Francis Fong

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D’après cet article

Traduction par mes soins

 

Sifu Francis Fong a pratiqué plus de 50 ans le wing chun kung fu et est reconnu comme l’un des meilleurs instructeurs de wing chun et artistes martiaux au monde. En plus d’enseigner activement aux étudiants de son académie, Sifu Fong a formé des combattants amateurs et professionnels pour des compétitions, est apparu dans des films et à la télévision, et a voyagé à la fois à l’échelle internationale et à travers les États-Unis pour effectuer ses séminaires d’arts martiaux très appréciés, ainsi que pour mener des activités innovantes comme le leadership d’entreprise et des séminaires de motivation pour les grandes entreprises.

 

Originaire de Hong Kong, Sifu Fong a commencé à s’entraîner aux arts martiaux à l’âge de 12 ans. La promesse de la compétition l’a d’abord attiré vers une école de tae kwon do, ainsi que le judo et le wushu. Plusieurs années après le début de sa formation aux arts martiaux, son ami de l’école Sifu Jason Lau l’a initié à l’art du wing chun kung fu. Il a été sélectionné dans une école à portes closes dirigée par Sifu Jiu Wan, un instructeur bien connu qui avait immigré à Hong Kong depuis le sud de la Chine. Sifu Jiu Wan et Ip Man (considéré par beaucoup comme le père du wing chun moderne ainsi que l’instructeur de wing chun de Bruce Lee) ont étudié ensemble les arts martiaux au Jing Mo Guen à Foshan. Le Jing Mo Guen était considéré comme l’une des institutions les plus élitistes du sud de la Chine, dédiée uniquement aux plus hauts niveaux d’entraînement aux arts martiaux. Ip Man est parti tôt, complétant le système wing chun ailleurs, et a été le premier à enseigner le wing chun à Hong Kong. Sifu Jiu Wan est devenu enseignant au Jing Mo Guen. Lorsque les communistes sont arrivés en Chine, Sifu Jiu Wan est allé à Hong Kong et a rejoint l’organisation d’Ip Man. Sifu Fong décrit sa première formation sous Sifu Jiu Wan comme une formation très traditionnelle et à l’ancienne, avec BEAUCOUP de mains collantes (chi sao).

 

En 1973, Sifu Fong est venu aux États-Unis depuis Hong Kong à la recherche de nouvelles opportunités. Il est d’abord allé à l’université au Canada, puis dans le Connecticut pour le travail. Les week-ends et les étés, il se rendait à New York pour s’entraîner avec son frère de wing chun, Sifu Jason Lau, qui était venu à New York quelques années plus tôt. Quelques années plus tard, en 1975, Sifu Fong a déménagé à Atlanta, en Géorgie, et peu après a créé sa propre école de wing chun en 1976. En 1981, le coordinateur du film Bobby Bass a demandé à Sifu Fong d’aider à chorégraphier les scènes de combat pour le film Sharkey’s Machine. C’est lors de ce tournage qu’il rencontre Sifu Dan Inosanto (élève et successeur bien connu de Bruce Lee). Cela a conduit à une amitié de longue date avec Sifu Dan et à un partage de leur respect mutuel et de leur intérêt pour les arts martiaux.

 

Sifu Fong dit de lui: “Je le respecte non seulement en tant qu’artiste martial et professeur, mais aussi pour son attitude et sa philosophie.” Sifu Dan a ensuite présenté Sifu Fong à Ajarn (Maître) “Chai” Sirisute (le premier instructeur thaïlandais natif à proposer la boxe thaïlandaise en Amérique). Ces associations ont scellé son passage à l’exploration de son matériau en maîtrisant d’autres systèmes. Au fil des ans, l’ouverture d’esprit de Sifu Fong et son désir d’explorer d’autres arts l’ont amené à inclure le kali/escrima philippin, le jeet kune do, le muay thai et les arts du grappling, tels que le jiu-jitsu brésilien et le shooto, parallèlement au programme wing chun enseigné dans cette académie tout en accueillant certaines des plus hautes autorités de ces arts pour des séminaires ici à Atlanta.

 

Sifu Fong est actuellement le “représentant de la Géorgie” pour Guro Dan Inosanto avec le grade d’“instructeur senior” dans les arts martiaux philippins et dans le Lee Jun Fan gung fu et le jeet kune do. De plus, Sifu est instructeur de muay thai et est reconnu comme le “directeur de la région du sud-est” pour l’Association de boxe thaïlandaise des États-Unis, sous la direction d’Ajarn Chai Sirisute.

 

Sifu Francis est membre honoraire de la Defensive Tactics Instructor Association de l’État de Géorgie et a été certifié “Head Police Defensive Tactics Instructor”, qui a formé des policiers, des équipes du S.W.A.T. et des “Fort Benning Rangers” dans des tactiques rapprochées.

