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dimanche 31 mai 2020

Si le Wing Tsun est si efficace, pourquoi ne le voit-on pas dans les combats de MMA ? [partie 2]

Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
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Il y a quelques temps j’ai lu cet article de Grand Maître Kernspecht sur Facebook. Celui-ci étant proposé en Allemand et en Anglais, je me permets de vous en proposer ma traduction en Français. J’espère avoir su garder l’esprit du texte original autant que possible.

Partie 1 Partie 2

Ainsi, beaucoup sont tentés de croire que seules ces techniques et styles fonctionnent lorsque les choses deviennent sérieuses.

Pour en revenir à notre WingTsun (wing chun, Ving tsun), il a beaucoup offrir dans la première phase (coups de pied), la seconde (frappes et poussées), la troisième (corps à corps, coups de coude et de genoux) et aussi quelque chose dans la quatrième (lutte, clefs, étranglements, attaque des points nerveux(1)).

A l’époque où Yip Man vivait à Hong Kong, il n’y avait aucun intérêt au combat au sol. Même Jigoro Kano, le fondateur du judo, méprisait le combat au sol, car “un homme n’est pas un animal, il combat debout !”. Kano a par la suite adopté des aspects d’autres styles et le combat au sol est devenu un domaine majeur du judo !

Au moins mon deuxième Sifu, Leung Ting (1976-2008)(2), a enseigné des cours spéciaux avec des exercices de chute et de combat au sol.
J’ai moi-même commencé ma carrière martiale avec la lutte à la fin des années 1950 (de la fin des années 60 à 70 j’ai même travaillé comme “catcheur” – maintenant appelé “lutteur professionnel” – afin de gagner un petit extra pour mes études universitaires), puis le Judo/Jiu Jitsu et plus tard l’Aïkido et l’Hapkido, donc ce qu’on appelle de nos jours le grappling a toujours fait partie de ma pratique.

Cependant, le WingTsun (WT) n’est pas un sport de combat mais un art martial ou une pure self-défense. Nous n’avons pas besoin d’endurance pendant 5 minutes ou plus, mais un maximum de 5 secondes lorsque nous affrontons un adversaire. C’est dans ma propre expérience et celle de mes élèves ! Nous ne combattons pas équitablement, mais plutôt de façon intelligente et cruelle, parce que par définition nous sommes le groupe le plus faible (notre ancêtre était une femme, une nonne) et nous combattons uniquement pour nous défendre nous-mêmes lorsque nous n’avons pas le choix. Ou pour défendre ceux qui sont plus faibles. C’est l’ancien code d’honneur du KungFu.

Combattre n’est pas le but dans le WingTsun, mais plutôt éviter un combat ou gagner en quelques secondes lorsque nous nous défendons. Nous savons que la pleine conscience et la présence d’esprit sont plus importantes que la force physique et les techniques(3). Et nous prenons toujours en compte la possibilité d’avoir à faire face à plusieurs adversaires ou à un adversaire portant une arme telle qu’un couteau, etc. Ce sont des choses auxquelles un athlète de MMA n’a pas besoin de penser.

Keith R. Kernspecht
Nous ne sommes généralement pas des athlètes (professionnels), mais plutôt des personnes normales, et nous avons une forte proportion de femmes et d’étudiants(4).
En bref, la plupart de nos 50 à 60000 membres veulent être capable de se défendre ou de défendre les autres, mais il ne leur viendrait jamais à l’idée de prendre part à des tournois de l’UFC.

Les combats en public ne sont pas non plus compatibles avec l’attitude des autres arts martiaux, et en particulier les styles dits internes, qui se préoccupent de choses très différentes telles que la perfection de soi et rejettent le combat compétitif, le considérant comme conduit par l’égo au sens du bouddhisme zen.
Il est donc très improbable que ceux qui pratiquent ces méthodes peu communes soient amenés à prendre part à de tels combats.

Un facteur supplémentaire dans le cas des méthodes 100% internes comme le Tai Chi, Hsing-I, Pakua, Yi Chuan, I Lik Chuan est qu’on ne peut pas les maîtriser après seulement 10 ans au point d’envisager de tels combats. Je ne peux pas parler pour toutes ces méthodes très développées, mais pour devenir un maître du combat dans le Tai Chi (Tai Chi Chuan) par exemple, pas même deux ou trois fois ce nombre d’années serait suffisant.

Cependant les choses seraient très différentes si les combattants de MMA déjà en activité devaient acquérir quelques connaissances sur les arts ci-dessus.
Cela leur donnerait des avantages compétitifs considérables, car leurs adversaires auraient du mal à faire face à l’inconnu.
Je suis donc certain qu’un combattant de MMA augmenterait de façon significative ses chances de gagner en optimisant sa technique(5) en y adaptant les méthodes des mains collantes du WingTsun (Ving Tsun ou Wing Chun) par exemple ou des autres arts que j’ai mentionnés.

