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D’après un texte
de Sifu Gregory LeBlanc
Traduction par
moi-même
Au départ il n’y avait pas de perche dragon du wing chun.
Dans l’histoire du wing chun, telle que racontée par Sifu Gary Lam, le luk
dim boon gwun, ou “bâton des six points et demi”, aurait été intégré au wing
chun à travers une sorte d’échange culturel de kung fu. Comme Sifu Lam
l’explique dans son récit, les maîtres de différents styles de boxe se sont
unis pour créer une forme de combat qui pourrait être utilisée pour vaincre les
vétérans aguerris de l’armée des envahisseurs Ching.
De nombreux écrivains ont spéculé sur l’identité précise de ces hommes et
ces femmes. Chaque lignée de notre
tradition a sa propre version des légendes. Certains d’entre eux furent
certainement des moines (voire des abbés) du légendaire monastère de shaolin,
qui fut incendié par les troupes des Ching. Les quelques moines et nonnes
survivants se sont sans doute séparés, prenant des chemins séparés afin
d’éviter d’être capturés en masse. Il semble certain qu’ils ne purent se
regrouper dans la nuit.
C’est à bord des jonques rouges que le wing chun connu sa période de
développement la plus intensive. Ces bateaux étaient habités par des artistes d’opéra,
mais aussi par des cuisiniers et marins qui aidaient les artistes. Pour
certains, à un moment donné ces jonques rouges sont devenues le centre des
actions organisées pour renverser l’envahisseur Ching. Les combattants de la
résistance avaient besoin d’une forme de combat qui leur permettrait de vaincre
des soldats bien entraînés. Ce style de combat devait être rationnel, efficace
et pouvoir être assimilé rapidement par les élèves. Avec le soutien financier
de riches partisans des Ming, les jonques rouges ont été mises en place comme
une sorte de chemin de fer clandestin pour la résistance.
Tandis que la rumeur d’une résistance organisée et bien financée se
répandait, ceux qui étaient mécontents du règne des Ching (à savoir les moines
dont les monastères avaient été brûlés) commencèrent à faire connaître leur
identité. Il existe de nombreuses légendes racontant comment ces hommes se sont
révélés juste à temps pour sauver la résistance des Ming, ajoutant par la suite
leurs connaissances ainsi que leur expertise à l’effort de résistance visant à
renverser les Ching.
Les armes à feu dominent la guerre moderne et plus que jamais les arts
martiaux sont représentés comme des sports de compétition similaires à la boxe.
Il est donc important de rappeler qu’à l’époque où le wing chun s’est
développé, les compétences avec les armes de corps-à-corps déterminaient qui
survivait au combat. La plupart des arts martiaux que nous connaissons et aimons
ont pour origine la technologie des armes. Le wing chun est le produit d’une
escalade dans la technologie des armes.
Nunchaku et une paire de kama |
Il est très courant que les armes de combat au corps-à-corps trouvent leur
origine dans les outils de la vie de tous les jours, ce qui inclut bien entendu
les outils agricoles. Le nunchaku, par exemple, servait initialement à
battre le blé. Pour citer un autre exemple, les kama d’Okinawa étaient des
outils agricoles servant à la récolte des céréales. La perche dragon a elle
aussi connu des débuts modestes dans l’histoire du wing chun servant de perche
sur les bateaux. Elle servait à guider les bateaux dans la direction voulue,
ainsi que pour éviter les rochers et autres dangers fluviaux, la perche se
devait d’être à la fois très longue et très robuste. Il est certain qu’avec son
utilisation quotidienne, son utilisateur devenait lui aussi fort et solide.
Sifu Lam raconte que les habitants des jonques rouges avaient très tôt
développé une sorte de jeu de combat avec les perches.
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