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mardi 1 novembre 2022

Stages et évènements de novembre 2022

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dimanche 4 septembre 2022

Interview de Benny Meng [partie 2]

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Une interview de Sifu Benny Meng par Riccardo Di Vito 
Traduction par mes soins 
 
Partie 1Partie 2 Partie 3
 
 
Tu as été nommé SiFu (Maître ou Grand Maître ?). Par qui et comment quelqu’un le devient-il ?
Cette question a en fait deux réponses : traditionnelle et moderne.
Dans la communauté des arts martiaux modernes, un instructeur d’arts martiaux chinois est appelé Sifu. Un Sifu qui a des étudiants au niveau Sifu, c’est-à-dire qui enseignent au public, s’appelle un Maître. Un Sifu avec des étudiants au niveau Maître est appelé un Grand Maître. Un Sifu avec des étudiants au niveau Grand Maître est appelé un Grand Grand Maître(1). L’idée de “grand maître” et de “grand grand maître” dans la culture occidentale est plus influencée par les traditions de karaté américanisées que tout ce que l’on trouve dans les arts martiaux traditionnels chinois.
 
Dans la culture traditionnelle des arts martiaux chinois, un artiste martial qui enseigne est appelé Sifu par ses élèves(2). Une fois qu’un étudiant décide d’enseigner, il n’est pas censé retourner voir son professeur pour une formation supplémentaire. Les élèves(3) appellent le professeur de leur professeur “Sigung”, ce qui signifie essentiellement “grand-père”. La culture du Kung Fu est basée sur une structure familiale et des relations familiales, qui vont plus loin que le professeur et l’élève. Un Sifu est un mentor qui suit le même chemin, mais qui est plus loin sur le chemin et agit comme un guide pour vous aider à développer vos compétences et vos capacités. Un vrai Sifu est une sorte de coach de vie, touchant à de nombreux niveaux, notamment le développement physique, l’éducation mentale, la croissance émotionnelle, la culture spirituelle et le développement financier. Cela est particulièrement vrai pour les arts martiaux issus des traditions Shaolin. Le développement des compétences de combat sans le développement simultané de toute la personne est un concept étranger à la culture traditionnelle des arts martiaux. Dans cette culture, quelqu’un qui a atteint la Maîtrise est quelqu’un qui vit son système dans tous les aspects de la vie : physiquement, mentalement, émotionnellement, spirituellement et financièrement. La vraie maîtrise n’est pas quelque chose de donné de l’extérieur, mais plutôt quelque chose qui se développe intérieurement et se manifeste automatiquement, comme l’éclat du Soleil. Le soleil brille ; sa chaleur et sa lumière sont évidentes pour tous. La vraie maîtrise des arts martiaux est la même chose.
 
Mes todai (étudiants) m’appellent Sifu. Les Externes m’appellent Sifu Meng, Maître Meng ou Grand Maître Meng. Je suis un maître instructeur senior de niveau 7 sous la Ving Tsun Athletic Association. Je suis également Grand Maître du 7e degré dans le cadre de la Moy Yat Special Student Association. Et j’ai aussi des étudiants de niveau Maître. C’est plus une réponse de la communauté des arts martiaux modernes. Quant à la réponse plus traditionnelle - je ne peux pas la donner, elle vient des gens qui me connaissent et travaillent avec moi. Ils doivent juger par eux-mêmes de mon niveau de connaissances, de compétences et de capacités.
 
Combien d’heures t’entraînes-tu ?
Je vis la vie Kung Fu : je considère toute la vie comme une expression de concepts d’arts martiaux en action, donc chaque instant où je suis éveillé est un entraînement pour moi. En ce qui concerne les heures d’entraînement physique pour maintenir ma santé et mes compétences physiques, je compte en moyenne une heure ou deux par jour, 5 à 6 jours par semaine en dehors des cours, 6 jours par semaine lorsque je ne voyage pas.
 
Es-tu un artiste martial professionnel ou as-tu d’autres emplois ?
Je suis professeur et éducateur d’arts martiaux à temps plein.
 
As-tu déjà combattu dans une compétition sportive ? Quand, où et avec quels résultats ?
Avant d’ouvrir mon école en 1987, j’étais un compétiteur national et international de taekwondo. Plusieurs de mes partenaires d’entraînement faisaient partie de l’équipe olympique en 1988, mais j’étais déjà concentré sur le développement de mon école à ce moment-là. À la période où je faisais de la compétition, j’ai combattu et gagné contre des concurrents qui ont fait partie de l’équipe olympique américaine de 1988. J’ai également été actif dans le kick boxing et les tournois ouverts, y compris les combats full contact, les formes à mains nues et les formes avec armes. J’ai remporté de nombreux prix pendant 10 ans (à partir de 15 ans).
 
