Hoimun Wingtsun, l'école dont je fais partie

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En mars 2022, l’association Hoimun Wingtsun fêtait ses 3 ans et Sifu Arnaud disait que la flamme de l’école avait été allumée. Je lui avais écrit pour le féliciter et lui demander des précisions sur ce qu’était la flamme de l’école. Dans sa réponse, il me dit que j’étais le bienvenu au kwoon et qu’il pourrait m’expliquer ça.

A ce moment-là je faisais toujours partie de mon ancienne école, mon départ ne s’est fait que quelques mois plus tard.

 

Les retrouvailles avec mon ancien Sihing se sont très bien passées, son accueil a été chaleureux et il m’a présenté sa salle d’entraînement. Nous avons beaucoup parlé, pas uniquement de la flamme de l’école, et je me suis éclipsé un peu avant le début du cours.

 

En septembre 2022, j’ai finalement rejoins l’association Hoimun Wingtsun et aujourd’hui, presque un an et demi plus tard, j’aimerais vous en parler un petit peu.

 

Hoimun Wingtsun

 

Le nom de l’école signifie Wingtsun qui ouvre la porte. Il y a deux idées derrière cette appellation :

 

Une idée martiale s’appuyant sur un ancien proverbe qui dit que “essayer de combattre contre un bon combattant de Wingtsun, c’est comme essayer d’enfoncer une porte ouverte”. Par le biais du chi sau, un combattant de wing chun compétant donne à son adversaire la sensation de tomber dans un trou, de frapper le vide ou… d’enfoncer une porte ouverte (idée qu’on retrouve également dans le systema me semble-t-il). Le combattant de wing chun en profite pour trouver les failles chez son adversaire et lui assener un déluge de coups !

 

La seconde idée est philosophique, l’association garde la porte ouverte aux nouvelles idées afin de pouvoir évoluer, progresser et s’adapter aux changements.

Si la partie technique est assez proche de ce que j’ai appris dans mon ancienne école, et pour cause, Sihing et moi avons eu le même enseignant, il a apporté quelques modifications aux différents programmes et une chose que j’apprécie grandement, il est effectivement très ouvert à la discussion sur ces modifications. Ainsi nous échangeons régulièrement sur ce qu’il a fait évoluer et plusieurs fois il nous a inclus, Véro et moi, dans l’élaboration de certaines modifications.

 

A titre plus personnel, cette porte ouverte, je la vois aussi à travers l’accueil qui nous a été réservé à Véronique et moi. Un accueil chaleureux, sans aucun jugement. Nous étions les bienvenus et pour ça je remercie sincèrement mon Sihing.

 

L’école

 

Nous sommes une vingtaine de membres, certains très réguliers (coucou Lena). L’école compte à l’heure actuelle deux enseignants : Sifu Arnaud et Sihing Joachim.

 

 

La salle est spacieuse et bien équipée avec, outre les outils qu’on trouve traditionnellement dans une salle de wing chun, quelques autres accessoires d’entraînement, que ce soit pour le renforcement musculaire ou la self-défense. Certains des outils ont d’ailleurs été fabriqués par Sifu Arnaud, voire inventés par lui.

 

L’école se trouve dans les locaux de l’ASCPA, ce qui est un peu un retour aux sources pour moi étant donné que j’ai passé quelques années à pratiquer l’escalade là-bas.

 

Les cours

 

Ceux-ci durent un peu plus longtemps que dans mon ancienne école et démarrent systématiquement par une partie renforcement musculaire. Une évolution que je ne peux que saluer, étant convaincu de la nécessité de cette partie et que si le wing chun ne nécessite pas une condition physique particulière pour pouvoir être pratiqué, le combat lui nécessite un minimum de condition physique.

 

Après cette partie, la plupart du temps nous passons à des ateliers qui font travailler l’équilibre, les mains collantes, les programmes de réflexe, le cardio, le sol,… il y a beaucoup de variantes. C’est un format intéressant qui change beaucoup de la façon dont on m’a enseigné jusqu’à présent. Ce n’est ni mieux, ni moins bien, c’est différent. Cela signifie aussi que nous travaillons moins régulièrement notre programme de réflexe par exemple.

 

Le système de graduation

 

Celui-ci est composé de 12 Degrés Elève, comme dans mon ancienne école, et les couleurs sont les mêmes. Par contre ils sont remis lors du passage des degrés impairs, ce qui signifie que dès le premier degré validé, le pratiquant reçoit un macaron. Humainement je trouve ça très chouette. Cela veut dire que dès le premier degré on a quelque chose à arborer et cela aide à l’inclusion des élèves.

 

Il y a 7 Degrés Technicien, ce qui correspond à ce que font certaines fédérations nationales qui possèdent 7 Duan pour les arts martiaux.

 

Les élèves portent un t-shirt blanc, les techniciens un t-shirt noir et les enseignants un t-shirt bleu. Les techniciens qui enseignent portent également un t-shirt noir mais avec brodé à l’avant du t-shirt, pour les hommes un singe et pour les femmes une grue. Les Sifus portent un t-shirt rouge, et le Dai Sifu un t-shirt jaune. Le système de graduation se clôture avec un t-shirt blanc écru, rappelant d’autres arts martiaux où le dernier grade est d’une couleur similaire au premier.

 

Les passages de grade se font durant les cours et, précision importante, ceux-ci ne sont pas payant, il en va de même pour les programmes des techniciens.

 

Mon ressenti

 

Il est positif ! Commençons par dire les choses simplement, je suis très content de faire partie de cette école. Nous sommes moins nombreux que dans mon ancienne école, les élèves sont moins avancés techniquement mais il y a une belle ambiance, un Sifu très impliqué pour ses élèves et de belles valeurs humaines.

 

C’est parfois un peu frustrant pour moi de ne pas travailler aussi régulièrement que je le voudrais mes sections mannequin de bois et mon niveau en wing chun a baissé. Ce n’est pas de la faute de mon enseignant, cela me semble important de le préciser, mais du fait que je m’entraîne beaucoup moins qu’avant au wing chun. Je consacre beaucoup de temps au behourd qui m’apporte énormément tant sur la condition physique que sur la combativité.

 

Découvrir les modifications faites par mon enseignant est également quelque chose de très intéressant et les intégrer représente un gros travail pour moi. Mais pour lui cela a également été un travail conséquent pour tout remettre en question et modifier ce qui devait l’être selon lui.

 

Véronique et moi avons repris de zéro notre progression, c'est-à-dire que nous n’avons pas obtenu l’équivalence de notre grade. Étant donné que le système a connu des modifications par rapport à celui que nous avons appris, cela semble logique et cela me convient très bien.

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