dimanche 1 août 2021

[eskrima] les armes les plus dangereuses du kali : pieds, poings, coudes, genoux [partie 2]

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Partie 1Partie 2
 
D’après un article paru dans Black Belt en juillet 1988 
Traduction par mes soins 
 
Higot Hubud-Lubud
 
La distance de trapping est peut-être la plus puissante et la plus négligée des quatre distances de combat. Parce que la sensibilité est son attribut premier, et parce que toutes les armes du corps peuvent être utilisées (tête, coudes, mains, hanches, genoux, pieds, etc), c’est la distance idéale à travailler.
 
Les méthodes utilisées par les Philippins pour développer cette distance à mains-nues sont accélérées par l’utilisation des armes en raison de la sensibilité, de la vitesse et des réflexes qui sont améliorés lors de l’entraînement avec celles-ci.
Les genoux, les coudes et la tête sont les armes principales dans higot hubud-lubud. Les manœuvres de trapping ressemblent beaucoup à celles du wing chun kung fu. Les coups de coude et de genoux rappellent la boxe thaï. L’ancrage dans le sol et les contacts rapprochés avec le corps sont proches du tai chi chuan. Et l’énorme pression vers l’avant rappelle les combats de rue réalistes et, bien entendu, le jeet kune do.
 
D’autres technique de higot hubud-lubud incluent :
Les frappes sur les points vitaux, les clefs, les projections, balayages, frappes aux yeux, piétinements, frappes aux épaules et aux hanches et les étranglements. Cette distance de combat met l’accent sur la cadence, le changement de rythme, le tempo, le timing, la vitesse et, bien sûr, la sensibilité. Toutes les frappes sont exécutées avec une pression vers l’avant à différentes vitesses et en “cassant” le rythme. Il faut le subir pour pouvoir pleinement apprécier l’efficacité vicieuse de cette distance de combat.
 
Faisant la démonstration (1) de higot hubud-lubud, la distance de trapping du kali, Paul Vunak frappe du genou la cuisse de sa cible (2) puis la frappe du coude à la tête (3). Il vient ensuite attraper les cheveux de son opposant (4) et balaye le pied de ce dernier (5), l’envoyant au sol où il termine avec un coup de coude dans le dos (6).
 
Kinomutay/Dumog
 
La dernière distance à laquelle un combat peut prendre place et celle de saisie. C’est une autre zone en combat qui est négligée car beaucoup d’artistes martiaux considèrent que l’assaillant ne pourra pas passer leur distance de poings et de pieds. Une telle supposition peut mener à une prise de conscience très brutal. La distance de saisie en kali est divisée en deux parties qui fonctionnent comme un tout : dumog (la lutte philippine) et kinomutay (pincer et mordre).
 
Dumog est peut-être la facette du kali la plus difficile à expliquer. Bien que ce soit de la “lutte” philippine, c’est très différent de la lutte occidentale. Dumog peut prendre place debout et continuer au sol. Dan Inosanto explique que : “Dumog est l’art de bouger son corps dans n’importe quelle position voulue avec le minimum d’effort.”
Pour comprendre cette affirmation correctement, il est nécessaire de comprendre les “étranglements” du corps ou les points de “contrôle”.
 
Le premier point de contrôle est la tête. Là où va la tête, le corps suit. Il y a une vingtaine d’autres points du corps qui, s’ils sont manipulés correctement, permettent à un homme d’un mètre soixante, et soixante kilogrammes de projeter un homme de deux fois sa taille comme s’il s’agissait d’une poupée de chiffons. Dumog possède de nombreuses applications, incluant la manipulation des articulations (similaire au jujitsu) et les frappes, mais laisse toujours une impression durable, lorsqu’il est mis en œuvre par un pratiquant compétent et averti.
 
Si, par exemple, Dan Inosanto devait entrer en contact avec n’importe quelle partie de votre corps, vous toucheriez le sol si vite que vous auriez l'impression de défier la gravité. Il pourrait placer votre corps dans n’importe quelle position voulue : vous attirer à lui, vous projeter, vous faire mettre un genou à terre ou vous étendre sur le dos.
 
Lorsque les touches finales (coudes, genoux, coup de tête) sont ajoutées, l’impact est grandement amélioré car dumog place votre corps dans la meilleure position possible.
L’autre facette de la lutte philippine est kinomutay, l’art de pincer, mordre et étrangler en kali. Aussi simple que semble ces éléments, ils impliquent des éléments subtiles et complexes.
Tant les saisies que la mâchoire doivent être renforcés. La réaction naturelle à une morsure et de tirer à l’opposé, et une saisie puissante est nécessaire durant une morsure ou un pincement pour que l’adversaire ne puisse pas se libérer.
 
Paul Vunak fait la démonstration de kinomutay/dumog, la distance de saisie du kali (1) : il envoie un coup de tête à sa cible (2), puis la saisit par les cheveux et mord son oreille (4). Vunak vient ensuite le faire chuter d’un coup sec (5) avant de lui envoyer un coup de genou au visage (6).
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