dimanche 29 janvier 2017

Des pratiques cousines : le kakie

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Chi sao Chi gerkTuishouKakieHubud
 
D’après les propos de Bernard Cousin dans l’interview qu’il a accordé à la revue Arts Martiaux.


Voici une autre pratique cousine du chi sao, le kakie qu’on retrouve principalement dans le goju ryu (une forme de karate), ainsi que dans le taikiken. Il s’agit d’un exercice de poussée des mains.

Dans le texte que j’ai trouvé, le kakie est avant tout comparé au tuishou dont je vous parlais précédemment. Le goju ryu d’Okinawa serait le seul art martial japonais à posséder un travail de poussée des mains et ceci viendrait d’un héritage chinois. En effet c’est Kanryo Higaonna qui ramena cette pratique de Chine après avoir étudié auprès de Ryu Ryuko. Le successeur de Kanryo, Chojun Miyagi (fondateur du goju ryu) la développa. La pratique s’est développée grâce à eux et Miyagi fit une recherche perpétuelle en matière de combat ne prohibant aucune technique et laissant la compétition de côté (un homme selon mon cœur !).

Le kakie inclue toutes sortes de techniques en combat rapproché tel que les saisies, projections, luxations, balayages, étranglements, attaques des points vitaux et techniques de percussion, possibilités qu’on retrouve sans exception dans le chi sao et le chi gerk.
Tous les membres sont mis à contribution : les coudes, les épaules, les genoux, la tête, etc.

Dans le texte que j’ai lu il est expliqué qu’en tuishou l’accent est davantage mis sur la rondeur du geste et qu’on allie déplacements des bras et du corps, ce qui laisse supposer que ça n’est pas le cas en kakie.

En kakie la position est verticale, ce qui libère le bassin qui peut donc effectuer des manœuvres de bascule avant-arrière (antéversion et rétroversion), varier sa hauteur et bien sûr effectuer des rotations pour se réorienter.
On évite de se pencher vers l’avant, ce qui amène l’adversaire à tirer pour déséquilibrer, ou vers l’arrière ce qui amène l’adversaire à pousser dans le même but.
La technique se pratique par un mouvement perpétuel d’attaque de plexus à plexus, au départ sans déplacement et en utilisant la paume de la main en gardant un contact de poignet à poignet avec son partenaire. Si le poing n’est pas fermé c’est pour la sécurité du pratiquant. Il est possible de changer de bras, rétablissant immédiatement le contact avec celui de l’adversaire.

Le kakie peut également aider à la musculation, une résistance musculaire se créant lors de la poussée du partenaire. Comme en chi sao et en tuishou il ne s’agit pas d’un blocage. L’épaule sert l’action et tous les muscles nécessaires à la poussée sont engagés. Lorsque pratiqué avec une résistance moindre, le kakie permet de travailler l’endurance.

Comme c’est le cas en chi sao et en tuishou on travaille avec les sensations et informations transmises par le mouvement du partenaire. Si l’information visuelle n’a pas permis de repérer un changement dans la routine créée, le contact permet de déceler le changement et “sentir” la direction de l’attaque à venir.
Les pratiquants de kakie travaillent parfois, comme nous, les yeux fermés. Ceci n’a rien de surprenant tant ces pratiques reposent sur les sensations tactiles.


En conclusion si cet art martial vient de Chine, il a grandement évolué grâce aux pratiquants d’Okinawa !
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2 commentaires:

  1. petite vidéo intéressante... des similitudes avec le chi sao effectivement, puis ces façons de basculer sur des clés et autres... à méditer (pour moi)

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  2. Le goju vient entre autres du Naha-te, donc de la grue blanche ! De fait ses origines sont très proches du wt.

    Regis

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