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Partie 1 ● Partie 2
Interview publiée sur Wing Chun Origins
Traduction par mes soins
Maître Wan, pourquoi n’y
a-t-il pas de crochets en Wing Chun ?
Bien que je pense que les crochets sont puissants, ils ne suivent pas un
principe essentiel du Wing Chun : couvrir votre axe central.
De nombreux combattants se concentrent sur le fait de frapper le centre de
l’adversaire, mais ils manquent le principe de couvrir le leur. Chaque
technique doit vous permettre de le faire, et le coup de poing ne fait pas
exception. C’est pourquoi nous nous concentrons sur l’angle de 135°, qui
protège votre centre pendant l’attaque.
Notre coup de poing dans le Practical Wing Chun est très similaire à un
coup de poing de boxe en termes de structure, vitesse et puissance. Mais notre
technique couvre le centre. Vous pouvez frapper très fort sans couvrir le
centre, mais vous devrez compter sur la vitesse et espérer que votre adversaire
est plus lent que vous ou ne peut pas contrôler correctement l’espace. Nous
voulons posséder le centre et miser plutôt sur des compétences techniques.
Maître Wan, pouvez-vous nous dire
comment vous en êtes arrivé à utiliser l’angle précis de 135° ?
Les angles et l’axe central sont essentiels dans le Wing Chun. Je ne tends
pas complètement les bras pour plusieurs raisons. Par exemple, si vous tendez
votre bras, le recul de votre coup de poing ne sera pas canalisé vers le sol. J’utilise
d’autres angles, mais finalement, 135 degrés est optimal. Des angles précis
sont nécessaires si vous souhaitez réaliser une attaque et une défense
simultanées tout en protégeant votre axe central. Ce concept est l’un des
points forts du Wing Chun.
Pouvez-vous expliquer le “Soft
power” du Wing Chun ? Est-ce un concept interne ? Comment assouplir et
développer la “Puissance interne” ?
Il n’y a pas de traduction appropriée en anglais. Cela signifie que la
structure doit être souple mais pas s’effondrer. Ce n’est qu’en étant détendu
que nous pouvons atteindre la puissance douce du moteur Wing Chun. Le Wing Chun
est un style très sophistiqué, mais beaucoup de gens se reposent sur la surface
et étudient les formes sans comprendre ses profondeurs. Beaucoup traduisent
“Kung Fu” par un travail acharné, mais cela ne signifie pas que vous devez l’entraîner
de manière “dure”.
Vous pourriez être capable de le faire quand vous êtes jeune, mais si vous
ne comptez pas sur le développement de vos compétences techniques, vous n’irez peut-être pas loin en vieillissant.
Il existe des formes statiques qui vous aident à détendre votre structure.
Ensuite, il existe des formes mobiles qui vous apprennent à déplacer
efficacement cette structure dans l’espace environnant. Dans notre style, nous
nous concentrons sur les deux. Il m’a fallu des années d’entraînement et de
développement pour intégrer le Nei Gung dans mon style et avec le moteur du
Wing Chun.
Beaucoup essaient d’incorporer la puissance douce d’autres styles, mais
cela ne fonctionne pas toujours. Nous voyons aujourd’hui de nombreux styles de
Wing Chun qui ressemblent au Tai Chi ou à d’autres arts. Ils commencent à
perdre l’économie de mouvement et les angles appropriés pour le combat
rapproché.
En plus de ce qui précède, j’exhorte également mes élèves à se concentrer
sur le maintien d’épaules souples, de poignets relâchés, de maintien de leurs
coudes à l’intérieur et de maintien du bras à un angle de 135 degrés. En Wing
Chun, il est essentiel de rester souple. Vous ne combattez jamais la force
contre la force. Au lieu de cela, vous cherchez à dévier et à rediriger la
force entrante ou à l’emprunter pour l’utiliser contre votre adversaire.
Pour développer cette habitude, tous les élèves doivent apprendre à
pratiquer la forme sans se tendre ; ne comptez pas sur la force mais plutôt sur
les compétences techniques. Après tout, la combinaison de la douceur et de la
puissance est une compétence que peu maîtrisent.
Nous comprenons que vous
faites beaucoup de travail de conditionnement. Comment s’entraîner à encaisser
des coups de poing et de pied comme vous le faites ?
Je fais beaucoup de travail de conditionnement, mais pas en m’entraînant
dans un gymnase ou en faisant de la musculation. Je conditionne mon corps
uniquement par des exercices de qigong. Je suis très passionné par le Wing
Chun, mais outre le Wing Chun, le Chi gong est aussi essentiel pour moi. Le Chi
gong est très bénéfique pour le Wing Chun.
Il existe un proverbe chinois : 练武不练功到老一场空.
Cela signifie que si vous n’entraînez que l’aspect externe des arts martiaux
mais que vous négligez l’aspect interne, vous n’aurez rien à montrer pour cela
dans la vieillesse. Avec cette sagesse, j’ai continué ma pratique du Chi gong
au fil des années.
Comment définiriez-vous le “Chi”
? Est-ce quelque chose de réel que la science découvrira un jour, ou est-ce
juste un outil d’apprentissage ?
Qu’est-ce que le Chi ? Le Chi est la respiration, quelque chose que nous
faisons tous. Le Chi est donc l’énergie vitale. Les gens respirent sans trop y
penser, mais le Chi peut être entraîné et appliqué. Le chi gong fait partie de
la culture chinoise, et selon la façon dont vous le pratiquez, il vous
procurera différents types de bienfaits.
À la base, le chi gong est simplement un exercice de respiration avec cinq
méthodes de respiration différentes. Certaines personnes pratiquent le chi gong
uniquement pour leur santé ou leur force, mais en fin de compte, tout se résume
à la respiration. Ω
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