de l’avant-bras de l’utilisateur. Il se dit que c’est pour en faciliter la
dissimulation dans les bottes ou les manches mais j’ai un peu de mal avec cette
théorie. Je pense plutôt que c’est pour des raisons de maniement.
Utilisé par les bateliers, ce couteau permettait d'ouvrir les nœuds les plus
résistants à l'aide du croc partant de la garde et se dirigeant vers la lame. La lame de par son épaisseur permettait de trancher
facilement les amarres en cas de départ précipité ou d'ouvrir les sacs de
marchandise pour en vérifier le contenu.
En combat, le croc peut servir à effectuer des blocages et, je suppose, à glisser le long
de l’arme adverse.
La poignée est entourée d’une protection pour les doigts,
parfois rectangulaire, parfois arrondie. Outre protéger les doigts, cette
poignée permet d’effectuer une pique avec la lame en changeant sa prise et pourquoi pas d’utiliser
son arme comme un coup de poing américain si l’utilisateur souhaite ménager son
adversaire.
Suite à une question de Véronique sur un autre article, je fais un petit ajout : "le nom de couteaux papillons proviendrait, à priori, des occidentaux qui en voyant les Chinois utiliser les Bat Zaam Dou et ne sachant pas comment ces armes s'appelaient, les nommèrent ainsi en raison du mouvement des lames leur rappelant des ailes de papillon. Cette appellation serait donc uniquement occidentale."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire