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dimanche 30 octobre 2022

Le bâton aux 6 points et demi – le Sceptre de Pouvoir [partie 2]

Si mes articles vous plaisent, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la suite de ceux-ci, ça fait toujours plaisir ;) !
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Partie 1Partie 2 Partie 3
 
Un article de Sifu Victor Leow, publié sur Wing Chun Origins
Traduction par mes soins, j’ai gardé l’orthographe des noms telle qu’elle est dans l’article original

 
“Le secret ? Vous serez ravi d'apprendre, comme je l’ai été, qu'il existe un effet de levier corporel.” 
 
En tirant parti de différentes parties du corps, y compris les bras bien sûr, nous entraînons en fait différentes parties à bouger et à accélérer de manière indépendante et interdépendante. Cela signifie qu'au niveau avancé, vous entraînez toutes les principales parties mobiles du corps pour générer la puissance requise pour le combat. Au niveau le plus élémentaire, nous entraînons bien sûr les bras en premier. Entraîner les bras pour qu'il aient la capacité d'opérer de manière indépendante avec confiance et compétence au combat.
 
Certains comprennent à tort que cela signifie renforcer les bras pour faire le travail. Donc, je soupçonne que certains pratiquants de Wing Chun peuvent en fait remplacer l'entraînement au bâton par du travail en salle de sport, en effectuant des routines d'haltérophilie comme une alternative moderne. Ceci, basé sur ma compréhension et mon expérience, limite considérablement leurs progrès et retarde énormément leur réalisation finale de ce que le Wing Chun peut faire pour eux.
 
La dynamophilie dans le gymnase a fait ses preuves dans la sculpture du corps et la force musculaire globale du corps. Nous ne pouvons pas nier leur valeur au gymnaste et aux autres athlètes et autres sportifs. Même de nombreux anciens maîtres qui pouvaient facilement tuer leurs ennemis à mains nues, s’entraînaient avec des poids. Ce qui n'est pas si évident, c'est que les poids semblent déséquilibrés comme les leviers lestés chiishi d'Okinawa (également appelés bâtons ou poids). En fait, l'un des exercices d'entraînement du poignet préférés de Bruce Lee consistait à utiliser une barre d'haltères à main unilatérale, où les poids étaient retirés d'une extrémité et conservés à l'autre.
 
Le Bâton aux 6 Points et Demi est comme ça. Vous devez tirer avantage du bâton avec un équilibre dynamique. Cela affine le codage neuromusculaire des bras et des parties du corps concernées.
 
C'est vraiment un outil et une technique d’entraînement avancés. Tout comme l'entraînement à la lance du Tai Chi, du Hsing-I et de l'Aïkido (oui, ils ont un entraînement aux armes longues en Aïkido). Même le Pakua a un outil d'entraînement au sabre géant avec sa lourdeur tombant vers la pointe du sabre. La liste continue. 
 
Comment et quand entraîner le Bâton aux 6 Points et Demi 
 
Il y a un inconvénient à pratiquer le bâton à Hong Kong. Sa longueur freine sa vulgarisation. Tant de gens ne l'apprennent pas ou ne l'apprennent que superficiellement, et cela seulement après de nombreuses années de pratique des formes à mains-nues et le mannequin du Wing Chun. Le manque de mouvements et la brièveté de la routine dissuadent les autres de le prendre comme un prérequis valable pour l’entraînement au combat.
 
D'autres trouvent que le prérequis de l'exercice de frappes aux poings dans la position du cavalier, sur lequel de nombreux entraîneurs du Bâton des 6 Points et Demi insistent pour que les étudiants le pratiquent suffisamment avant d’apprendre la forme du bâton à proprement parler, est fastidieux et non pertinent.
 
Personnellement, il y a une raison pour laquelle les bateliers de l'Opéra des Jonques Rouges ont ​​pratiqué la position du cavalier. Ils en avaient besoin pour se tenir en équilibre sur une jonque en mouvement. Estoquer des adversaires sur une jonque en mouvement adjacente avec une longue perche nécessitait encore plus d'équilibre. De nos jours, la position du cavalier et l'exercice de frappes aux poings ne peuvent qu'aider à habituer la taille à se tordre sans se pencher latéralement, ce qui pourrait désaligner la colonne vertébrale. C'est à ce moment qu'il faut équilibrer le bâton d'un côté, et effectuer les 6 mouvements et demi essentiels.
 
Donc, à mon avis, je suggère dans un environnement approprié, avec une exposition optimale et une familiarité avec la position de Character Two Adducting Goat Stance («Yee Tzi Gim Yeung Ma»(1)), la forme Siu Nim Tau, le Chi Sau, etc. les étudiants avec des fondations solides devraient commencer à travailler sur les armes, y compris le bâton. Cela signifie qu'un étudiant avec une formation continue en classe avec le Sifu ou le formateur 3 fois par semaine, peut après 4 mois ou plus, commencer à travailler avec la forme des 6 Points et Demi. 
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(1) : la position neutre ou IRAS 
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dimanche 31 mai 2020

Si le Wing Tsun est si efficace, pourquoi ne le voit-on pas dans les combats de MMA ? [partie 2]

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Il y a quelques temps j’ai lu cet article de Grand Maître Kernspecht sur Facebook. Celui-ci étant proposé en Allemand et en Anglais, je me permets de vous en proposer ma traduction en Français. J’espère avoir su garder l’esprit du texte original autant que possible.

Partie 1 Partie 2

Ainsi, beaucoup sont tentés de croire que seules ces techniques et styles fonctionnent lorsque les choses deviennent sérieuses.

