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Un article de Sifu Victor Leow, publié sur Wing Chun Origins
Traduction par mes soins, j’ai gardé l’orthographe des
noms telle qu’elle est dans l’article original
Lorsque le
regretté Wong Shun-leung m’a enseigné
le bâton du Wing Chun, je n’étais ni impressionné ni enthousiasmé par le
contenu.
Les mouvements de
la forme du bâton du Wing Chun sont après tout apparemment très fades et manquent
d’esthétique. J’ai pris les clichés nécessaires de Sifu faisant la routine,
noté ce que je considérais alors comme les points principaux et j’ai décidé de
clore ce chapitre de mon apprentissage du système Wing Chun.
Le local de
Nullah Road, où Sifu enseignait, était souvent bruyant, chaotique, déroutant et
pourtant stimulant. La cacophonie du bruit de la rue, ainsi que l’émission TVB
assourdissante combinée avec les pratiquants venant pratiquer ou bavarder, ont
agressé ma concentration sur la pratique ultérieure de la forme du bâton avec un
partenaire, et ont affecté mon acquisition du bâton pendant longtemps(1).
À cette époque,
j’assistais également à des entraînements avec Sifu Tsui SheungTin qui vivait à quelques pas de Nullah Road. Le
local du Vieux Tsui (Vieux comme adjectif en chinois est un terme affectueux et
vénérable) n’était à cette époque que légèrement plus calme, et oui, j’ai aussi
regardé beaucoup de TVB là-bas. Bien que Sifu et Vieux Tsui aient appris du légendaire
Ip Man, leur point de vue sur le
système était divergent dans l’accent et les nuances, entre autres.
Le Vieux Tsui m’a
dit un jour que le bâton devrait être plus avancé que la forme du couteau. Sifu
n’enseignerait normalement pas la forme du couteau sans une enveloppe rouge(2).
À l’époque de Sifu, il y avait des anecdotes sur lui, apprenant et s’armant des
couteaux Papillons pour protéger Ip Man lorsque ce dernier fréquentait certains
clubs dangereux.
La perche n’est
alors pas beaucoup mentionnée comme une arme pratique de choix.
Au début des
années 90, j’ai heureusement aussi appris le bâton avec Sifu Derek Fung Bing-Bol à Sydney. Sifu
Derek m’a avoué avoir appris tout ce qu’Ip Man avait à offrir, à l’exception de
la forme des couteaux. Naturellement, car si je comprends bien, Sifu Derek n’avait
même pas 20 ans lorsqu’il a quitté Ip pour aller en Australie. Tel que je m’en
souviens, sa forme du bâton était également assez indescriptible. C’est bien
sûr dit sans manquer de respect à Sifu Derek. Sifu Derek était l’un des
disciples héroïques(3) les plus méconnus d’Ip Man. À son époque,
Sifu Derek était si rapide qu’il était surnommé “Mains Foudroyantes”.
Alors pourquoi
apprendre le bâton ? Comment est-il arrivé dans le système Wing Chun ? Dans
quelle mesure est-il pertinent pour les étudiants, les pratiquants et les
enseignants de nos jours ? Comment devrions-nous procéder pour incorporer la forme
du bâton dans notre programme et nos plans de cours ?
ORIGINES du bâton du Wing Chun
Comme de
nombreux aspects du Wing Chun, il n’y a AUCUNE documentation sur l’origine du Bâton.
Les anecdotes et histoires varient d’un enseignant à l’autre et d’une lignée à
l’autre. Mon étude du système Triunifiniti Goo-Lo Wing Chun indique clairement
qu’ils ont un Bâton de 3 et demi dans la tradition Goo-Lo. Parallèlement à
cela, il y a aussi le Bâton de Voyageur(4) (“Hang Tse Pang”) et la
Belle Dame Pagaie, le Bâton Sampan (“May Lui Tsang Tsou Kwan”).
Leung Jaarn n’a
apparemment pas enseigné le Bâton aux 6 Point et demi dans le village de Goo-Lo
où il a pris sa retraite dans ses dernières années. Collectivement avec les
histoires racontées sur le Bâton aux 6 points et demi, nous ne pouvons que
supposer au mieux que les bateliers de l’Opéra des Jonques Rouges ont utilisé
une perche de 10 pieds 4 pouces de long pour aider leurs jonques à naviguer le
long des voies navigables étroites autour du delta de la rivière des Perles, où
ils donnaient leurs spectacles d’opéra itinérants à cette époque.
Nous ne pouvons
que supposer qu’au fil du temps, avec l’apport d’une ou plusieurs sources (y
compris d’éventuelles formes de lance), les pratiques de kungfu qu’ils avaient
alors, ont transformé leur bâton de navigation en un bâton de combat, leur
permettant de se battre avec d’autres bateliers. Cela semble être un scénario
réaliste pour la formalisation éventuelle de la forme de bâton que nous voyons
et pratiquons aujourd’hui, en tant que forme des 6 Points et Demi.
POURQUOI apprendre et pratiquer le bâton des 6 Points
et Demi
Sifu Wong
Shun-Leung a mentionné spécifiquement que le bâton des 6 Points et Demi cultive
la capacité de se battre efficacement avec un seul bras. Ma première réaction à
cela a été – hein ? C’est resté ainsi pendant un bon moment jusqu’à ce que je
réalise que nous devons voir au-delà des mouvements physiques du bâton des 6
Points et Demi.
C’est en fait l’un
des amplificateurs de puissance les plus puissants du système Wing Chun. Il
cultive également un état d’esprit géométrique structurel. Cela signifie qu’au
lieu d’agiter le bâton comme une arme pour frapper, glisser, pousser, etc.,
nous nous concentrons davantage sur le bâton cartographiant le plan horizontal,
le plan vertical, en traçant à la fois la forme de cône concentrique et excentrique,
alignant la puissance et parsemant l’espace avec lequel le bâton peut sonder
confortablement. Ce faisant, nous cultivons la capacité d’utiliser l’épaule, la
hanche, le Cheval Agenouillé ("Gwai Ma") et le Cheval Suspendu
("Diu Ma").
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(1)
: l’expression utilisée est “affected my take of the pole for a long time”.
(2)
: souvent ces enveloppes contenaient de l’argent.
(3)
: hero disciples
(4)
: peut-être un bâton de pèlerin
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