Combien d’heures par semaine devrait s’entraîner un étudiant pour progresser de façon sérieuse ?
Cela dépend de l’élève : de son âge, de ses objectifs et de ses finances(4). Par exemple, s’entraîner pour devenir enseignant, être un compétiteur, avoir de bonnes compétences d’autodéfense ou être un bon pratiquant de l’art sont tous des objectifs différents et nécessitent un niveau d’engagement, de temps, d’énergie et de finances différent. En tant qu’étudiant, j’arrivais tôt et restais tard ; mettais les heures supplémentaires sur mon temps libre ; me réunissais avec d’autres étudiants en dehors de la classe ; économisais de l’argent pour payer une formation supplémentaire, des ateliers et des voyages ; et je me suis positionné pour pouvoir me former à plein temps : je suis allé en Chine, en Corée et à New York pour des sessions d’études prolongées de quelques semaines (Corée) à quelques mois (Chine) à quelques années (Hong Kong et New-York). Cela a fait une énorme différence dans mon développement, mais je veux faire des arts martiaux personnellement et professionnellement jusqu’au jour de ma mort. Je ne demande ni n’exige ce niveau de dévouement de la part de tous mes élèves, mais je m’attends à ce que mes élèves de niveau instructeur partagent le même état d’esprit.
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(1) : great grand master en version originale.
(2) : dans le texte original il est bien précisé “his or her students”, une précision qui se perd à la traduction, mais qui est importante. Un Sifu n’est pas forcément un homme.
(3) : ici il était question de “Grand students”, comme dans l’expression “grand daughter” par exemple, “ la petite fille/le petit fils” par rapport à son grand-père ou sa grand-mère. Le Sigung est le grand-père de kung fu.
(4) : ici il était question de support system, expression que je ne voyais pas trop comment traduire.
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mardi 1 février 2022

Stages et évènements de février 2022

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dimanche 24 mai 2020

Si le Wing Tsun est si efficace, pourquoi ne le voit-on pas dans les combats de MMA ? [partie 1]


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Il y a quelques temps j’ai lu cet article de Grand Maître Kernspecht sur Facebook. Celui-ci étant proposé en Allemand et en Anglais, je me permets de vous en proposer ma traduction en Français. J’espère avoir su garder l’esprit du texte original autant que possible.

Partie 1 Partie 2

“Si le Wing Tsun est si efficace, pourquoi ne le voit-on pas dans les combats de MMA ?”(1) 

L'auteur de cet article : Grand Maître Kernspecht
Encore et encore, j’ai lu des e-mails et des commentaires sur Facebook de personnes qui se moquent ou expriment même du mépris pour les arts martiaux classiques ou les méthodes d’autodéfense.
Aucun mouvement d’arts martiaux qui ne ressemble pas exactement à ceux qu’ils ont l’habitude de voir en MMA ou UFC n’est exempt de ces abus qui sont parfois exprimés de façon très sauvage.

Nous respectons les athlètes du MMA et le grappling, et apprécions l’accent mis sur la réalité qui à présent a, avec un peu de chance, ouvert les yeux des rêveurs et des fous parmi les artistes martiaux. Dès 1987, lorsque pratiquement personne à part moi n’avait une grande opinion de la lutte (grappling), j’ai écris dans mon bestseller “On Single Combat” que je considère un “mélange de boxe, de coups de pied de football et de lutte libre” comme une excellente méthode de combat.

Récemment un pionnier du Karate et du Kickboxing hautement respecté m’a écrit avec colère :
“De nos jours, de jeunes blancs-becs qui viennent tout juste de s’inscrire à un cours de MMA ou de grappling, ou des experts de canapé(2) dont les connaissances proviennent de Youtube, ont le culot de s’en prendre à nous, les anciens qui combattions déjà dans la rue dans le cadre de notre métier lorsque ces je-sais-tout n’étaient même pas encore nés.”

Alors, qu’est-ce qui déclenche ce réflexe chez les personnes qui déclarent que tout ce qui ne ressemble pas à du MMA ne sont que trucs et inepties ?

De mon point de vie c’est de la pure ignorance :

Ces gens ne savent pas que ce sont les arts martiaux classiques, et non uniquement la lutte et la boxe, qui ont fourni à l’origine les techniques maintenant utilisées dans le MMA et l’UFC.
Comme l’approche pour les entraînements de MMA a tendance à prendre sa source de la boxe occidentale, ses mouvements de combat ont une apparence plus fluide et naturelle que les mouvements souvent très formels et presque robotiques et artificiels des arts martiaux asiatiques anciens.
Les combats de MMA présentent une image plus libre et naturelle qui ne suit que l’utilité et les préférences personnelles.

