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D’après un texte
de Sifu Gregory LeBlanc
Traduction par
moi-même
La façon dont la forme du luk dim boon gwun est apparue sur les jonques
rouges est sujette à débat. Il y a au moins deux légendes à propos de qui
l’introduisit sur les jonques. Il pourrait s’agir du légendaire abbé de shaolin,
Jee Shim qui se cachait parmi une compagnie d’opéra des jonques rouges, se
faisant passer pour un cuisinier. Il pourrait également s’agir d’un maître
errant du kung-fu dont la légende raconte qu’il a fait une entrée fracassante
dans la résistance Ming en subjuguant les bateliers avec d’incroyables tours de
force. Quelle que soit son origine, Sifu Lam nous assure qu’il s’agissait d’un
maître du hung kuen (ou hung gar). C’est pour cette raison que l’entraînement à
la perche, avec sa posture basse et ses mouvements larges, est si différent du
reste du wing chun.
Lorsque ce maître du hung kuen a finalement transmis
la forme du bâton long aux combattants de guérilla, il trouva une abondance de
matière première : les bateliers des jonques rouges. La forme du bâton
long enseignée par cette personne offrait un moyen rapide et sûr de développer
la puissance interne, ce qui augmenta considérablement le régime d’entraînement
du wing chun. Au final l’entraînement à la perche a été simplifié afin de
s’adapter aux pratiquants et aux besoins du wing chun. Sifu Lam explique que
bien qu’ayant au départ de nombreuses techniques, l’entraînement à la perche a
été réduit à la forme d’entraînement courte que nous connaissons aujourd’hui.
“Yut chun chang ; yut chun kang” ou “un
centimètre plus long ; un centimètre plus fort”, ce dicton résume le
raisonnement derrière les tactiques de combat de la perche dragon. Lorsqu’on
considère ses dimensions, il est facile de comprendre pourquoi certains doutent
de la pertinence du luk dim boon quan dans l’entraînement moderne aux arts
martiaux. La perche dragon mesure environ 3 mètres de long et pèse entre 4,5 et
6,8 kilogrammes (les perches faites en amarante peuvent peser jusqu’à 9 kg).
Pourquoi cette longueur et ce poids ? Le but premier de l’entraînement au
bâton long n’est pas son utilisation comme arme. L’objectif principal est de
développer la puissance interne, la confiance en soi et ce que Sifu Lam nomme
“l’esprit combatif”. Le développer, c’est développer la capacité de vaincre son
opposant avant qu’il ne le fasse, ou comme le dit l’axiome du wing chun “être
prompt à mettre fin au combat”. L’entraînement à la perche dragon concerne en
particulier le développement de ce type de détermination ; les résultats de
l’entraînement augmentent la confiance.
Dans les chansons traditionnelles d’entraînement du
wing chun1 que “la perche dragon ne produit qu’un seul son”. Ce, car
à des niveaux d’entraînement plus élevés, nous n’arrêtons pas la perche de
l’adversaire avec de nombreuses actions de parade en attendant une ouverture.
Guider les actions de l’adversaire créé l’ouverture. En forçant l’adversaire à
agir, il créera l’ouverture pour vous.
Sifu Lam constate que bien que l’entraînement soit
simple et génère davantage de puissance chez l’utilisateur, cela prend un temps
très long pour développer une action simple et puissante : l’objectif de
l’entraînement au wing chun. Un bon entraînement avec la perche dragon finit
par améliorer la puissance du pratiquant.
L’entraînement avec la perche dragon est décliné en
quatre phases. La compréhension correcte de chaque phase est importante car
elle prépare à la suivante. Un développement incorrect de la première phase
produira des résultats médiocres sur chacune des phases suivantes.
Notes d’Orphée :
1 : je pense qu’il est question des maximes
d’entraînement que sont les kuen kuit.
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