dimanche 3 juillet 2022

Interview de Paolo Corti [partie 1]

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Une traduction de Véronique, d'après l'article publié sur le blog de Riccardo Di Vito
 
Partie 1Partie 2

Alors que je farfouillais sur le net, j’ai vu un court article dans La Dépèche, (daté du 11 mai 2022) qui parlait d’un stage de Wing-chun-dao se déroulant à Cugnaux, et dirigé par Sifu Paolo Corti, maître australien, qui vit maintenant en Italie, membre de l’EWTO. Cela a piqué ma curiosité et j’ai cherché à en savoir plus sur ce Sifu.

J’ai trouvé une interview à laquelle il s’était prêté en 2010, et vous en donne, ci-après, la traduction.


Bonjour frère ! Peux-tu nous parler de ta vie ? Quand as-tu débuté les arts martiaux ?

Bonjour, j’ai débuté les arts martiaux quand j’avais 8 ans. Personnellement je n’en avais jamais eu l’envie, mais y avais été incité par mon frère. Nous vivions en Australie et étions confrontés à un puissant racisme envers la culture italienne. Un peu comme ce qui se passe en Italie actuellement envers les diverses cultures qui arrivent sur ses côtes depuis 20 ans. En fait, en tant qu’enfant, je vivais dans la peur, et même le fait d’aller en classe relevait du cauchemar. Donc je suis allé chez Jim Fung’s Wing Chun. Nous parlons là de 1972(1).

Avec qui as-tu connu le style wing chun ?

Comme je l’ai dit, Jim Fung fut mon premier Sifu, il est malheureusement décédé. Mais à travers lui j’ai eu la chance de connaître beaucoup d’instructeurs qui ont atteint un très grand niveau, tels Sigung Tsui Shun Tin et Wong Shong Leung. En Australie nous avions beaucoup de migrants originaires de Chine. Je me suis aussi entraîné, brièvement, avec Felix Leong, le Sifu le plus gradé d’Australie de la lignée Ip Chun.

Qui étaient tes maîtres dans le passé ? Et aujourd’hui ?

J’en ai déjà nommés certains, mais, par la suite, via les participations aux séminaires, les leçons privées, et l’amitié, j’ai connu Sifu Fischer, Danny Inosanto, un ami d’enfance, Vince Palumbo (fondateur de l’Arjukanpo, un mix de Thai, karate, jiujitsu, boxe, DocePares ) Sifu Nino Pilla élève direct de Danny Inosanto, William Cheung, Paolo Cangelosi, Nino la Rocca, Patrizio Oliva, Franco Delacquila, Russolillo, Yawe Davis, Maestro Speranza (un bon ami), Sifu Tassos, Sifu Boztepe, Sifu Gutierrez, Sifu Sali Avci (très bon Sifu), Sifu Delisio, Sifu Cesana, mon frère Maurizio (excellent Sifu), évidemment Sifu Cuciuffo, Sigung Kernspecht, Master Bill Newman, Sigung Chen Chuen Fun, beaucoup d’élèves de Hong Kong dont Robin Tsang et évidemment, SiJo Leung Ting, il y en a d’autres, mais la liste serait trop longue. J‘inclue toutefois Sifus Graehme Kershner, Karen Armstrong et Sifu Albert élève de Sigung Tsui Shun Tin en Australie.



Es-tu Sifu ? Comment devient-on Sifu dans ton association ?

Hey ! Paye et tu peux devenir ce que tu veux ! Non, je plaisante, oui, j'ai été nommé Sifu directement par SiJo Leung Ting à Hong Kong. Je pense qu’on devient Sifu par le biais de beaucoup de travail et d’efforts. On doit mériter le titre. Également ton maître direct doit avoir un contact direct avec ton travail, de façon à pouvoir juger ta méthodologie, et de cette manière être apte à juger si tu mérites le titre ou pas.
 
De toute évidence la mentalité européenne n’agrée pas à cette mentalité. Le mot italien Maestro est quelque chose que vos étudiants choisissent de dire quant ils se sentent à l’aise avec votre passion et votre authenticité.

Combien d’heures t’entraînes-tu ?

Moins qu’autrefois. Environ 25 heures par semaine.
 
As-tu jamais combattu dans un concours sportif ? Quand, où, et avec quel résultat ?
 
J’ai fait des combats de boxe dans les années 80 à un niveau professionnel. Je ne me souviens pas d’où. Mais une fois à Gènes, à Verone, et dans le sud de l’Australie. 10 combats, 8 victoires. Jamais été mis KO.
Par contre, quand j’avais environ 12 ans, l’école de Wing Chun d’Adelaïde proposait des confrontations full contact après les cours. Bon sang c’était flippant ! Il y avait des gens d’autres styles, et on mettait les protections (tête, poitrine) et de petits gants sans doigts. Honnêtement j’ai perdu plus de combats que je n’en ai gagnés à cette période. J’étais effrayé parce que tout le monde était balaise. Mais s’entraîner avec Sifu Fischher c’était comme un cauchemar. A chaque séminaire nous finissions toujours avec du full contact, avec très peu de protection, et tout pouvait arriver, je veux dire vraiment tout ! Donc souvent je rentrais contusionné, les côtes fêlées, les dents ébréchées.
J’ai supporté ça pendant environ 7 ans, mais, franchement, ce n’est pas une méthode que je recommande. A qui que ce soit.
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(1) : Olivier, l’un de mes lecteurs, m’a dit que Sifu Paul Fernandez (Paolo Corti) lui a signalé une erreur dans l’interview. Il a commencé le wing chun avec Sifu Jim Fung en 1972 et non en 1973 comme écrit dans la source qu’a utilisé Véronique.
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1 commentaire:

  1. Encore un sujet dont je sors admiratif, rien qu'à voir tout ces grands noms du Wing chun, je ai une petite fierté d'en faire partie, 🙏🙏🙏

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