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Traduction par moi-même
Le Muk Yan Jong ou l’homme de bois (aka le
mannequin de bois) est presque synonyme de Wing Chun. Bien connu mais souvent
incompris, le Muk Yan Jong est considéré comme l’outil le plus puissant du Wing
Chun pour développer la véritable maîtrise de l’art.
Sifu Gary Lam, un expert dans le Wing Chun de
la lignée Wong Shun Leung, décrit l’homme de bois comme essentiel au
perfectionnement des techniques avancées du pratiquant de Wing Chun. Le but de
l’entraînement avec l’homme de bois est le but du Wing Chun lui-même, qui est
d’intégrer et d’harmoniser la totalité de son entraînement en une expression
coordonnée et non figée des concepts et compétences définissant la forme du
Wing Chun Kung Fu.
Sigung Wong disait souvent que c’était une
erreur d’être contrôlé par le Wing Chun, que le Wing Chun n’est qu’un nom et
non une sorte de dogme. Ce point est capital pour atteindre la véritable
maîtrise du Wing Chun, de ne pas le voir comme une approche statique et rigide
des arts martiaux, mais plutôt comme une forme qui nous permet de développer et
d’explorer les concepts et techniques qui sont communs à toutes les plus hautes
expressions des arts martiaux. L’entraînement avec l’homme de bois est l’une
des étapes essentielles pour comprendre et réaliser ces objectifs
ambitieux : dépasser les apparences et la forme du Wing Chun et travailler
librement avec sa nature fondamentale de manière spontanée et indéterminée.
Tel qu’il est construit, le Muk Yan Jong
présente trois positions pour les bras, une pour les jambes et bien sûr le
tronc central qui représente le corps de l’adversaire. Il est
traditionnellement fixé à un mur ou planté dans le sol. Ce qui procure une
surface d’entraînement stable en trois dimensions, permettant de pratiquer des
mouvements contre les angles intérieurs et extérieurs du corps de l’adversaire.
La forme traditionnelle compte 108 mouvements distincts ; ce qui a été
augmenté depuis, et maintenant la forme compte 120 techniques1. De
tels changements apparaissent car le Wing Chun n’est pas un art martial figé,
il cherche en permanence à s’améliorer et à se développer, et des innovations
sont apparues. De telles innovations viennent de l’expérience en application de
l’enseignant. Par exemple Wong Shun Leung, l’enseignant de Sifu Lam, a apporté
certains changements au Wing Chun, avec l’accord de Grand Maître Yip Man, qui
étaient basés sur des années à remporter des combats de beimo.
Sifu Lam désigne quatre qualités essentielles à
la maîtrise des techniques de Wing Chun et à leur application. Sifu Lam voit
ces quatre idées clefs comme le dénominateur commun à n’importe quel type de
maîtrise, pas seulement dans la pratique des arts martiaux. Ces quatre qualités
sont capitales pour avoir un niveau d’habileté rarement vu mais jamais oublié.
Lorsque l’un des pairs de Siheng2 Mitch Grimm, un bodybuilder de 100
kilogrammes et élève avancé de Sifu Lam, lui a demandé quel type de Wing Chun
il apprenait, il a répondu “un Wing Chun effrayant”. A ce niveau le Wing Chun
est le produit de ces quatre qualités de maîtrise œuvrant à l’unisson en une
action continue. Ces quatre qualités sont :
Jun : précision
Wan : stabilité
Fai : vitesse
Geng : puissance
Pour atteindre les plus hauts niveaux
d’habileté et un jour devenir diplômé du programme Gary Lam Wing Chun Kung Fu,
l’étudiant doit faire siennes ces qualités. Le Muk Yan Jong offre une
opportunité contrôlée et délibérée d’améliorer et de réunir ces quatre qualités
de maîtrise. On parle parfois d’une cinquième qualité cachée : la cruauté.
Cette cinquième qualité n’est pas un attribut physique mais plutôt une attitude
nécessaire au combat, un engagement nécessaire à la survie.
Notes d’Orphée :
1 : cela dépend bien
entendu des lignées
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