Pour en revenir à notre WingTsun (wing chun, Ving tsun), il a beaucoup offrir dans la première phase (coups de pied), la seconde (frappes et poussées), la troisième (corps à corps, coups de coude et de genoux) et aussi quelque chose dans la quatrième (lutte, clefs, étranglements, attaque des points nerveux(1)).

A l’époque où Yip Man vivait à Hong Kong, il n’y avait aucun intérêt au combat au sol. Même Jigoro Kano, le fondateur du judo, méprisait le combat au sol, car “un homme n’est pas un animal, il combat debout !”. Kano a par la suite adopté des aspects d’autres styles et le combat au sol est devenu un domaine majeur du judo !

Au moins mon deuxième Sifu, Leung Ting (1976-2008)(2), a enseigné des cours spéciaux avec des exercices de chute et de combat au sol.
J’ai moi-même commencé ma carrière martiale avec la lutte à la fin des années 1950 (de la fin des années 60 à 70 j’ai même travaillé comme “catcheur” – maintenant appelé “lutteur professionnel” – afin de gagner un petit extra pour mes études universitaires), puis le Judo/Jiu Jitsu et plus tard l’Aïkido et l’Hapkido, donc ce qu’on appelle de nos jours le grappling a toujours fait partie de ma pratique.

Cependant, le WingTsun (WT) n’est pas un sport de combat mais un art martial ou une pure self-défense. Nous n’avons pas besoin d’endurance pendant 5 minutes ou plus, mais un maximum de 5 secondes lorsque nous affrontons un adversaire. C’est dans ma propre expérience et celle de mes élèves ! Nous ne combattons pas équitablement, mais plutôt de façon intelligente et cruelle, parce que par définition nous sommes le groupe le plus faible (notre ancêtre était une femme, une nonne) et nous combattons uniquement pour nous défendre nous-mêmes lorsque nous n’avons pas le choix. Ou pour défendre ceux qui sont plus faibles. C’est l’ancien code d’honneur du KungFu.

Combattre n’est pas le but dans le WingTsun, mais plutôt éviter un combat ou gagner en quelques secondes lorsque nous nous défendons. Nous savons que la pleine conscience et la présence d’esprit sont plus importantes que la force physique et les techniques(3). Et nous prenons toujours en compte la possibilité d’avoir à faire face à plusieurs adversaires ou à un adversaire portant une arme telle qu’un couteau, etc. Ce sont des choses auxquelles un athlète de MMA n’a pas besoin de penser.

Keith R. Kernspecht
Nous ne sommes généralement pas des athlètes (professionnels), mais plutôt des personnes normales, et nous avons une forte proportion de femmes et d’étudiants(4).
En bref, la plupart de nos 50 à 60000 membres veulent être capable de se défendre ou de défendre les autres, mais il ne leur viendrait jamais à l’idée de prendre part à des tournois de l’UFC.

Les combats en public ne sont pas non plus compatibles avec l’attitude des autres arts martiaux, et en particulier les styles dits internes, qui se préoccupent de choses très différentes telles que la perfection de soi et rejettent le combat compétitif, le considérant comme conduit par l’égo au sens du bouddhisme zen.
Il est donc très improbable que ceux qui pratiquent ces méthodes peu communes soient amenés à prendre part à de tels combats.

Un facteur supplémentaire dans le cas des méthodes 100% internes comme le Tai Chi, Hsing-I, Pakua, Yi Chuan, I Lik Chuan est qu’on ne peut pas les maîtriser après seulement 10 ans au point d’envisager de tels combats. Je ne peux pas parler pour toutes ces méthodes très développées, mais pour devenir un maître du combat dans le Tai Chi (Tai Chi Chuan) par exemple, pas même deux ou trois fois ce nombre d’années serait suffisant.

Cependant les choses seraient très différentes si les combattants de MMA déjà en activité devaient acquérir quelques connaissances sur les arts ci-dessus.
Cela leur donnerait des avantages compétitifs considérables, car leurs adversaires auraient du mal à faire face à l’inconnu.
Je suis donc certain qu’un combattant de MMA augmenterait de façon significative ses chances de gagner en optimisant sa technique(5) en y adaptant les méthodes des mains collantes du WingTsun (Ving Tsun ou Wing Chun) par exemple ou des autres arts que j’ai mentionnés.

Keith R. Kernspecht
• 10e Degré Technique en WingTsun Kung Fu (GM Leung Ting, Hong Kong)
• 8e Dan en Kyokushin Karate Allround Fighting (GM Jon Bluming, Holland)
• 8e Degré d’Instructeur en Wu Ji I Lik Chuan (GM Jimmy Heow, Malaysia)
• 2e Dan de Judo

P.S. : sur la deuxième photo(6) vous pouvez voir mon vieil ami et acolyte, LE pionnier du Ju Jutsu en Allemagne Erich Reinhardt, 8e Dan Ju Jutsu, 4e Dan Judo, 3e Dan Karate, professeur de sport diplômé et penseur innovant.
Derrière nous se tient le Professeur Docteur Oliver König, 9e degré technicien de WingTsun.
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(1) : nerve points, je suppose qu’il s’agit des points de pression, ou points vitaux.
(2) : il s’agit de la période à laquelle il lui a enseigné. Grand Maître Leung Ting est toujours en vie.
(3) : tel que je le comprends, c’est le mental qui est le plus important dans un combat. Cela rappelle le shin ki taï dans les arts martiaux japonais : mental, technique, force / condition physique.
(4) : à mon avis “d’enfants”.
(5) : infight
(6) : cf partie 1 de l’article
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