 

En raison de ses antécédents et de son expérience variés, l’armée américaine a demandé son aide pour mettre à jour les manuels de formation de l’armée afin d’inclure des principes dans les arts du wing chun, du muay thai et du kali philippin. Il conserve le titre de “shérif adjoint spécial” dans la division de la formation /des opérations spéciales de l’État de Caroline du Sud.

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[eskrima] Rodrigo "Drigo" Maranga

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Cet article a été écrit à partir de deux sources, tout d’abord l’excellent fmarts sur lequel on trouve de nombreuses biographies d’eskrimadors de renom, et ensuite le site de la famille Maranga dédié à leur style.

 

Maître Rodrigo “Drigo” Maranga est né le 6 avril 1950 à Cebu et a grandi dans le quartier de Pasil (toujours à Cebu). C’est le fils du regretté Timoteo “Timor” Maranga, le fondateur du système Combate Eskrima Maranga (CEM). 

 

Pasil est un quartier réputé pour certains personnages peu recommandables, mais aussi pour ses Eskrimadors célèbres comme Eslao Romo, Yuli Romo, Severo Reyes, Labontog, Molo Rosada, Teryo Ygot et Tony Diego. 

 

Issue d’une famille nombreuse, il a un frère aîné, Timoteo “Boy” Maranga et sept sœurs. Bien qu’il ne soit pas l’aîné, c’est à lui qu’est revenue la responsabilité de préserver le système transmis par son père, son grand frère s’intéressant plus au karaoké qu’à l’eskrima (ce qui est dit sans aucun jugement). Pourtant cela ne s’est pas fait immédiatement, en fait son implication sérieuse dans l’eskrima ne s’est pas faite avant son mariage. 

 

C’est très jeune qu’il a commencé son apprentissage des arts martiaux philippins avec son frère, sous la direction de leur père. Lui et son frère réalisaient les drills de Hubad Lubod pour faire plaisir à leur père mais ce n’est qu’après avoir fait face à Tanciong Yburan qu’il s’entraîna sérieusement pour atteindre son plein potentiel. 

 

Alors qu’il se détendait dans un bar avec un de ses amis, Drigo fut défié par Tanciong Yburan de Duljo, un Eskrimador gaucher de la génération de son père et très respecté. Celui-ci jeta un bâton d’eskrima sur la table où les deux garçons étaient installés, défiant Drigo à un sparring palakaw amical. 

 

Palakaw est un type de sparring, amical, où les frappes sont soigneusement contrôlées afin de ne pas blesser l’adversaire. Il peut cependant arriver que les petits coups causent des contusions et des hématomes. 

 

En dépit d’un talent certain, Drigo était hésitant, essayant de convaincre Tanciong de faire ça un autre jour mais comme il insistait, lui rappelant qu’il était un Maranga, le défi fut finalement accepté. Tanciong Yburan remporta le combat très facilement, lui mettant de petits coups sur les bras et le corps. 

 

Après cet incident, on vit Rodrigo souvent à la salle d’entraînement de son père où il observait attentivement celui-ci pratiquer avec d’autres élèves sérieux. Dans un premier temps le Grand Maître ignora l’intérêt renouvelé de son fils, principalement parce qu’il était déçu de son aîné qui ne s’intéressait pas à l’eskrima. 

 

Au départ Rodrigo eut du mal à expliquer à son père son intérêt, comme un garçon muet face à la personne pour qui il a le béguin au lycée. Finalement, heureux et convaincu que Drigo était sérieux et ne lui ferait pas perdre son temps, il entraîna son fils dans l’espoir qu’il puisse prendre sa succession. 

 

Les défis de Tanciong se poursuivirent mais peu à peu il n’était plus capable de pénétrer la défense de Drigo et finalement la tendance de leur premier affrontement s’inversa et ce fut cette fois Drigo qui donnait les coups et Tanciong qui écopait de quelques bleus. 

 

Rodrigo Maranga a un jour vu Tanciong Yburan en train de prendre un verre avec des amis. Il ne résista pas à la tentation de lui lancer un défi à son tour, de la manière que Tanciong l’avait défié par le passé. Ce dernier refusa le défi en lui disant qu’il ne pouvait plus le battre. 

 

S’il y a un côté très shonen à cette anecdote, le héros qui perd, va s’entraîner et revient plus fort que jamais, j’y vois également une épreuve qui permet à un combattant d’atteindre son plein potentiel. Si Tanciong Yburan n’avait pas défié Rodrigo Maranga en premier lieu, est-ce que ce dernier serait devenu aussi bon qu’il ne l’est aujourd’hui ? Les échecs font partie du parcours d’un combattant et l’important est de ne pas rester à terre mais de se relever, ramasser son arme, s’entraîner, encore et encore et se surpasser. 

 

Hormis son père, s’il y a bien une personne à qui il doit sa compétence en eskrima c’est bien Tanciong Yburan ! Tous deux sont devenus amis par la suite. 

 

Aujourd’hui Maître Drigo Maranga enseigne toujours et a transmis sa passion et son savoir à son fils Rico Echivarre Maranga qui enseigne lui aussi, sur l’île de Lapu Lapu.

 

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