dimanche 17 mars 2019

L’entraînement à la perche dragon du wing chun [partie 1]

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Partie 1Partie 2Partie 3Partie4

D’après un texte de Sifu Gregory LeBlanc
Traduction par moi-même

Au départ il n’y avait pas de perche dragon du wing chun.

Dans l’histoire du wing chun, telle que racontée par Sifu Gary Lam, le luk dim boon gwun, ou “bâton des six points et demi”, aurait été intégré au wing chun à travers une sorte d’échange culturel de kung fu. Comme Sifu Lam l’explique dans son récit, les maîtres de différents styles de boxe se sont unis pour créer une forme de combat qui pourrait être utilisée pour vaincre les vétérans aguerris de l’armée des envahisseurs Ching.

De nombreux écrivains ont spéculé sur l’identité précise de ces hommes et ces femmes. Chaque lignée  de notre tradition a sa propre version des légendes. Certains d’entre eux furent certainement des moines (voire des abbés) du légendaire monastère de shaolin, qui fut incendié par les troupes des Ching. Les quelques moines et nonnes survivants se sont sans doute séparés, prenant des chemins séparés afin d’éviter d’être capturés en masse. Il semble certain qu’ils ne purent se regrouper dans la nuit.

C’est à bord des jonques rouges que le wing chun connu sa période de développement la plus intensive. Ces bateaux étaient habités par des artistes d’opéra, mais aussi par des cuisiniers et marins qui aidaient les artistes. Pour certains, à un moment donné ces jonques rouges sont devenues le centre des actions organisées pour renverser l’envahisseur Ching. Les combattants de la résistance avaient besoin d’une forme de combat qui leur permettrait de vaincre des soldats bien entraînés. Ce style de combat devait être rationnel, efficace et pouvoir être assimilé rapidement par les élèves. Avec le soutien financier de riches partisans des Ming, les jonques rouges ont été mises en place comme une sorte de chemin de fer clandestin pour la résistance.

Tandis que la rumeur d’une résistance organisée et bien financée se répandait, ceux qui étaient mécontents du règne des Ching (à savoir les moines dont les monastères avaient été brûlés) commencèrent à faire connaître leur identité. Il existe de nombreuses légendes racontant comment ces hommes se sont révélés juste à temps pour sauver la résistance des Ming, ajoutant par la suite leurs connaissances ainsi que leur expertise à l’effort de résistance visant à renverser les Ching.

Les armes à feu dominent la guerre moderne et plus que jamais les arts martiaux sont représentés comme des sports de compétition similaires à la boxe. Il est donc important de rappeler qu’à l’époque où le wing chun s’est développé, les compétences avec les armes de corps-à-corps déterminaient qui survivait au combat. La plupart des arts martiaux que nous connaissons et aimons ont pour origine la technologie des armes. Le wing chun est le produit d’une escalade dans la technologie des armes.

Nunchaku et une paire de kama
Il est très courant que les armes de combat au corps-à-corps trouvent leur origine dans les outils de la vie de tous les jours, ce qui inclut bien entendu les outils agricoles. Le nunchaku, par exemple, servait initialement à battre le blé. Pour citer un autre exemple, les kama d’Okinawa étaient des outils agricoles servant à la récolte des céréales. La perche dragon a elle aussi connu des débuts modestes dans l’histoire du wing chun servant de perche sur les bateaux. Elle servait à guider les bateaux dans la direction voulue, ainsi que pour éviter les rochers et autres dangers fluviaux, la perche se devait d’être à la fois très longue et très robuste. Il est certain qu’avec son utilisation quotidienne, son utilisateur devenait lui aussi fort et solide. Sifu Lam raconte que les habitants des jonques rouges avaient très tôt développé une sorte de jeu de combat avec les perches.
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