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Traduction
par Véronique
Comment
Ip Chun, fils du titan des arts martiaux Hong-Kongais, Ip Man, porte l’héritage
de son père au grand âge de 95 ans.
Ip Chun, fils
du légendaire Grand Maître du wing Chun, Ip Man, continue à enseigner à Hong
Kong et sur le continent.
Dans un
calme dojo de Wing chun dans le quartier Prince Edward de Hong Kong, le doux
bruit des mains frappant le bois se fait entendre, d’abord doucement, puis à un
rythme de plus en plus soutenu. Les frappes vives, venant de divers angles, sur
le Muk Yan Jong -le mannequin de bois- sont l’œuvre de Ip Chun, 95 ans, fils du
légendaire Ip Man.
Ce qui
manque à Ip en terme de glamour et de folklore entourant son père, connu pour
avoir été le maître de la star Bruce Lee, il le rattrape largement pour ce qui
est de sa vitalité, il anime de façon hebdomadaire 8 cours, totalisant 15
heures, sans oublier les voyages réguliers à Foshan et Shenzhen pour y enseigner,
ce qui est trépidant pour une personne de son âge.
« Le
principe consistant à utiliser la souplesse pour contrer la puissance est
quelque chose que vous pouvez appliquer dans votre vie de tous les jours. C’est
un état d’esprit que vous pouvez utiliser au travail ou ailleurs. » dit Ip
« J’ai l’impression que mes meilleurs étudiants sont ceux du continent,
ils respectent leurs maîtres et ils le font de tout leur cœur. »
L’essence
de ce qu’exprime Ip, et son père -qui est quasiment devenu synonyme de Wing
Chun grâce à une série de films avec Donnie Yen Ji-dan- se retrouve dans le
documentaire The
Legacy of Ving Tsun, d’une
durée de 45 mn.
Dr Lee
Ka-man de la Hong Kong Shue Yan University, qui a produit le film d’un coût de
110 000 dollars Hongkongais (14 000 USD) payés par le Lord Wilson Heritage
Trust, y révèle quelques pépites historiques. « Quand il était jeune, Ip
Chun n’était pas intéressé par l’apprentissage du Wing Chun par son père. Et Ip
man ne l’a pas forcé dans ce sens. »
Dr Lee,
du département Journalisme et Communication de l’Université, a passé quatre
années sur ce documentaire, basé sur des interviews de Ip chun après qu’elle l’ait
suivi comme son ombre pendant les cours que ce soit dans la ville, ou sur le
continent. Des extraits du film seront projetés à l’Université ce samedi, et le
film dans son intégralité sera diffusé pour le public, plus tard dans l’année.
Dr Lee
ajoute, au sujet de Ip chun « Il comprit plus tard, qu’en tant que fils
aîné de Ip Man, il était de sa responsabilité d’apprendre le Wing Chun et de le
transmettre. Il dut aussi apprendre à l’enseigner afin d’en vivre. »
Le
documentaire se penche aussi sur la relation entre Ip Man et Bruce Lee (qui
donne lieu à un véritable engouement). Ip, déjà âgé, a quitté Foshan pour Hong Kong
en 1949 et commença à enseigner le Wing Chun l’année suivante. Bruce Lee n’était
qu’un adolescent quand il se plaça sous sa tutelle.
Le Dr Lee
dit que s’il est largement connu que Bruce Lee apprit le Wing Chun de Ip Man,
et plus tard développa son propre style -Jeet Kune Do- c’était en fait Wong Shun-leung, un autre maître et élève de Ip Man, qui passa le plus de temps à
enseigner à Lee.
Quand Lee
quitta Hong Kong en 1959 pour aller aux Etats-Unis il ne maîtrisait pas
totalement le Wing Chun. Pendant son séjour aux Etats Unis il écrivit de nombreuses lettres à Wong, dans lesquelles il le remerciait pour son
enseignement. L’une de ces lettres est visible au Hong Kong Heritage Museum à
Sha Tin.
D’après
le Dr Lee, Bruce Lee proposa un jour d’offrir une propriété à Ip Man si celui-ci
acceptait de filmer certains mouvements de Wing Chun et lui envoyait les
bobines. Mais la réponse de Ip fut un « non » ferme et définitif.
« Seul
Ip Man lui-même sait pourquoi (il a rejeté la demande) » dit-elle
(NDLT : Dr Lee est une femme) « Mais il faut aussi comprendre que Ip
était une personne aisée et n’était pas
de ceux qui font tout ce qu’on leur demande. »
Certains
des élèves de Ip firent leur chemin et créèrent leur propre style de Wing Chun,
et parmi eux se trouvait Lok Yiu. D’après le documentaire du Dr Lee ceux qui
pratiquaient le style Lok Yiu étaient très stricts quant au choix de leurs
disciples.
« Il
y a eu des exemples de personnes, qui bien qu’ayant frappé à leur porte ne
furent pas acceptées. » dit Dr Lee se rappelant d’un maître qui avait dit
qu’il préférait encore que son art disparaisse plutôt que de prendre des élèves
de façon arbitraire.
Le Wing
Chun a connu un regain d’intérêt depuis le film Ip Man de 2008, qui a débouché
sur une franchise d’une décennie avec 2 suites, 1 spin off et Ip Man 4 prévu
pour cette année avec Donnie Yen dans le rôle éponyme.
En 2014
le Gouvernement de Hong Kong a présenté sa première liste de candidats au titre
de Patrimoine Culturel Immatériel, et le Wing Chun était l’un des 480
candidats.
Mais, au
milieu de toute cette excitation, le Wing Chun est simplement un mode de vie
pour Ip Chun, homme peu disert. « En tant que porteur d’un patrimoine
culturel immatériel, j’ai la responsabilité de transmettre le Wing Chun. Mon espoir
est que sa nature profonde ne change jamais, qu’il continue à être
préservé » dit-il.
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(1) :
l’article original date d’avril 2019
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