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Partie 1 ● Partie 2
D’après un
article paru dans Black Belt en juillet 1988
Traduction par
mes soins
A propos de l’auteur : Paul Vunak est l’un des
principaux représentants mondiaux du jeet kune do et du kali, ainsi qu’un
expert en tae kwon do, kenpo et en savate. Il dirige le Progressive Fighting
Systems qui est basé à Long Beach en Californie.
L’intérêt pour
les arts martiaux philippins a explosé ces dernières années, et des styles
comme le kali, l’arnis et l’escrima sont devenu très populaires. Même si Dan Inosanto est généralement associé au jeet kune do et à Bruce Lee, il a joué un
rôle important pour faire connaître les arts philippins au public. Alors que le
jeet kune do se développait dans les années 1960, Inosanto a initié Lee au
kali. Ils ont tous deux réalisé par la suite que les principes du jeet kune do
et du kali étaient virtuellement identiques et interchangeables.
Il existe plus
d’une centaine de styles philippins. Ils peuvent être divisés en trois grandes
catégories de par leur origine géographique au sein des îles composant les
Philippines : nord, sud, centre.
Indépendamment
du style, la plupart des gens associent les arts philippins aux armes. Même si
les armes jouent un rôle essentiel dans les méthodes d’entraînement et de
combat des Philippins, les applications à mains-nues de ces styles sont
également extrêmement importantes. Une arme précise n’est pas toujours
disponible, et les principes de combat philippins s’appliquent donc à
l’utilisation de n’importe quelle arme, ainsi qu’aux techniques à mains-nues et
de jambe.
Il y a quatre
distances auxquelles les techniques sans armes peuvent être utilisées :
les coups de pied, les coups de poing, les clefs et la lutte. Dans les
Philippines, ces distances sont connues respectivement sous les noms
suivants : pananjakman, panantuken, higot hubud-lubud et kinomutay/dumog.
Pananjakman
La distance de
jambe dans les arts philippins possède plusieurs aspects qui la différencie des
autres styles. D’une part, 75% des coups de pied en pananjakman visent des
cibles sous la ceinture. Mettre un coup de pied à cette distance est plus une
forme de “boxe” avec les pieds.
Une autre de ses
spécificités est que le pananjakman ne pourra jamais être transformé en sport
en raison des effets dévastateurs de ses coups de pied, qui attaquent
principalement les nerfs sur l’intérieur des tibias, les cuisses, l’aine (les
parties) et les genoux.
Imaginez une
combinaison de coups de pied bas avec la vitesse de la savate française et la
puissance de la boxe thaïlandaise, le tout délivré avec une très grande
pression vers l’avant.
Une troisième
différence est le fait que ça ne serait pas très équitable en compétition de
kata (forme) car les coups de pied ne sont pas esthétiques. Ils sont cependant
très efficaces et doivent être ressentis pour être pleinement appréciés.
Le représentant du kali Paul Vunak
démontre une technique de self-défense, à droite, depuis pananjakman, la
distance de coup de pied en kali ; Alors que son adversaire tente en 1 une
saisie, Vunak esquive et délivre un coup de pied au genou. Il suit en 2 avec un
coup de pied à l’arrière de la cuisse et un autre en 3 au genou, faisant s’effondrer
sa cible. Vunak termine en 4 avec un coup de genou à la cheville.
Panantuken
La distance de
poing dans les arts martiaux philippins est proche de la boxe occidentale, mais
sans les règles. Imaginez le jeu de jambes et la mécanique du corps de Sugar Ray Leonard(1) en conjonction avec des combinaisons de coups de poings et de
vicieux coups de coudes. Panantuken est un art très brut, avec un jeu de jambe
tourné vers l’évasion(2), des compétences de boxe exceptionnelles et
des attaques de poing et de coude qui rendent cette méthode particulièrement
efficace.
Paul Vunak démontre une défense
depuis panantuken, la distance de poing du kali ; Il fait face à un
adversaire en 1 et bloque un coup de poing en 2 et 3 avant de contrer en 4 avec
un coup de coude à l’épaule, suivi en 5 d’un coup de coude à la tête et d’un
coup de coude en 6 au menton.
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(1) :
Il remporte son 5e et dernier titre mondial en mi-lourds le 7
novembre 1988 aux dépens de Donny Lalonde, soit quelques mois après la parution
de cet article !
(2) : Si je comprends bien ce passage, le but est
de ne pas laisser l’autre vous piéger avec des clefs de jambe ou de vous
bloquer près de lui.
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