[eskrima] Balintawak [partie 1]

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Partie 1 ● Partie 2 

Balintawak Eskrima ou Balintawak Arnis est un art martial philippin développé par Venancio Bacon en 1950 pour développer et préserver la nature combative de l’arnis qu’il sentait se diluer dans les autres styles d’arts martiaux philippins. Le Balintawak est nommé d’après la petite rue de Cebu où il fut créé.

• Histoire

Le Doce Pares Club fut fondé en 1932, il était alors composé d’eskrimadors des familles Saavedra et Cañete. Il était dirigé par Lorenzo Saavedra. Venancio Bacon fit partie des premiers membres du Doce Pares Club et devint l’un de ses meilleurs combattants. Selon une interview dans Bladed Hand (un documentaire philippin sur les arts martiaux philippins), Grand Maître Ciriaco “Cacoy”Cañete a dit de Bacon qu’il était parmi les meilleurs combattants du Doce Pares Club et que seul “Doring” Saavedra le surpassait.

Bacon finit par quitter le Doce Pares Club, sceptique quant à l’efficacité du système en combat. Selon Ted Buot, la raison pour laquelle Bacon ne rejoignit pas le groupe Doce Pares était qu’il sentait que son vote seul n’aurait aucun poids contre ceux de la famille Cañete. En 1950 avec Delfin López, Timoteo Maranga et d’autres, Bacon créa un nouveau club, qu’ils nommèrent le Balintawak Street Self-Defense Club. Le club nouvellement établi commença à enseigner à l’arrière d’un magasin de montres qui appartenait à Eduardo Baculi, l’un des étudiants de Bacon, dans la rue Balintawak, une petite rue du quartier de Colon Street.

De gauche à droite : José Villasin, Johnny Chiuten, Venancio Bacon, and Teofelo Velez

Ted Buot fut le seul étudiant de GM Bacon à enseigner dans son club à l’arrière du magasin de montres. Ted enseignait et lorsque Bacon se montrait, il lui donnait un bâton pour enseigner avec. Lorsque Bacon en avait fini, il redonnait le bâton à Ted et partait. Durant les années 50 et 60, des eskrimadors de différents camps, mais principalement du Doce Pares et de Balintawak, testaient les compétences de leurs rivaux dans des défis, parfois suite à un arrangement, d’autres fois par des embuscades, débouchant souvent sur des blessures et, plus rarement, des morts. Lors d’une de ces embuscades, Venancio Bacon fut attaqué dans l’ombre alors qui rentrait à la maison à Labangon, et tua son assaillent en brisant sa colonne vertébrale. Bacon fut jugé et emprisonné, le juge estimant que les compétences martiales de Bacon pouvaient être considérées comme une arme mortelle et qu’il aurait dû se restreindre dans leur utilisation.

En prison il recruta des étudiants, parmi lesquels Bob Silver Tabimina. Après sa libération sur parole au milieu des années 70, Bacon retourna rue Balintawak. Il ne reprit pas la direction de l’école, mais participa régulièrement à des entraînements dirigés par José Villasin et Teofilo Velez, jusqu’à sa mort quelques années plus tard. Selon Buot, Bacon et lui étaient toujours les bienvenus dans de nombreuses maisons du Doce Pares.

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