Le bâton aux 6 points et demi – le Sceptre de Pouvoir [partie 2]

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Partie 1 ● Partie 2 ● Partie 3

 

Un article de Sifu Victor Leow, publié sur Wing Chun Origins

Traduction par mes soins, j’ai gardé l’orthographe des noms telle qu’elle est dans l’article original

 

“Le secret ? Vous serez ravi d'apprendre, comme je l’ai été, qu'il existe un effet de levier corporel.” 

 

En tirant parti de différentes parties du corps, y compris les bras bien sûr, nous entraînons en fait différentes parties à bouger et à accélérer de manière indépendante et interdépendante. Cela signifie qu'au niveau avancé, vous entraînez toutes les principales parties mobiles du corps pour générer la puissance requise pour le combat. Au niveau le plus élémentaire, nous entraînons bien sûr les bras en premier. Entraîner les bras pour qu'il aient la capacité d'opérer de manière indépendante avec confiance et compétence au combat.

 

Certains comprennent à tort que cela signifie renforcer les bras pour faire le travail. Donc, je soupçonne que certains pratiquants de Wing Chun peuvent en fait remplacer l'entraînement au bâton par du travail en salle de sport, en effectuant des routines d'haltérophilie comme une alternative moderne. Ceci, basé sur ma compréhension et mon expérience, limite considérablement leurs progrès et retarde énormément leur réalisation finale de ce que le Wing Chun peut faire pour eux.

 

La dynamophilie dans le gymnase a fait ses preuves dans la sculpture du corps et la force musculaire globale du corps. Nous ne pouvons pas nier leur valeur au gymnaste et aux autres athlètes et autres sportifs. Même de nombreux anciens maîtres qui pouvaient facilement tuer leurs ennemis à mains nues, s’entraînaient avec des poids. Ce qui n'est pas si évident, c'est que les poids semblent déséquilibrés comme les leviers lestés chiishi d'Okinawa (également appelés bâtons ou poids). En fait, l'un des exercices d'entraînement du poignet préférés de Bruce Lee consistait à utiliser une barre d'haltères à main unilatérale, où les poids étaient retirés d'une extrémité et conservés à l'autre.

 

Le Bâton aux 6 Points et Demi est comme ça. Vous devez tirer avantage du bâton avec un équilibre dynamique. Cela affine le codage neuromusculaire des bras et des parties du corps concernées.

 

C'est vraiment un outil et une technique d’entraînement avancés. Tout comme l'entraînement à la lance du Tai Chi, du Hsing-I et de l'Aïkido (oui, ils ont un entraînement aux armes longues en Aïkido). Même le Pakua a un outil d'entraînement au sabre géant avec sa lourdeur tombant vers la pointe du sabre. La liste continue. 

 

Comment et quand entraîner le Bâton aux 6 Points et Demi 

 

Il y a un inconvénient à pratiquer le bâton à Hong Kong. Sa longueur freine sa vulgarisation. Tant de gens ne l'apprennent pas ou ne l'apprennent que superficiellement, et cela seulement après de nombreuses années de pratique des formes à mains-nues et le mannequin du Wing Chun. Le manque de mouvements et la brièveté de la routine dissuadent les autres de le prendre comme un prérequis valable pour l’entraînement au combat.

 

D'autres trouvent que le prérequis de l'exercice de frappes aux poings dans la position du cavalier, sur lequel de nombreux entraîneurs du Bâton des 6 Points et Demi insistent pour que les étudiants le pratiquent suffisamment avant d’apprendre la forme du bâton à proprement parler, est fastidieux et non pertinent.

 

Personnellement, il y a une raison pour laquelle les bateliers de l'Opéra des Jonques Rouges ont ​​pratiqué la position du cavalier. Ils en avaient besoin pour se tenir en équilibre sur une jonque en mouvement. Estoquer des adversaires sur une jonque en mouvement adjacente avec une longue perche nécessitait encore plus d'équilibre. De nos jours, la position du cavalier et l'exercice de frappes aux poings ne peuvent qu'aider à habituer la taille à se tordre sans se pencher latéralement, ce qui pourrait désaligner la colonne vertébrale. C'est à ce moment qu'il faut équilibrer le bâton d'un côté, et effectuer les 6 mouvements et demi essentiels.

 

Donc, à mon avis, je suggère dans un environnement approprié, avec une exposition optimale et une familiarité avec la position de Character Two Adducting Goat Stance («Yee Tzi Gim Yeung Ma»⁽¹⁾), la forme Siu Nim Tau, le Chi Sau, etc. les étudiants avec des fondations solides devraient commencer à travailler sur les armes, y compris le bâton. Cela signifie qu'un étudiant avec une formation continue en classe avec le Sifu ou le formateur 3 fois par semaine, peut après 4 mois ou plus, commencer à travailler avec la forme des 6 Points et Demi. 