Néanmoins, les combats et entraînements selon l’approche MMA ont quelque chose d’uniforme et de stéréotypé les concernant :
Les athlètes se préparent presque de la même manière et s’entraînent pour les 5 phases d’un combat que j’ai divisé en 5 distances et les armes appropriées dans notre WingTsun de l’EWTO.
Mon livre de 1987 “On Single Combat” couvrait déjà ce sujet :
1. Coup de pied
2. Boxe, frappe, poussée
3. Coudes, genoux, coups de tête, corps à corps
4. Lutte debout, clefs, étranglements, projections
5. Combat au sol

Tous les sports de combat et arts martiaux sont plus ou moins spécialisés dans 1 ou 2 de ces distances.

Le MMA n’est pas un style, mais plutôt une forme de compétition où différents styles sont mélangés (MMA = Mixed Martial Arts).

GM Kernspecht et Erich Reinhardt,
pionnier du jujutsu en Allemagne
Derrière eux se tient Sifu Oliver König
Alors quels sont les styles qui peuvent être mélangés le plus facilement(3) dans ce but ?
Bien entendu ce qui étaient déjà utilisés en compétition sportive auparavant :
A priori le Judo / Jiu Jutsu, le Karate Kyokushin, la Boxe Thaïlandaise et la Lutte me viennent à l’esprit. Nos experts de l’EWTO, qui sur mes conseils, ont commencé à apprendre les méthodes de MMA et de lutte avec Jon Bluming, et s’entraînent à présent aux États-Unis avec Gene LeBell et Gokor Chivichyan, à savoir GM Thomas Schrön, qui possède également une ceinture en JuJitsu Brésilien (BJJ), et GM Oliver König, conviennent avec moi que cela s’applique dans la pratique.

La Boxe Thaïlandaise est la plus polyvalente, comme elle couvre les 3 premières phases.
La boxe est la championne dans la phase 2, sa spécialité étant de frapper(4) , et les boxeurs sont capables de faire du corps à corps en phase 3.
Le Judo et la Lutte sont prédominants dans les 4e et 5e phases.

C’est un fait que le Wing Chun dans ses différentes écritures, le Systema Russe et le Krav Maga Israélien apparaissent très rarement dans les styles rencontrés en MMA, pas plus que le Kempo, l’Aïkido, le Tai Chi, le Pakua, le Hsing-I, Le Yi Chuan, le I Lik Chuan, le Choy Lee Fut, le Silat, la Grue Blanche, la Mante Religieuse du Sud, le Sourcil Blanc, le Tongbey, etc.
Cela signifie-t-il que ces styles n’ont pas les prérequis techniques qui les qualifieraient pour être utilisés en MMA ?
Bien sûr que non ! Ils ont tous ce qu’il faut pour fournir des techniques pour deux ou davantage des cinq phases.

En fait, l’adéquation au MMA n’est pas tant une question de techniques spécifiques au style que de la manière dans laquelle, et de l’intensité avec laquelle ces techniques sont pratiquées, et à quel point les combattants sont prêt à donner et à encaisser. Tout cela ne sert à rien sans une certaine impitoyabilité vis-à-vis de sa santé et de celle de son adversaire(5), et de nos jours très peu peuvent le montrer.

Je soutiens donc que s’il ne s’agit que de questions techniques, d’autres styles pourraient également couvrir certains domaines lorsqu’il s’agit de préparer des tournois de MMA, mais que les combattants naturels ne sont rencontrés qu’en nombre restreints(6) dans les 4-5 styles mentionnés ci-dessus.

Par exemple, le Tai Chi était à l’origine un style où les combats étaient une question de vie ou de mort, mais de nos jours c’est devenu une sorte de style de vie avec des pratiquants qui correspondent à cet état d’esprit.

L’image uniforme que présentent les combats de MMA n’est pas due à la nécessité des combats de ressembler exactement à ça !
Cela pourrait également être différent et ne devrait pas être moins efficace à cause de cela.

L’hypothèse erronée selon laquelle seules les techniques vues dans le MMA sont logiques dans un combat et que toutes les autres sont des “non-sens”, semble évidente pour l’observateur et également pour ses pratiquants en raison du grand nombre de fois où les mêmes mouvements techniques sont exécutés. L’ensemble du monde des arts martiaux est saturé de ces stéréotypes.
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(1) : il existe bien entendu quelques combattants de MMA qui pratiquent le wing chun et l’utilisent à l’occasion dans l’octogone.
(2) : l’expression exacte était “couch potatoes”, qui se traduit par des pommes de terre de canapé, soit des gens qui passent leur vie installés sur le dit canapé.
(3) : et j’ajouterais “efficacement”.
(4) : punching
(5) : ici je pense qu’il faut comprendre qu’on doit être près à faire du dégât chez l’adversaire, mais aussi à en subir, des dégâts.
(6) : in sufficient numbers dans le texte original.
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