Keith R. Kernspecht
• 10e Degré Technique en WingTsun Kung Fu (GM Leung Ting, Hong Kong)
• 8e Dan en Kyokushin Karate Allround Fighting (GM Jon Bluming, Holland)
• 8e Degré d’Instructeur en Wu Ji I Lik Chuan (GM Jimmy Heow, Malaysia)
• 2e Dan de Judo

P.S. : sur la deuxième photo(6) vous pouvez voir mon vieil ami et acolyte, LE pionnier du Ju Jutsu en Allemagne Erich Reinhardt, 8e Dan Ju Jutsu, 4e Dan Judo, 3e Dan Karate, professeur de sport diplômé et penseur innovant.
Derrière nous se tient le Professeur Docteur Oliver König, 9e degré technicien de WingTsun.
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(1) : nerve points, je suppose qu’il s’agit des points de pression, ou points vitaux.
(2) : il s’agit de la période à laquelle il lui a enseigné. Grand Maître Leung Ting est toujours en vie.
(3) : tel que je le comprends, c’est le mental qui est le plus important dans un combat. Cela rappelle le shin ki taï dans les arts martiaux japonais : mental, technique, force / condition physique.
(4) : à mon avis “d’enfants”.
(5) : infight
(6) : cf partie 1 de l’article
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dimanche 4 mars 2018

Philipp Bayer

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D’après cet article

“Il ne faut pas plus d’une après-midi pour comprendre tout le génie du Ving Tsun.
A partir de là, tout devrait être clair.
Ensuite, il s’agit de décider de la manière la plus efficace d’atteindre son but.
Et faire cela, c’est déjà du Ving Tsun !”
[Philipp Bayer]

Philippe Bayer est né le 5 février 1956 en Allemagne et a toujours ressenti un grand attrait pour les arts martiaux d’extrême orient.

Au cours des années 70 on trouvait principalement des écoles d’arts martiaux japonais et coréens en Allemagne. C’est ainsi que Philipp Bayer pratiqua le karate shotokan jusqu’en 1976, puis le taekwondo jusqu’en 1979.

Quelques représentants du wing tsun kung fu firent leur apparition en 1979, mais au départ nombreux furent ceux qui considèrent ce système de combat comme similaire au jiu jitsu, au karate, au judo et au taekwondo. Ils considéraient même le wing tsun comme étant un peu en retrait de ces autres techniques.
Des démonstrations permirent cependant au wing tsun de se faire un nom et son aspect très direct incita nombre de pratiquants d’arts martiaux déjà expérimentés à prendre un nouveau départ martial.

Pour en revenir à Philipp Bayer, c’est également ce qui permit ses premiers contacts avec le wing tsun. Les informations qu’il avait obtenues sur cet art martial correspondaient à ce qu’il attendait des arts martiaux chinois. Ainsi il commença sa formation avec le seul représentant du système en Allemagne (note de Orphée : je suppose qu’il s’agit de Keith R. Kernspecht).
En automne 1980, Philipp Bayer perdit sa main gauche et ses entraineurs de l’époque ne furent pas en mesure d’adapter leur formation à son handicap. On aurait pu croire que sa carrière dans le wing tsun était terminée, qu’importent son envie d’apprendre et l’argent qu’il avait déjà investi.

Pourtant il n’en resta pas là, et bien lui en a pris, puisqu’il décida d’aller à Hong Kong pour s’informer, on peut même dire qu’il alla à la source puisque certains des maîtres les plus connus vivent dans cette ville. Là-bas il rencontra plusieurs enseignants et fit la rencontre de Sifu Wong Shun Leung en janvier 1983.
Le Sifu accepta Philipp Bayer comme élève au cours d’une cérémonie traditionnelle. Tenant compte du handicap de son élève, il adapta son enseignement aux contraintes de celui-ci. Il lui parla également des origines du ving tsun, dissipant les illusions qui avaient cours en Allemagne. Son enseignant était également toujours prêt à répondre aux questions de son élève.

Philipp Bayer avec Sifu Wong Shun Leung

L’efficacité, la logique et le côté direct du système présenté par Wong Shun Leung rendaient accessible à Philipp Bayer des techniques qu’il pensait hors de portée.
De retour en Allemagne, il parvint à convaincre de l’efficacité du ving tsun traditionnel et certaines écoles passèrent sous sa direction.
Dès 1983, il fonda officiellement la “Ving Tsun Martial Art Association” (VTMAA) afin d’offrir la visibilité en Europe que le ving tsun de Wong Shun Leung méritait.

A plusieurs reprises il voyagea à Hong Kong pour compléter ses connaissances et améliorer ses compétences. Il invita également Wong Shun Leung en Allemagne. Finalement il se retira de la scène du ving tsun pour ne plus donner son enseignement que dans un cadre privé, ce entre autres en raison de querelles internes. Puis en 1990, il fonda la “Ving Tsun Kung Fu Association Europe” afin d’informer le public sur le ving tsun traditionnel. Des séminaires furent organisés régulièrement dans toute l’Europe en sa présence. Au moins une fois par an Wong Shun Leung lui rendit visite.


C’est par cette étroite collaboration, ainsi que grâce à l’ouverture d’esprit de Wong Shun Leung que Philipp Bayer acquit des connaissances approfondies et une grande compétence.
Il s’investit grandement pour donner au ving tsun la place qu’il mérite en Europe. On le dit très sympathique et doté d’un grand sens de l’humour, allant de pair avec son humilité. On dit également que le cercle de ses amis, ceux avec qui il se sent à l’aise et dont il apprécie la compagnie, est issu du ving tsun.
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