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Traduction de cet article par Véronique, merci à elle.
Le partenaire d’entraînement invincible : le mannequin de bois (suite)
Si nous allons plus loin au sud nous
arrivons dans la province de Guangdong. Beaucoup d’écoles ici ont adopté
diverses sortes de mannequins de bois. De plus l’utilisation du mannequin est
plus complexe que si elle n’était qu’un simple moyen d’entretenir sa forme.
Certaines des premières références que
nous avons sur le sujet dans la Chine du Sud, viennent en fait de la tradition
de l’Opéra cantonnais. Nous savons par exemple que les membres des diverses
troupes utilisaient des mannequins de bois pour entraîner les plus jeunes
membres aux arts martiaux. Le Musée de l’Opéra de Foshan possède un mannequin
planté pour moitié dans le sol, dont ils disent qu’il est du type de celui qui
était le plus souvent utilisé. Toutefois ce mannequin est tellement similaire
que ce soit par sa taille ou sa forme à celles du mannequin actuellement
utilisé dans le wing chun moderne et par les pratiquants de hung gar, qu’il est
difficile de dire à quel point il serait effectivement authentique. De vieilles
photos de chanteurs d’Opéra à l’entraînement montrent des mannequins bien plus
grands et de formes très diverses.
Fin XIXème, à priori sur le pont d'un bateau |
A travers la fin du XIXème et le début du XXème siècle le choy lee fut était l’art martial dominant dans le delta de la Pearl River. Comme Tung ils favorisaient plutôt des mannequins "mécaniques" et d’une école de choy lee fut à l’autre les équipements (et donc les mannequins) n’étaient pas le mêmes. Assez souvent on trouve sur ces mannequins un bras supérieur qui est lesté de façon à pouvoir être manipulé par l’élève.
Maître Ho Ngau utilisant un mannequin qu’on trouve toujours dans les écoles de choy lee fut |
Traditionnellement, à Guangdong, les mannequins étaient plantés dans le sol. Toutefois, contrairement aux poteaux de la fleur de prunier, qui doivent être solidement arrimés pour ne pas bouger, un mannequin de bois qui est destiné à être frappé, doit être un peu mobile. C’est pour cela qu’ils étaient placés dans un trou qui était ensuite empli de gravier et de morceaux de bambou afin qu’ils puissent bouger naturellement quand ils étaient frappés.
D’autres styles régionaux avaient également recours au mannequin de bois. Dans le mok gar on favorisait un simple poteau, comme on en voit dans le nord de la Chine. Hung gar et wing chun semblent avoir adopté une position mitoyenne. Leurs mannequins étaient plus élaborés que ne le serait un simple poteau, ils possédaient 3 bras et souvent une jambe (mais pas forcément) mais ils ne possédaient pas d’autres parties plus complexes du point de vue mécanique. Plutôt que de servir à un entraînement de force, ils servaient à corriger les angles d’attaque et d’entrée. Ils servaient bien plus à un travail de posture et technique propre, qu’à un travail de force.
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