dimanche 18 juillet 2021

[eskrima] les armes les plus dangereuses du kali : pieds, poings, coudes, genoux [partie 1]

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Partie 1Partie 2
 
D’après un article paru dans Black Belt en juillet 1988 
Traduction par mes soins 
 
A propos de l’auteur : Paul Vunak est l’un des principaux représentants mondiaux du jeet kune do et du kali, ainsi qu’un expert en tae kwon do, kenpo et en savate. Il dirige le Progressive Fighting Systems qui est basé à Long Beach en Californie.
 
 
L’intérêt pour les arts martiaux philippins a explosé ces dernières années, et des styles comme le kali, l’arnis et l’escrima sont devenu très populaires. Même si Dan Inosanto est généralement associé au jeet kune do et à Bruce Lee, il a joué un rôle important pour faire connaître les arts philippins au public. Alors que le jeet kune do se développait dans les années 1960, Inosanto a initié Lee au kali. Ils ont tous deux réalisé par la suite que les principes du jeet kune do et du kali étaient virtuellement identiques et interchangeables. 
 
Il existe plus d’une centaine de styles philippins. Ils peuvent être divisés en trois grandes catégories de par leur origine géographique au sein des îles composant les Philippines : nord, sud, centre. 
 
Indépendamment du style, la plupart des gens associent les arts philippins aux armes. Même si les armes jouent un rôle essentiel dans les méthodes d’entraînement et de combat des Philippins, les applications à mains-nues de ces styles sont également extrêmement importantes. Une arme précise n’est pas toujours disponible, et les principes de combat philippins s’appliquent donc à l’utilisation de n’importe quelle arme, ainsi qu’aux techniques à mains-nues et de jambe. 
 
Il y a quatre distances auxquelles les techniques sans armes peuvent être utilisées : les coups de pied, les coups de poing, les clefs et la lutte. Dans les Philippines, ces distances sont connues respectivement sous les noms suivants : pananjakman, panantuken, higot hubud-lubud et kinomutay/dumog. 
 
Pananjakman 
 
La distance de jambe dans les arts philippins possède plusieurs aspects qui la différencie des autres styles. D’une part, 75% des coups de pied en pananjakman visent des cibles sous la ceinture. Mettre un coup de pied à cette distance est plus une forme de “boxe” avec les pieds. 
 
Une autre de ses spécificités est que le pananjakman ne pourra jamais être transformé en sport en raison des effets dévastateurs de ses coups de pied, qui attaquent principalement les nerfs sur l’intérieur des tibias, les cuisses, l’aine (les parties) et les genoux. 
 
Imaginez une combinaison de coups de pied bas avec la vitesse de la savate française et la puissance de la boxe thaïlandaise, le tout délivré avec une très grande pression vers l’avant. 
 
Une troisième différence est le fait que ça ne serait pas très équitable en compétition de kata (forme) car les coups de pied ne sont pas esthétiques. Ils sont cependant très efficaces et doivent être ressentis pour être pleinement appréciés. 
 
Le représentant du kali Paul Vunak démontre une technique de self-défense, à droite, depuis pananjakman, la distance de coup de pied en kali ; Alors que son adversaire tente en 1 une saisie, Vunak esquive et délivre un coup de pied au genou. Il suit en 2 avec un coup de pied à l’arrière de la cuisse et un autre en 3 au genou, faisant s’effondrer sa cible. Vunak termine en 4 avec un coup de genou à la cheville. 
 
Panantuken 
 
La distance de poing dans les arts martiaux philippins est proche de la boxe occidentale, mais sans les règles. Imaginez le jeu de jambes et la mécanique du corps de Sugar Ray Leonard(1) en conjonction avec des combinaisons de coups de poings et de vicieux coups de coudes. Panantuken est un art très brut, avec un jeu de jambe tourné vers l’évasion(2), des compétences de boxe exceptionnelles et des attaques de poing et de coude qui rendent cette méthode particulièrement efficace. 
 
Paul Vunak démontre une défense depuis panantuken, la distance de poing du kali ; Il fait face à un adversaire en 1 et bloque un coup de poing en 2 et 3 avant de contrer en 4 avec un coup de coude à l’épaule, suivi en 5 d’un coup de coude à la tête et d’un coup de coude en 6 au menton. 
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(1) : Il remporte son 5e et dernier titre mondial en mi-lourds le 7 novembre 1988 aux dépens de Donny Lalonde, soit quelques mois après la parution de cet article !
(2)  : Si je comprends bien ce passage, le but est de ne pas laisser l’autre vous piéger avec des clefs de jambe ou de vous bloquer près de lui.
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