dimanche 12 juin 2022

Faites-vous ces erreurs avec votre mannequin de bois pour le wing chun ? [partie 2]

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Partie 1Partie 2Partie 3
 
Article original de Steven Moody, paru sur le blog Snake vs Crane
Traduction (approximative) par moi-même
 
2. Ils chassent les “mains”(1) du mannequin.
 
Un principe fondamental du système wing chun est que nous “chassons le centre”.
 
Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que nous n’avons pas l’objectif de bloquer de la même manière qu’un pratiquant de karaté. Au karaté, lorsque quelqu’un nous attaque avec un coup de poing, nous frappons le bras avec un blocage qui balaye l’air devant-nous avec force et (espérons-le) dévie la main adverse(2).
 
 
En Wing Chun, nous voulons tirer le meilleur parti de chaque fraction de seconde (et de chaque degré d’angle) donc nous essayons généralement de toujours garder nos bras dirigés vers la cible. Nous ne voulons pas éloigner nos mains de la cible, si nous le pouvons.
 
Nous voulons toujours attaquer(3).
 
En wing chun, beaucoup de nos attaques sont également, simultanément, des actions défensives. Notre bras d’attaque dévie également les attaques qui nous visent (en changeant son angle). Même les actions qui semblent traverser devant notre corps (et non en direction de l’adversaire) comme gan ou kwan ont souvent pour qualité de rechercher le centre du corps de l’adversaire.
 
Notre force ENTRE vers leur centre.
 
De nombreux élèves frappent le mannequin de bois comme s’ils essayaient de projeter les “bras” du mannequin au loin. Nous appelons ça “chasser les bras”. Si je frappe votre bras dans une direction qui pointe d’un côté ou de l’autre, c’est faux. Nous voulons que les mains poursuivent vers l’avant, vers la cible. Cela s’applique aux pak sao, gan sao, kwan sao, et à pratiquement toutes les autres techniques du mannequin de bois.
 
3. Ils regardent leurs mains et pieds.
 
Les étudiants regardent souvent leurs mains et leurs pieds lorsqu’ils pratiquent.
 
En wing chun, c’est un gros problème. Le wing chun tire sa force pour ses attaques de ce que nous appelons la “structure”. La structure est créée en maintenant une relation particulière de vos membres les uns par rapport aux autres et par rapport au corps. Plus important encore, nous voulons que notre colonne vertébrale soit “droite”. La tête doit être haute, regardant vers la cible. Si vous regardez vers le bas, vous “cassez” votre structure et perdez de la puissance. En effet, pour que la structure fonctionne, votre colonne et votre cou doivent être droits. Vous ne voulez pas non plus “casser” au niveau des hanches, même légèrement. Si vous faites de votre corps une unité de manière correcte, vous pouvez “emprunter” de la puissance depuis le sol pour appuyer/soutenir la puissance générée par le mouvement vers l’avant de votre poids de corps.
 
Aussitôt que vous avez appris les mécaniques d’une action du mannequin de bois, commencez à essayer de le faire en regardant droit devant vous vers le centre du mannequin. Votre puissance ira là où vous regardez.
 
4. Ils n’utilisent pas Jeun Ma, c'est-à-dire la puissance générée par leur taille(4).
 
De nombreuses techniques du mannequin tirent leur puissance non seulement du “sol” à travers la structure du corps, mais aussi à travers la puissance de rotation de Jeun Ma. Lorsque nous bâtissons un “pont” (en prenant du contact avec les bras de l’adversaire), nous utilisons souvent la puissance de rotation de la taille (qui est aussi liée au sol) pour bouger le bras attaquant “de sa trajectoire”. Ils atteignent ou frappent généralement vers notre centre. Nous voulons dévier cette “ligne” de frappe ou de contact et les détourner de leur trajectoire d’au moins 5 ou 10 degrés.
 
Comment pivotons-nous tout en chassant le centre ? C’est perturbant pour les débutants mais cela peut être fait simultanément avec une organisation correcte de ses actions.
 
Vous pouvez bouger vos bras vers l’avant (liés structurellement à votre corps, c'est-à-dire que les bras sont fermes mais souples) et lorsqu’ils rencontrent les bras de l’adversaire, vos bras vont pointer légèrement ailleurs que le centre de l’adversaire, tandis que ses bras à lui pointeront vers votre centre.
 
Mais votre énergie de rotation (issue de la rotation de votre position et de votre taille) fait tourner votre tronc. Le bras est attaché à votre tronc et est ferme à ce moment-là. Cela crée une grande force de déviation lors de la rotation, causant une légère déviation de leur énergie entrante.
 
La puissance de l’angle est la façon dont il se multiplie. Un changement d’éclairage ici magnifie l’effet là-bas.
 
Vous voyez dans cette illustration comment un léger changement d’angle au début du coup de poing s’amplifiera à mesure qu’il se déplace vers l’avant. Une légère redirection peut faire rater un coup de poing.
 
De nombreuses techniques du mannequin de bois entraînent et démontrent ce principe. Un bon exemple est la technique gan sao - huen sao utilisée plusieurs fois dans le mannequin dans le cadre du mouvement répété entre chaque section. Le huen sao tournera l’attaque de l’adversaire, changeant son angle d’attaque.
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(1) : dans le texte original il est question des mains du mannequin, j’ai préféré traduire par bras par rapport à mes propres expériences.
(2) : le wing chun et le karaté ont deux stratégies différentes ici, cela ne signifie aucunement que l’un est meilleur que l’autre. Deux méthodes distinctes sont utilisées pour arriver à un résultat commun : ne pas prendre un coup. Si ça fonctionne, c’est l’essentiel.
(3) : nous voulons attaquer en permanence, pour submerger l’adversaire sous nos frappes.
(4) : il ne s’agit pas de leur hauteur, mais de leur taille comme lorsqu’on parle d’un tour de taille. Le mot utilisé en anglais est “waist”. J’aurais plutôt parlé des hanches, mais va pour la taille !
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2 commentaires:

  1. Moi qui travaille beaucoup p au mannequin, je trouve cet article très interressant, chaque pratiquant devrait être corrigé sur ce point... 🙏🙏🙏

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    1. Merci :) ! J'ai aussi trouvé ces points intéressants !

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