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Lorsque
Véronique m’a transmis cet article, j’ai été assez intrigué. J’avais déjà
connaissance d’une application mobile permettant de visionner la siu nim tau
qui a été conçue pour aider à l’apprentissage, mais là on va beaucoup plus loin
et si ça se développe comme ils l’espèrent, cela ouvre de belles possibilités
pour l’apprentissage en ligne qui jusqu’à maintenant souffrait de l’absence de
correction, à moins de travailler en visio avec son/un professeur.
Source : AsiaNewsDay
Traduction par Véronique
Une
Université de Hong Kong maintient la légende de Ip Man vivante, en utilisant
l’intelligence artificielle pour enseigner le wing chun
30 octobre 2021
Une équipe d’une université de Hong
Kong utilise l’intelligence artificielle pour développer une méthode
d’enseignement de l’art martial chinois wing chun, et ainsi maintient vivant
l’héritage du légendaire grand maître Ip Man.
Son petit-fils, Ip Kong-chiu, grand
maître lui-même, fera une démonstration des mouvements de la première forme de
cet art martial, Siu Nim Tau, qui sera ensuite transformée en software afin d
‘être enseignée aux élèves de premier et second cycle.
Ce projet, qui remonte à plusieurs
années déjà, est l’idée de la fanatique de wing chun, Kaman Lee Ka-man, à la
tête du département journalisme et communication de la Shue Yan University.
Elle-même, et le maître de
conférence à temps partiel, Sin Ho-yin, vont digitaliser les mouvements de Ip
Kong-chiu, et, en utilisant une technologie appelée « skeleton-based
action recognition », vont créer des leçons numériques.
Quand les élèves utiliseront le
software pour apprendre le wing chun, leurs tentatives seront tracées et
évaluées, et des conseils leurs seront donnés.
Environ 1380 enfants de 20 écoles
de Hong Kong seront concernés, et des maîtres de wing chun de la ville seront
invités à proposer des ateliers pour leur expliquer les origines et l’histoire
de cet art martial.
« Le but est d’encourager les
plus jeunes à apprendre ce qu’est le wing chun, pas seulement les mouvements,
mais aussi la culture et l’histoire » dit Lee « c’est aussi une
percée importante que les maîtres s’essayent à de nouvelles façons innovantes
de transmettre cet art martial. »
On crédite Ip Man du fait d’avoir
importé le wing chun à Hong Kong quand il est arrivé de Foshan, en 1949.
Quand il est décédé, en 1972, il
avait entraîné des milliers d’élèves, dont le plus célèbre était l’acteur BruceLee. Ses deux fils, Ip Chun et Ip Ching, devinrent grand maîtres à leur tour.
Ip Man a aussi inspiré plusieurs
films, dont la série en 4 parties dans laquelle il était interprété par Donnie
Yen Ji-dan. Dans d’autres films il était interprété par Dennis To Yu-hang, Tony Leung Chiu-wai et Anthony Wong Chau-sang.
Le succès du premier film, avec
Donnie Yen, en 2008, a donné lieu à un regain d ‘intérêt pour le wing chun, que
le gouvernement de Hong Kong a intégré dans sa toute première liste de
patrimoine culturel immatériel en 2014.
Kaman Lee a commencé à apprendre le
wing chun en 2013 et fut frappée par le fait que les élèves au dojo(1)
venaient de divers milieux mais restaient focalisés sur leur art martial.
« Les gens ne se définissaient
pas par rapport à leur profession ou leur niveau d’éducation, ou par rapport au
prix des bijoux qu’ils portaient. Les relations se construisaient simplement
par rapport au wing chun » dit-elle « Ceci est précieux,
particulièrement à l’époque actuelle, à Hong Kong. »
Elle passa 8 années à faire des
recherches sur la façon dont le wing chun se transmet de père en fils, de
maître à élève, y compris l’histoire des fils de Ip Man, et de 4 de ses élèves.
Elle a publié un livre suite à cela en août dernier.
Lee Yuk-cheong, qui a débuté le
wing chun en 1996 et a été l’élève de Ip Ching, est à présent Président de la Ving Tsun Athletic Association, qui compte 4000 maîtres.
Il se souvient de la folie wing
chun suite aux films, et des temps où chaque dojo de 100 m² accueillait des
cours avec 50 ou 60 élèves.
Mais la popularité de cet art
martial a baissé, et de nos jours peu d’élèves s’entraînent aussi dur que dans
le passé, quand lui et ses pairs y consacraient 7 à 8 heures par jour.
« Le kung fu chinois n’a qu’un
petit cercle de pratiquants, et parmi eux encore moins pratiquent le wing
chun » dit l’homme de 50 ans.
Il enseigne le wing chun à Hong
Kong depuis 2003 mais aussi en Italie, Brésil, Singapour, Indonésie et
Malaisie. Son école à Hong Kong compte 20 à 30 élèves.
Le principal de la Caritas Chong
Yuet Ming Secondary School, Pang Yiu-kwan, 54 ans, qui a appris de Ip Chun,
appelle cet art martial « une excellente façon de promouvoir la culture. »
Il a commencé comme élève en 1989
puis a commencé à enseigner en 1995. Il dit que la culture et les théories
derrière le wing chun, y compris la relation entre maître et élèves, n’étaient
que peu enseignées dans les écoles et universités.
Il a monté la Wing Chun Martial
Arts Society à l’ University of Science and Technology en 1995. Et c’est là
qu’il l’enseigna. Il anima aussi des cours sur la culture wing chun pour les
ONG.
Pang, qui est consultant pour le Shue
Yan University AI project, dit que cela aiderait de transmettre l’héritage du
wing chun aux plus jeunes générations.
Leung Kum-tong, 79 ans, qui a
appris de Leung Sheung, le premier élève de Ip Man, gère à présent deux écoles
de wing chun à Hong Kong, avec des élèves dont l’âge s’étage de 4 à 80 ans.
Il s’y est mis dans les années 60
pour apprendre à se défendre, mais, selon lui, à l’heure actuelle les enfants
qui l’apprennent le font pour améliorer leur concentration, les plus âgés le
font pour se maintenir en forme et éviter les accidents, et les femmes pour
apprendre à se protéger.
Il a aussi amené l’art martial dans
les maisons de retraite, les centres pour enfants, et les écoles d’éducation
spécialisée.
Pendant la pandémie de coronavirus,
il a enregistré des leçons afin que ses élèves puissent s’entraîner chez eux,
et bénéficient de cours en ligne.
« Je me sens heureux, et cela
me touche de voir que le wing chun aide mes élèves qui ensuite contribuent au
bon fonctionnement de la société » dit-il.
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(1) : pour les arts martiaux chinois
on parlera plutôt d’un kwoon.
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