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D’après un texte
de Sifu Gregory LeBlanc
Traduction par
moi-même
La première
phase
Les coups de poing en flèche1 correspondent
à la première phase. Avec ces coups de poing, l’étudiant découvre la posture
spécifique, les déplacements et la coordination du haut du corps nécessaires à
une pratique correcte. Sans l’exécution correcte de ces bases, l’étudiant aura
une technique misérable et une structure du corps fragile qui s’effondreront et
ne seront pas suffisant pour la pratique en binôme.
La position utilisée pour les coups de poing en flèche
est une position du cavalier basse appelée jat mal ou “cheval assis”2.
Le bassin devrait être bas et le sacrum incliné vers l’avant. Sifu Lam explique
clairement qu’à ce stade de la formation il est important que l’étudiant
apprenne à faire couler son chi. En d’autres mots, qu’il faut faire couler son
centre d’énergie pour que la frappe prenne appui sur le sol et ne parte pas de
l’épaule3. Il est important que chaque composant des poings en
flèche soit réalisé avec une grande coordination. Comme le souligne Sifu Lam,
ce simple exercice contient les 5 éléments les plus importants qui constituent
le combat (entre autres choses). Ces cinq éléments sont : la vitesse, la
distance, le timing, les changements et la puissance, ou respectivement le feu,
la terre, le bois, l’eau et le métal, selon la théorie des cinq éléments.
Wong Shun Leung |
La seconde
phase
La seconde phase de l’entraînement à la perche dragon
se pratique seul. Les deux principaux exercices enseignés sont : un
exercice appelé “nombre sept” et le premier des six points et demi.
“Nombre sept” consiste à saisir l’extrémité la plus
épaisse de la perche, les mains à la largeur des épaules et à effectuer une
courbe grâce aux biceps. La différence entre “nombre sept” et une courbe est
qu’à la fin de la courbe la perche est poussée vers l’avant à bout de bras.
Ceci créant la forme du nombre sept4.
Pour réaliser le premier des six points et demi,
l’élève se servira de tous ce qu’il a appris dans les coups de poing en flèche.
Ce premier “point” est une pique vers l’avant avec la perche et est réalisée
dans la même position et avec le même déplacement que dans les coups de poing
en flèche. Ces exercices ont pour but de conditionner les muscles, tendons et
ligaments des bras, des épaules et du dos de l’élève. Ils offrent également à
l’élève le contrôle et la stabilité nécessaires pour passer aux phases
suivantes de l’apprentissage.
La troisième
phase
Lors de la troisième phase, l’étudiant va apprendre la
forme en elle-même ainsi que les exercices à deux et les techniques
d’entraînement réalisées avec divers appareils.
La forme de la perche dragon contient les six points
et demi. “Six points et demi” fait référence au nombre de fois que le
pratiquant va frapper avec la perche durant l’exécution de la forme. Ces
frappes sont effectuées après avoir réalisé chaque technique individuelle de la
forme. Ces techniques sont tan, l’eau qui roule, couvrir l’eau, lan, huen et
tap. Le “demi-point” est une frappe réalisée avec un angle oblique et vient
frapper l’articulation du genou de l’adversaire.
Non seulement ces techniques ont les mêmes noms que celles
à mains-nues du wing chun, mais elles ont une corrélation directe avec le
développement de la puissance des techniques de mains après lesquelles elles
sont nommées. Tan développe l’application à mains-nues de tan sau et ainsi de
suite. La forme du bâton long représente un défi physique pour l’étudiant et
constitue un excellent entraînement. La pratique répétée de la forme du bâton
long augmentera considérablement la capacité de l’étudiant à exercer sa
puissance dans l’application de techniques, en particulier dans le chi sau.
L’entraînement avec un partenaire pour la perche
dragon se nomme gwun-sao ou “les perches collantes”5. Certaines
techniques qui ne sont pas abordées dans la forme du bâton long sont
introduites dans cette partie de la formation. Ces techniques sont tiu
(élever), bong et gan. Toutes ces techniques, lorsque pratiquées avec un
partenaire, améliorent la puissance et la précision de leurs homonymes à
mains-nues.
L’entraînement avec appareils se fait principalement avec les “pole dummies”. Ces mannequins sont faits avec de grands woks6 dotés de poteaux en bois. Les “pole dummies” fournissent une cible solide et imprévisible, qui est utilisée pour travailler la puissance (sa libération) et le timing. Parmi les autres types d’appareils d’entraînement, citons des cibles faites avec des balles de tennis suspendues à des fils, et des noix jetées sur le sol pour pratiquer la technique nommée “tap”.
Un modèle de "pole dummy" |
La quatrième
phase
La quatrième phase de l’apprentissage est composée
exclusivement d’exercices à deux. A ce stade l’étudiant apprend comment penser
un ou deux coups en avance pour pousser son adversaire à créer une ouverture.
Ces techniques sont construites sur les techniques de base du gwun-sao7,
que l’étudiant à d’ors et déjà apprises. C’est aussi à ce stade que le sparing
au bâton long est introduit. Ce type d’entraînement est généralement organisé
de telle sorte qu’une des personnes attaque et que l’autre défende. Ceci car si
le sparing était totalement libre, il en résulterait de nombreuses blessures.
En combat libre avec le bâton, la prudence est de mise, car la négligence peut
mener à des doigts cassés, de graves blessures ou pire encore.
Notes d’Orphée :
1 : ces coups de poings sont, à mon avis, nommés
ainsi car la position des mains n’est pas sans rappeler celle qu’on a en tenant
un arc. Dans le texte original l’expression “arrow punching” est utilisée.
2 : position également appelée “ma bu” ou “sei ping
ma”.
3 : je pense que l’idée ici est de s’ancrer dans
le sol à l’aide de cette position basse pour avoir une frappe efficace.
4 : comme si la perche traçait un sept dans les
airs.
5 : ici je pense que Sifu LeBlanc a fait une
petite erreur, sans doute de frappe. Sau étant la main, je pense que le terme
correct serait plutôt chi-gwun, ou chi kwan.
6 : ici je n’ai aucune idée de s’il s’agit ou non
d’un wok pour faire la cuisine mais n’ayant pas trouvé d’autre sens à ce mot je
ne vois pas comment traduire autrement.
Encore un super article! Celui là va me faire faire du bricolage!!!
RépondreSupprimerMerci à toi et bon courage pour la fabrication d'un "pole dummy" :) !
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