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⁽¹⁾ : la position neutre ou IRAS 

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Le Mookto du WingChun VIKOGA [partie 1]

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Traduction par mes soins d’après un article du blog WingChun Origins

 

Partie 1 ● Partie 2

La semaine dernière le vous ai parlé du wing chun VIKOGA en prévision de cet article. J’ai laissé les termes comme “WingChun” tels qu’ils étaient dans le texte, de même pour le nom “Yip Man” que j’écris sans Y depuis plusieurs années.

 

Le Mookto est au VIKOGA, ce que l’Épée est au TaiChi, les Couteaux Croissant de Lune au Pakua, le Bokken à l’Aikido, les Bâtons en Rotin au Kali.

 

Épée de TaiChi, Couteaux Croissant de Lune de Pakua, Bokken d’Aikido, Bâton en Rotin de Kali

 

Notre Mookto est dérivé de la forme de couteau aux 8 coupes, telle que transmise par le légendaire Grand Maître Sifu Yip Man. Grâce à des recherches, des études et des années d’enseignement, nous avons conclu que le Vikoga Mookto est idéal pour l’apprentissage à long terme et la maîtrise du système WingChun Kungfu.

 

L’objectif principal du Mookto est d’améliorer les compétences en WingChun du pratiquant et de renforcer les subtilités, les règles et l’efficacité associées à la maîtrise de ces compétences. Cela développera la puissance associée à ce système. Mookto est le terme cantonais pour couteau en bois ; et c’est une paire de couteaux papillon en bois. En général, les pratiquants du WingChun portent et s’entraînent avec ces couteaux⁽¹⁾.

 

L’entraînement normal et correct au Mookto développe et affine l’esprit combatif du pratiquant. Il cultive le timing, les déplacements et les angles du corps. Il améliore également la structure corporelle essentielle et la charpente⁽²⁾, pour permettre au pratiquant de combattre efficacement dans une situation réelle, lorsqu’il fait face à des adversaires non armés.

 

De nos jours, les étudiants du Vikoga apprennent le Mookto dès le départ pour assurer un développement correct des éléments martiaux souhaités mentionnés ci-dessus. Une telle introduction aux armes si tôt dans l’apprentissage peut également être trouvée dans d’autres arts tels que l’Aikido, où les élèves apprennent le Bokken dès le départ pour atteindre des objectifs similaires.

 

Par le passé, un tel entraînement aux armes était généralement relégué aux dernières années du parcours martial d’un étudiant. Cela est très probablement dû aux craintes (fondées ou non) qu’une telle formation tombe entre de mauvaises mains et soit utilisée pour des raisons immorales. C’est peut-être pour ces raisons que (nous le soupçonnons) feu Grand Maître Sifu Yip Man, n’a pas facilement enseigné le couteau. À son époque, dans les années 50 et 60, la Chine et Hong Kong ont connu une prévalence de la pègre où les rivalités et les querelles entre gangs étaient souvent résolues par des bagarres armées, souvent avec des couteaux et des machettes telles que la machette pastèque⁽³⁾ (Sai ​​Gwa To). Dans un tel environnement, la préoccupation concernant l’enseignement du couteau (Mookto) était que potentiellement, il pourrait être rapidement adopté et appliqué aux Sai Gwa To, permettant ainsi à ceux qui ont de mauvaises intentions de causer encore plus de mal. C’est très compréhensible. Avance rapide vers le XXI^ème siècle. Nous pensons qu’il est maintenant sûr et en fait sain pour les étudiants d’apprendre le système d’arme dès le début, afin de s’assurer de cultiver les bonnes habitudes.

 

Spécifications du Mookto

 

Le Mookto est une réplique en bois améliorée des couteaux métalliques traditionnels du WingChun. De manière réaliste, bien sûr, le Mookto continuera d’améliorer ses spécifications et sa qualité au fil du temps, à mesure que de plus en plus de personnes l’adopteront et le maîtriseront. A ce stade, nous vous conseillons d’utiliser le bois le plus dense et le plus malléable pour réaliser votre Mookto. Gardez à l’esprit que le Mookto est votre outil d’entraînement réuglier et à vie pour la pratique du WingChun. Les pratiquants plus expérimentés et plus anciens utiliseront également des couteaux d’entraînement métalliques plus lourd (connu sous le nom de Leen Kung To) pour développer leur puissance. Cela devrait alors être une activité complémentaire. Vous ne devez jamais abandonner votre formation essentielle au Mookto et continuer à bénéficier de sa discipline continue aussi longtemps que votre formation se poursuit.

 

Le Mookto a les phases progressives suivantes :

1. Apprentissage des mouvements de la forme
2. To Tai Sun Le couteau menant le corps
3. Sun Tai To Le corps menant le couteau
4. Sun Hup Yut Le couteau et le corps ne font qu’un 

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⁽¹⁾ : ici je ne sais pas s’il faut comprendre les pratiquants “lambda” ou les pratiquants du VIKOGA WingChun.

⁽²⁾ : la condition physique.

⁽³⁾ : si quelqu’un a des informations sur cette arme, je suis preneur !

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